Tour Auto #3 : Quand la passion l’emporte

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22AVR. 2015

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Tour Auto #3 : Quand la passion l’emporte

22 AVRIL . 2015

Écrit par Etienne Raynaud

Augustin Sabatié-Garat, 34 ans n’est pas du genre à renoncer… Sa passion dévorante et érudite pour la chose automobile l’a conduit à multiplier les belles aventures au point d’en faire sa vie en devenant spécialiste senior chez RM Sotheby’s, prestigieuse maison de ventes aux enchères d’origine canadienne trustant les records de vente de belles automobiles des deux côtés de l’Atlantique.

Nous l’avions rencontré en 2001 au volant de sa vénérable 2CV, une des premières avec les portes ‘suicide’ au départ d’un Tour Auto mené à allure relativement soutenue ou encore côtoyé durant une de ses nombreuses escapades entre Londres et la Toscane en Ferrari 512 BB.

Augustin a choisi cette année de s’aligner au départ avec une automobile star, une barquette Ferrari 500 Mondial de 1955 dont la seule patine a réussi à nous faire chavirer… Celle-ci a une histoire à part et on la doit entre autres à son ancien propriétaire, un français passionné de Ferrari très attaché à leur rendre leur cachet d’origine, à l’opposé même des ’sur-restaurations’ à l’américaine. L’auto repeinte en rouge dans les années 70 a laissé entrevoir lors d’une restauration sa peinture bleue d’origine et trois mois durant, des artisans italiens se sont attelé avec du papier de verre à retirer délicatement le rouge afin de laisser revivre la belle carrosserie bleue ! Il a d’ailleurs fallu un rien de courage pour y apposer les larges numéros de course du Tour Auto lundi dernier ! Bref, c’est un véritable morceau d’histoire de la compétition automobile qui a franchi dimanche les grilles du Grand Palais.

Cette Ferrari Mondial incarne ainsi le graal de nombreux collectionneurs avec une peinture, une carrosserie, un moteur et un châssis d’origine, une vraie prouesse pour des autos ayant souvent connu des épisodes de vie tourmentés en compétition. Pas de V12 sous les entrailles du frêle capot en aluminium mais un 4 cylindres plus léger et endurant pour les compétitions longues et exigeantes.

Augustin n’a malheureusement pas pu exploiter très longtemps cette noble mécanique à cause de bruits de distribution suspects qui l’ont conduit à abandonner au terme de la première matinée de course…

Mais l’homme n’étant pas du genre à renoncer, il s’est très vite rendu à Vichy, terme de la première étape assez endurante de la course avec le propriétaire britannique en vue d’explorer différents plans B, l’un d’entre eux consistant à aller à Londres chercher une Jaguar XK120 et rouler nuit et jour pour rejoindre Clermont Ferrand ou Toulouse au plus vite…

Finalement, Augustin a décidé avec l’aval de la direction de course de descendre à Albi pour aller y récupérer sa… 2CV, celle là-même qui l’avait brillamment conduit à Biarritz en 2001. Son copilote plus habitué aux nobles Ferrari est ravi de ce « French back-up » ! Espérons qu’il apprécie les Pyrénées lors de la dernière étape entre Pau et Biarritz. Car de la Ferrari 500 à la 2 CV, il y a un monde.

Mais vous l’avez compris, Augustin Sabatie-Garat et Kevin X est un équipage passionné et plein d’humour, très Grand Duc en somme !

 

Etienne Raynaud
(Photographies : Augustin Sabatié-Garat et Rémi Dargegen)

 

 

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