Été 68, Gigi Rizzi et les Italiens

Instant Hardi

03JUIL. 2018

newsletter

Instant Hardi

Été 68, Gigi Rizzi et les Italiens

03 JUILLET . 2018

Écrit par Guillaume Cadot

Dans les années 60, le groupe de playboys Les Italiens écumait la Riviera. Il était emmené par Gigi Rizzi, l’élégant milanais qui fonda la première boîte de nuit en Italie et se fit connaître pour ses trois mois d’idylle avec Brigitte Bardot en 1968. Une vie fellinienne, écrasée par le soleil de la Méditerranée, les jolies filles et des jours sans lendemain.

Par Guillaume Cadot

Lorsque les étudiants prenaient les barricades dans les villes en 1968, Les Italiens sévissaient  sur la Côte d’Azur et particulièrement à Saint-Tropez.Cette bande de gigolos au teint halé, dont faisait notamment partie le gentleman driver argentin Porfirio Rubirosa, évoluait dans une nuée de belles femmes, vivant la nuit au Byblos et le jour dans les villas de la côte, au hasard des rencontres sur la Place des Lices. Une vie bohème sans lendemain.

Gigi et ses Italiens étaient habitués de Saint-Tropez mais aussi de Capri. Ils pavanaient dans des pantalons mauves ou rouges, chemises sombres ouvertes sur le torse, ceinturons mexicains. Bandanas ou collier autour du cou venaient compléter la tenue. Et bien sûr pieds nus, pour déambuler dans les ruelles et danser sur les tables… Souvent avec de jolies américaines en villégiature.

Arrivant en train depuis l’Italie, ils n’avaient peur de rien. Insouciants, ils brûlaient la vie par les deux bouts, s’invitaient dans les fêtes et les diners. Leur bonne humeur et leur charisme séduisaient ceux qui les conviaient à partager leurs fêtes. Et bien sûr, ils incarnaient le latin lover par excellence !

Cette icône de la fin des sixties résume la Dolce Vita à lui seul. En 1969, il ouvrait la première discothèque d’Italie à Milan, “Il Number one”, un bouleversement social pour le pays. Sa seconde boîte de nuit à Rome ferma rapidement en raison de la (sur)consommation de cocaïne. Il tourna dans quelques films italiens avant de s’exiler en Argentine à la fin des années 70 et de mourir à Gênes, en 2013 à l’âge de 70 ans.

En 2004, il publia Io, BB e l’altro ’68 (Moi, BB et l’autre 1968) comme pour laisser la marque d’une rencontre rêvée à une époque légère et bohème, loin des plages privées marketées et des carrés VIP…

L’été est là, jetez vos chaussures, roulez ce pantalon, dégrafez votre chemise et laissez-vous aller !

G.C.

Un article à relire sur le blog de Maison Cadot
Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
Du coeur au Vantre

Du coeur au Vantre

Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
Nicolas de Staël, dernières années solaires à Aix-en-Provence

Nicolas de Staël, dernières années solaires à Aix-en-Provence