Concours d’élégance au Polo de Paris

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15OCT. 2013

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Concours d’élégance au Polo de Paris

15 OCTOBRE . 2013

Écrit par Frédéric Brun

Sur la pelouse du Polo de Paris, les montures au repos sont des chevaux vapeur. Pour la dixième année, l’élitiste club niché dans le Bois de Boulogne organise son concours d’élégance automobile.

Les carrosseries ont du lustre. Après des éditions consacrées aux voitures américaines, aux modèles de compétition, aux carrossiers, place à une simple réunion de famille des voitures des membres. Pêle-mêle, Rolls-Royce ou Fiat 500. Une extraordinaire OSCA carrossée par Zagato attire les regards et les questions. Sauf sur son immatriculation helvète. La discrétion est de mise. D’ailleurs, les Ferrari sont bleues ou grises, les BMW d’avant-guerre, les Autobianchi par paire. Une rare ASA 1000, une Porsche 912 et une chic AC Greyhound jouent la différence. Deux Aston Martin rappellent que c’est le centenaire de la marque.

Le public a en mains deux bulletins de vote, un pour les autos, l’autre pour les chapeaux. Le suffrage est censitaire. Les professions de foi sont rédigées à l’encre sympathique. Le jury tente de ne pas voir que des amis. La Mercedes 300 SL qui est primée semble avoir des ailes en plus d’un palmarès. Ce sont les portières. On y lit les noms de grands champions américains. Une Bentley à compresseur à l’air neuve, presque plus que dans les années Trente quand elle courrait les 24 Heures du Mans.

Les gagnantes du prix du public portent de jolis petits bibis. Un dimanche à la campagne. Ou presque. Paris toute proche ne fait plus de bruit, seulement une rumeur. Les potins parisiens vont bon train. Les dames portent des chapeaux, les messieurs aussi d’ailleurs. Arborer des pantalons de couleur est banal. Tout est feutré, pastel, du timbre de voix des maîtres d’hôtel aux roses des massifs. Les enfants se poursuivent en riant, comme tous les enfants. Mais comme ils reviennent d’une partie de tennis, ils sont vêtus de blanc.

L’événement est privé. La presse n’est pas admise. Nul ne songerait à parler de « sponsors », mais de partenaires, à l’image de la maison éponyme de Pierre Corthay, maître bottier et compagnon du devoir. Citer des marques ou des noms ? Vous n’y pensez pas ! Chacun se fait son idée. C’est sans doute cela un concours d’élégance.

FyB

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