Les Poulettes Batignolles

Gastronomie

04DÉC. 2014

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Gastronomie

Les Poulettes Batignolles

04 DéCEMBRE . 2014

Écrit par Thierry Richard

Voilà une de ces bonnes surprises que l’on aime découvrir à l’orée de l’hiver, quand les premiers froids se jettent sur Paris et que l’étape au restaurant se transforme en une parenthèse de chaleur bienvenue. Car ces poulettes là, nichées comme leur nom l’indique aux abords de ce quartier entre parenthèses que sont les Batignolles, n’ont pas peur du froid. Ni du gras, ni du copieux d’ailleurs.

En effet, derrière une longue façade ripolinée de frais (plutôt chic) et à l’abri d’une salle en L joliment plongée dans des lueurs mates et bleutées, se cache un de ces néo-bistrots de quartier vaillants, travaillant la bistronomie avec sincérité et régalant à coup de calories défendues les amateurs aux appétits solides du nord parisien.

Côté décor donc, une fois longé le bar de zinc et détaillé les belles ardoises monumentales, on apprécie la chaleur des bois sombres et la décontraction des tables sans nappes au déjeuner.

Côté assiette, on reconnaît sous les doigts du chef Ludovic Dubois la double influence de ses maîtres français (Michel Rostang pour n’en citer qu’un) et de son passé de chef catalan (plus de dix ans passés à Barcelone). Qui dit poulette dit oeuf, servi ici croustillant avec patanegra, artichauts et sauce tartare, comme un petit bonheur de douceur tiède. Qui dit Espagne dit chorizo (mais oui !), on le retrouve discret dans un plat très emblématique mêlant morceaux de cochon et encornet snacké (cuisson parfaite) costaud, fonçant droit dans le buffet et réveillant la bête avec générosité. Pour faire bonne mesure, on a aussi laissé filer le compteur sur un velouté de cèpes accompagné d’un mini-croque monsieur au comté et patanegra, sacrément baraqué pour une entrée mais dense et très parfumé.

Petit conseil : laissez vous tenter par quelques vins espagnols choisis avec soin et judicieusement conseillés avec l’accent du cru par Judith Cercos, pure ibère, ex-sommelière du Mandarin de Barcelone. A l’image de ce vin blanc dit Penédès « Calcari » 2012, puissant mais droit, parfait compagnon (et même contrepoint) d’une cuisine savoureuse, riche (vraiment riche, sachez-le) et bien balancée. Pas vraiment une cuisine de poulette…

Mais en décembre, que voulez-vous, nous, c’est ça qu’on aime !

 

Thierry Richard

 

Les Poulettes Batignolles
10, rue de Chéroy
75017 Paris
01 42 93 10 11
Fermé dimanche et lundi
A la carte, compter entre 40 € et 50 € 

 

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