Les Grands Ducs à Istanbul avec Louis Vuitton City Guide

Culture

17MAI. 2018

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Les Grands Ducs à Istanbul avec Louis Vuitton City Guide

17 MAI . 2018

Écrit par Elsa Cau

Louis Vuitton City Guide x Les Grands Ducs

De l’élégante yalı, le nom désignant ces villas en bois au bord de l’eau renfermant mille beautés, aux bruyantes tavernes des quartiers populaires stambouliotes, de l’ancestral savoir-faire artisanal à la création contemporaine, du café turc au sorbet à la rose, des Palais aux Mosquées, d’une rive à l’autre, Istanbul possède de bien nombreux visages. Asiatique, Européenne, méditerranéenne, à la croisée des cultures, des religions et des influences, elle est l’essence-même de la ville cosmopolite. On la découvre, avec le Louis Vuitton City Guide, en quelques adresses choisies…

Par Elsa Cau

© Louis Vuitton Malletier / Tendance Floue / Thierry Ardouin

On dort où ?

Au Hazz Istanbul (p.81). On s’immerge dans l’atmosphère si particulière de cette demeure privée -qui ne compte que quatre suites- à la décoration soignée et très personnelle signée Asli Tunca, décoratrice, et son mari Carl Vercauteren, peintre et sculpteur. Les influences se mêlent dans cette maison lumineuse -Hazz signifiant enchantement en turc ottoman, et l’on se croirait tour à tour dans l’Europe néoclassique ou Rococo, L’Empire Ottoman sur le déclin ou dans un cabinet de curiosités nordique… Un mélange des styles unique, à l’image des influences croisées de la ville.

Pour un déjeuner d’affaires

A FeraFehza (p.94) : c’est l’adresse plutôt élégante et résolument contemporaine qui surplombe le quartier vivant, en plein renouvellement, de Karaköy. Murs de béton, luminaires signés Tom Dixon, marbre et cuivre font de l’endroit spacieux le spot idéal pour observer la vie dynamique stambouliote. Bien sûr, la cuisine n’est pas en reste et sert principalement des classiques régionaux, entre fenouils marins, aubergines et poulpe grillés. Le soir, on revient siroter un verre sur la terrasse…

© Louis Vuitton Malletier / Tendance Floue / Thierry Ardouin

Faire ses emplettes

On n’échappe pas au quartier (chic) de Nişantaşı. Messieurs (et Mesdames), à vos mesures ! Un passage par le tailleur Dervis Bagzibagli (p.184) s’impose. Rasit Bagzibagli, marchand de tissus installé près de Chypre dans les années 60, séduisait déjà les élégants en son temps. Installée à Istanbul depuis que son fils et successeur Dervis en reprit la direction, c’est désormais une véritable boutique familiale : Dervis et ses deux fils, Rasit et Onay s’affairent autour de vous dans un ballet de belles matières. Depuis quelques années, les collections familiales de haute-couture font également les beaux jours de la maison.

Toujours dans le quartier, jetez un œil au véritable colette local, Shopi Go (p.198), un loft industriel dans lequel se mêlent bijoux et objets de décoration, vêtements pour l’homme et la femme de créateurs stambouliotes et internationaux, haute-technologie et beaux livres.

Un peu plus bas, dans le quartier de Çukurcuma, on entre – sur rendez-vous- dans l’hôtel particulier A la turca (p.223) d’Erkal Aksoy, où sont savamment placés objets et œuvres d’art chinés, sans oublier sa fabuleuse collection de tapis précieux. Les plus chanceux pourront rendre visite à l’antiquaire dans son yali sur les rives du Bosphore…

Sacro-saint apéritif

On sirote un verre en plein coeur de la vieille ville, cachés au fond du jardin de l’hôtel Empress Zoe aux beaux jours, ou près du feu en hiver. La façade couverte de glycine dissimule un ancien hammam du XVe siècle reconverti en hôtel par l’Américaine Ann Nevans, passionnée d’art et d’Orient.

© Louis Vuitton Malletier / Tendance Floue / Thierry Ardouin

On dîne où ?

Chez Hakan Özkaraman, au restaurant Tarihi Karaköy Balikçisi (p.97). Impossible de quitter la ville sans avoir goûté à une pêche du jour ! Ici, on ne tergiverse pas : pas de carte détaillée, c’est poisson à tous les étages. On se laisse guider sur les spécialités et les plats de saison, de préférence confortablement attablés en terrasse.

Un Musée incontournable

A Istanbul, les fondations et musées privés sont aussi essentiels à la vie culturelle que les institutions publiques. On découvre avec le joie Istanbul Modern (p.258), le premier Musée turc consacré à l’art moderne et contemporain, en partie financé par la famille Eczacibasi, à l’origine d’une des fondations culturelles les plus importantes du pays, la iKSV, qui orchestre entre autres le festival de jazz, de musique, du film, ou encore la Biennale d’Istanbul. Situé au bord du Bosphore, (on vous conseille d’y admirer le soleil couchant de ses superbes terrasses effilées), Istanbul Modern propose une exposition permanente d’artistes turcs et internationaux de la fin du XIXe à nos jours, mais aussi des expositions temporaires et une galerie consacrée à la photographie, sans oublier son restaurant, sa librairie et sa boutique de design.

Pour un déjeuner à la cool

On s’attable chez Mavi Köse Lokantasi (p.92), dans l’ancien quartier gréco-arménien, pour déguster en règle les köfte, la fierté nationale ! Là, abandonnez-vous au plaisir de ces merveilles de viande marinée aux oignons et (diverses) épices.

© Louis Vuitton Malletier / Tendance Floue / Thierry Ardouin

Pour une dernière promenade avant le départ

Si vous avez le courage de vous lever tôt et de traverser le détroit, n’oubliez pas de visiter la Mosquée Sakirin, sur la rive asiatique de la ville. Ce bijou architectural a été pensé par Hüsrev Tayla avec Zeynep Fadilloglu, la première femme à décorer l’intérieur d’une mosquée.

En revenant côté Européen, s’il est un Palais à ne pas manquer parmi les nombreux incontournables de la splendeur ottomane, c’est bien le solennel et immense Topkapi (p.266), dont la construction débuta au XVe siècle et qui abrite toutes les merveilles de l’Empire. Il fut la résidence des sultans pendant quatre siècles, jusqu’à ce que le sultan Abdülmecid Ier décide de la construction et de l’aménagement du Palais Dolmabahçe (p.275) en 1856 –l’autre résidence à voir, ne serait-ce que pour admirer le plus grand lustre du monde ! Entre les deux, on aura pris le temps de déambuler dans les ruelles jusqu’à Haci Bekir (p.135), la maison du loukoum fondée en 1777 et fournisseur des sultans. C’est ici que les parfums comme la rose ou la cannelle furent imaginés, ici aussi que la recette fut révolutionnée grâce à l’amidon pour remplacer la farine et alléger la confiserie raffinée. En remontant vers le Dolmabahçe, on se promène dans Bankalar Caddesi (l’avenue des Banques) où furent construits les premiers immeubles des fortunes financières du pays, au XIXe siècle. Là, on admirera les escaliers Camondo, du nom de la famille de banquiers mécènes qui n’est pas inconnue des Parisiens

Toujours dans le quartier, on s’offre un hammam dans les règles de l’art au Kiliç Pasa Hamami (p.211), érigé en 1580 par l’architecte Mimar Sinan et rénové par Ergin Iren, ancien ingénieur passionné par le bâtiment. On ressort reposé, après un massage ottoman et quelques vapeurs parfumées…

© Louis Vuitton Malletier / Tendance Floue / Thierry Ardouin

L’adresse secrète des Grands Ducs

Limonlu Bahçe, charmante terrasse cachée au bout d’un long couloir, arborée et ombragée, à l’abri du tumulte du quartier. On y commande une limonade, un café turc, un cocktail ou quelques mezzes…  

E.C. | Image à la une © Juliette Ranck pour Les Grands Ducs

L’adresse inédite de Sevil Delin

La condition sine qua non pour qu’une tasse de café turc porte bien son nom est l’épaisse couche de mousse recouvrant le breuvage. Mandabatmaz – signifiant “un bison ne coulerait pas” – fait allusion à une couche de crème si épaisse que rien ne peut la traverser, même pas un bison. Pour siroter une tasse de café au goût remarquable, ce petit espace, dissimulé dans une allée partant d’İstiklal Caddesi, est l’endroit où aller. Cette institution, créée dans les années 1960, s’est figée dans le temps. Derrière le comptoir, les mêmes gestes y sont répétés depuis lors. Ce qui rend leur café si inestimable est la provenance des grains qui reste, aujourd’hui encore, un mystère.

Les auteurs

Notre Grande Duchesse Elsa Cau s’est spécialisée dans les arts du XIXe siècle. Curieuse de tout ce qui fait la diversité de ce siècle si riche, elle tente toujours de découvrir les clins d’oeil, d’un pays à l’autre, de cette époque… Ce qui la mène souvent à d’autres découvertes !

Sevil Delin vit et travaille à Istanbul. Moitié turque, moitié américaine, cette journaliste et auteur de Time for Food : New York (éditions Thomas Cook) a grandi entre la Turquie, les Etats-Unis, l’Egypte, Hong Kong et le Royaume-Uni. Elle contribue au New Yorker et aux revues Monocle, Condé Nast Traveller ou encore The Guardian.

Louis Vuitton City Guide

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Les adresses
[column size=one_half position=first ]

Hazz Istanbul
Nur-i Ziya Sk. No:20, Tomtom Mahallesi

FeraFehza
Kemankeş Karamustafa Paşa Mahallesi, Kemankeş Cd. No:31
T.+90 212 243 51 54

Dervis Bagzibagli
Tesvikiye Caddesi No: 33
T.+90 212 291 30 64

Shopi Go
Teşvikiye, Ahmet Fetgari No:62
T.+90 444 8 684

A la turca
Kuloğlu Mh., Faikpaşa Yokuşu D:No: 4,
T.+90 212 245 29 33

Hôtel Empress Zoe
Cankurtaran Mh., Akbıyık Cd. No:10
T.+90 212 458 58 80

Tarihi Karaköy Balikçisi
Arap Cami Mahallesi, Tersane Caddesi & Kardeşim Sokak Grifin Han D:45/A
T.+90 212 251 13 71 [/column] [column size=one_half position=middle ]

Istanbul Modern
Kılıçali Paşa Mahallesi, Meclis-i Mebusan Cd. No:4, 34433
T.+90 212 334 73 00

Mavi Köse Lokantasi
Mürselpasa Caddesi No : 139
T.+90 212 531 66 52

Mosquée Sakirin
Barbaros Mahallesi, Nuhkuyusu Cd Karacaahmet Mezarlık Girişi No:2,

Palais Topkapi
Cankurtaran Mh.

Palais Dolmabahçe
Vişnezade Mahallesi, Dolmabahçe Cd.

Haci Bekir
Hamidiye Cad. No.83

Kiliç Pasa Hamami
Kemankeş Karamustafa Paşa Mahallesi, Hamam Sk. No:1
T.+90 212 393 80 10

Limonlu Bahçe
Tomtom Mahallesi, 34440, Yeni Çarşı Cd. No:74
T.+90 212 252 10 94

Mandabatmaz
İstiklal Caddesi, Olivia Geçidi no. 1/A, Beyoğlu,
T. 0212 243 77 37 [/column]

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