La petite balle au cinéma

Cinéma & Séries

02OCT. 2018

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Cinéma & Séries

La petite balle au cinéma

02 OCTOBRE . 2018

Écrit par Guillaume Cadot

Le sport a toujours fait son cinéma, certaines disciplines plus que d’autres… Et justement, on ne peut pas affirmer que la petite baballe blanche et ses clubs aient franchement fait recette. Pourtant, ce sport de gentlemen a permis quelques scènes cultes sur grand écran. A l’heure où la Ryder Cup prend fin, retour sur le green avec style.

Par Guillaume Cadot

Goldfinger, 1964

“You play a Slazenger 1, don’t you? Yes, why? This is a Slazenger 7. Here’s my Penfold Hearts. You must have played the wrong ball somewhere on the 18th fairway. We are playing strict rules, so I’m afraid you lose the hole and the match.”

La partie de golf avec comme prix un lingot d’or nazi au sein du prestigieux parcours de Stoke Park et les répliques cultes d’Auric Goldfinger et de James Bond joué par Sean Connery ne s’oublient pas. 007 y porte un sweater à col V bordeaux Slazenger sur un polo col requin : on apprenait ainsi que la marque de balle faisait aussi des vêtements !

 

The Legend of Bagger Vance, 2000

“Inside each and every one of us is our one, true authentic swing. Something we were born with. Something that’s ours and ours alone. Something that can’t be learned… something that’s got to be remembered.”

Réalisé par Robert Redford, The Legend of Bagger Vance est sûrement le film le plus élégant d’un point de vue sportif. Normal, l’action se situe dans les années 30, une période riche pour le style golfeur ! On tape la balle cravaté, pantalonné de tweed et coiffé d’un canotier. Puis, on se dirige vers les bars d’hôtel vêtu d’un tuxedo

 

Le Corps de mon ennemi, 1974

“Suivant la force d’attaque sur cette balle et le choc sur cet écran, l’ordinateur reproduit la longueur du coup et l’approche par rapport au trou. Si le prochain modèle comporte un brumisateur et une soufflerie, ça ne sera plus la peine d’aller à Deauville !”

Ce film satirique d’Henri Verneuil est un petit bijou de la France des années 70. (D’ailleurs, on vous en a déjà parlé ici !) Jean-Baptiste Beaumont-Liégard, baron du textile joué par Bernard Blier, est fan absolu de golf. Il en mourra d’ailleurs tombant sur le green fauché par la balle de ses amis devenus ennemis. Avant cela, il aura expérimenté son simulateur de golf venu des Etats-Unis devant sa garde rapprochée ébahie, ou comment jouer au bureau en costume trois pièces.

 

L’aventure c’est l’aventure, 1972

“Vous remettez en cause la civilisation des loisirs !”

Vous connaissez l’histoire. Vous connaissez les acteurs. La plus belle bande de pieds-nickelés, roi de l’arnaque et du coup fumant, sans idéal politique sauf celui de prendre l’argent de tous les partis. Ils en ont pris beaucoup, alors Lino, Charles, Simon, Jacques et Charlot mènent la belle vie oisive version luxe ; tennis, plage, casino et golf. Leur tenue réglementaire sera la chemise hawaïenne, le short et le galure.

 

Ne nous fâchons pas, 1966

“Je critique pas le côté farce mais pour le fair-play il y aurait à redire.”

Audiard aux dialogues, Lautner à la réalisation, cette comédie de gangsters est une continuité des Tontons et autres Barbouzes avec le grand méchant Constantin, le bourru Lino, l’idiot Lefebvre et l’éternelle copine de cette joyeuse bande, Mireille Darc. Ce film prend une délicieuse couleur pop avec le colonel McLean et ses boys yéyé habillés en collégiens, maniant la guitare électrique façon Kinks et le pistolet, chevauchant leur Honda rouge. Le final est l’explosion du colonel en complet beige et cravate Club, tapant la balle de golf piégée. Sublimé par la réplique d’anthologie de Ventura !

 

MASH, 1970

(Un hélicoptère essaie de se poser sur sa base…) “I wish they wouldn’t land those things here while we’re playing golf.”

Palme d’or à Cannes en 1970, le film de Robert Altman raconte l’aventure de deux chirurgiens doués et déjantés, coureurs de jupons et rebelles face à l’autorité de l’armée américaine en pleine guerre de Corée. « Hawkeye » (Donald Sutherland) et « Trapper John » (Elliott Gould) endossent une parfaite tenue de golf sous les combats aériens. C’est là que prend tout le sens du mariage des couleurs avec la règle des trois teintes.

The Wolf of Wall Street, 2013

“Through one rathole or another.”

Quand on est Américain et riche, on joue au golf. Et pour Jordan Belfort (Leonardo di Caprio) c’est aussi un moyen de récupérer du cash via son homme de main et de transformer le green en paradis de la défonce.

 

The Thomas Crown Affair, 1968

“You’re mad! Absolutely mad!
– What else can we do on Sunday?”

Tout a été (trop) dit sur ce film en termes de style. La partie de golf résume à elle seule l’ennui de Thomas Crown face à l’argent. Quant à la tenue, on atteint la perfection dans le casualwear chic avec mention spéciale pour le sweater et sa poche poitrine dont le liseré noir et blanc se retrouve sur le col : très sixties. Sans oublier le gant rentré dans la poche cavalière du pantalon à carreaux légers dépassant légèrement… Respect Mr. McQueen.

 

La vérité si je mens 2, 2001

“Allô cousin, il faut que tu me rendes un grand service. J’ai une amie qui arrive de Sao Paulo, mais là, je suis québlo. J’ai un conseil d’administration grave. Sois gentil, va la chercher.”

Patrick Abitbol appelant son cousin Serge Benamou sur son parcours de golf avant de jouer un trou en un coup et s’écrier “Ch’sais pas ce que j’ai aujourd’hui, ch’suis pas en forme !”. La méga classe comme toujours. Le business n’attend pas.

 

Fight Club, 1999

“Gentlemen, welcome to Fight Club. The first rule of Fight Club is: you do not talk about Fight Club. The second rule of Fight Club is: you DO NOT talk about Fight Club!”

Taper des balles en pleine nuit au milieu de la ville, le rêve ? Brad Pitt et Edward Norton, ivres et clope au bec, le font sur une musique des Space Monkeys.

G.C.

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