Instant Grand Duc : The Italian Job

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20SEPT. 2017

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Instant Grand Duc : The Italian Job

20 SEPTEMBRE . 2017

Écrit par Guillaume Cadot

L’histoire

Un polar fantaisiste (en français, L’Or se barre) de 1969 avec Michael Caine. Un as de la cambriole, Charlie Crocker, apprend qu’un coup est possible pour dérober un transfert de lingots d’or à Turin. L’idée ? Créer un énorme embouteillage dans la ville avec ses complices, transférer l’or dans des Mini Cooper, semer la police en passant par les égouts de la ville et la piste d’essais des usines Fiat située sur les toits (!) et devenir riche… Ou pas.

Le style

Un caper movie dont l’attrait principal réside dans ce côté BD dont certains films des années soixante avaient le secret. Bourrée de défauts sympathiques, cette comédie est devenue culte notamment grâce aux scènes d’anthologie de poursuites automobiles.

« Take me to my tailor »

Michael Caine, élégant Charlie Crocker dans The Italian Job

Qui dit Michael Caine dit élégance sixties, bien évidemment grâce à Douglas Hayward, le tailleur des films des années 60/70 qui l’habille à la ville comme à l’écran. De Roger Moore, lui aussi inconditionnel du tailleur-star, à George Lazenby dans On a Majesty’s Secret Service -peut-être le James Bond le plus élégant- Hayward est partout.

The Italian Job ne déroge pas à la règle du « style Hayward » : costumes taillés au cordeau, coupes saillantes en faux trois boutons et deux grandes fentes arrière. Qu’il soit gris moyen – quand Charlie Crocker part chercher son Aston Martin DB4- ou beige, chaque costume s’habille d’une chemise à rayures flamboyantes et d’une cravate pop. Le Swinging London était de mise et il résonne dans cette comédie « italienne » !

Noel Coward alias John Bridger dans The Italian Job

Mention spéciale pour l’élégance intemporelle du financier du casse vivant confortablement en prison, le parrain John Bridger. Sa robe de chambre en soie pour aller aux toilettes, escorté par des gardiens portant ses journaux, ou son costume bleu marine trois pièces et cravate en soie pour passer à table au réfectoire resteront dans les annales…

L’instant Grand Duc

Quand un film réunit la musique de Quincy Jones, l’acteur Michael Caine, Une scène épique chez un tailleur, des routes sinueuses au coeur des Alpes Italo-suisses, une Lamborghini Miura, les usines Fiat à Turin, une Aston Martin DB4, des Mini Cooper, des courses-poursuites… Les Grands Ducs ne peuvent qu’adhérer !

On y retrouve un peu de James Bond, d’Austin Powers et d’Ocean Eleven. On aime le cambriolage rocambolesque, les paysages enneigés et leurs routes de montagne, les poursuites dans les ruelles et souterrains de Turin et cette bande de pieds nickelés emmenée avec désinvolture par le génial Michael Caine.

Que retenir de ce pastiche bondien ?

Le voyage égoïste. Filer sur la route 27 entre la Suisse et l’Italie, qui passe par le col du Grand Saint Bernard, en ancienne bien sûr et avant la fermeture hivernale en novembre !

Le retour en enfance. Partir avec sa bande et d’imaginer un cambriolage de grande envergure façon « la bande à Ocean ». Grisants, ces souvenirs d’enfance : s’imaginer en gentleman cambrioleur à coups de pistolets en plastique, de passages secrets et jolies pépées !

Le costume clair. De l’importance de ne jamais oublier un costume beige ou de couleur claire quand on est en Italie ! On en avait déjà discuté avec vous ;  Michael Caine nous rappelle son importance esthétique -que l’on possède une DB4 ou pas !

Revoir le film ou lui préférer son remake body-buildé de 2003, Braquage A L’Italienne ?

Oubliez le faux et préférez-lui l’original ! Un film divertissant et désuet qu’on aime revoir un dimanche après-midi pluvieux… Tout du moins pour son générique fantastique : sur une musique de Quincy Jones, On Days Like These, interprétée par Matt Monro, un homme en bras de chemise, cigarette au bec conduit une Lamborghini Miura, avalant les lacets du col du Grand Saint Bernard entre la Suisse et l’Italie…

Guillaume Cadot

A l’italienne
A voir. The Italian Job, 1969
A lire. Eric Yung, Du cambriolage considéré comme l’un des beaux-arts. Le casse n’est jamais un vol ordinaire. Sa technique l’élève au rang d’un acte artistique. Tout un programme.
A écouter. La bande son du film.

 

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