Whiplash : A bout de souffle

Cinéma & Séries

06JAN. 2015

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Whiplash : A bout de souffle

06 JANVIER . 2015

Écrit par Eva Roque

Il frappe. Encore. Et encore. Les mains en sang. Les baguettes de bois viennent taper sur les cymbales, la caisse claire, les toms… Avec puissance, intensité. Il frappe en plein cœur de la nuit dans une pièce isolée. Tel un boxeur, il assène les coups, le visage en sueur. Et transperce la feuille de son poing en hurlant. Dans les salles de répétition du prestigieux Shaffer Conservatory, Andrew Neiman répète. Inlassablement. Trouver le tempo, atteindre l’excellence, satisfaire l’exigence surtout de Terence Fletcher, enseignant et chef d’orchestre. De son physique austère, il mène le brass band à coup d’insultes, d’humiliations. Jusqu’à la violence. Un film de 106 minutes au rythme effréné, aux gros plans sublimés par la lumière, un film indépendant américain signé Damien Chazelle qui accumule les récompenses depuis un an.

Le face-à-face entre les deux hommes repose sur les deux acteurs : Milles Teller et J. K. Simmons. Un affrontement avec en décor cet air, Whiplash, titre de Hank Lévy. Whiplash, coup de fouet en anglais. Du jazz pour un thriller à couper le souffle. Du jazz pour mieux rythmer l’intrigue. Un film pour ceux qui aiment le jazz. Et pour ceux qui n’aiment pas le jazz. Il ne s’agit pas d’un énième biopic lénifiant, ni une histoire vraie revue et corrigée. Whiplash respecte ce lien indéfectible entre le 7ème art et la note bleue depuis plus d’un siècle. Depuis le premier film parlant, intitulé Le chanteur de jazz.

Le jazz sur grand écran n’a, en effet, eu de cesse de se décliner en de multiples formes. En bande-originale mythique façon Miles Davis sur les images d’Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle. En film musical à succès comme Cotton Club de Francis Ford Coppola. En récit sur des hommes, sur une période, des bouts d’humanités à l’instar de Bird, le regard de Clint Eastwood sur Charlie Parker ou Autour de minuit de Bertrand Tavernier revisitant la relation entre Bud Powell et Dexter Gordon. Ou encore en road movie émouvant tel Let’s get Lost sur le destin de Chet Baker. Voir Whiplash, c’est aussi ce désir, celui de se replonger dans cette cinématographie. De se poser un soir d’hiver à réécouter Charlie, Miles, Chet et les autres.

 

Eva Roque

 

Whiplash, la bande annonce


 
Whiplash, la musique.

 

 

Et si on en profitait pour se replonger dans quelques films de jazz mythiques ?
Bird


 

Cotton club


 

Autour de Minuit


 

Let’s get lost

 

 

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