Instant Hardi : Love Story,

L’histoire d’amour du style Ivy League

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26NOV. 2019

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Instant Hardi : Love Story

L’histoire d’amour du style Ivy League

26 NOVEMBRE . 2019

Écrit par Guillaume Cadot

Musique oscarisée, couple cinématographique mystifié, histoire romantique adorée, Love Story se regarde depuis les années 1970 avec délectation, un dimanche pluvieux d’automne en grignotant des cookies. Non pas pour son histoire mais surtout pour le style des personnages qui incarne à la perfection ce que Ralph Lauren a réussi à nous vendre depuis 50 ans : une certaine vision de l’American way of Life version East Coast, universités aux murs en brique, pull en Shetland et cravate club. On vous ouvre le vestiaire Love Story.

 

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L’histoire

La love story entre un étudiant de Harvard de bonne famille et une jeune fille qui travaille à la bibliothèque de la ville pour payer ses études. Sur fond de l’Amérique WASP des seventies, ou la rencontre idyllique entre Ryan o’Neal et Ali McGraw sur une mélodie culte.

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On aime

L’histoire d’amour qui démarre dès la genèse du film : c’est Erich Segal qui vend le scénario à la Paramount par le biais d’Ali McGraw. Le vice-président de la Major, Robert Evans tombe sous le charme de la jeune femme, se marie avec elle, produit le film et assure le box-office.

Si l’histoire se laisse gentiment regarder, la plongée dans le style des années 1970 et plus particulièrement celui de la côte Est américaine version campus étudiant est son véritable intérêt… Ce Roméo et Juliette à la sauce moderne, réalisé par Arthur Hiller, est peut-être le meilleur film représentatif du style Ivy League et sa déclinaison preppy, homme ou femme. 

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Ali McGraw coiffe (pardon…) le style de Ryan O’Neal avec la multitude de chapeaux et de bonnets qu’elle porte tout au long du film. De quoi enfiler un bonnet et nouer une écharpe en tartan sur son manteau camel à la première feuille morte qui tombe, mesdames ! La coupe masculine et militaire de son peacoat assorti à sa jupe en tweed châtaigne renforce sa féminité.

Mais le point d’orgue vient sûrement avec son manteau ceinturé à poches plaquées et son grand col à cran ouvert de couleur camel. Légèrement loose aux épaules, il met en valeur son col roulé rouge carmin et ses bottes en peau retournée.

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Son amoureux Ryan o’Neal est le parfait représentant de la jeunesse WASP fréquentant les grandes universités américaines autour de Boston. Raie sur le côté et physique sportif, il arbore toutes les tenues preppy qui font fantasmer tout vestiaire masculin digne de ce nom : veste de sport à chevrons gris en laine ou version prince-de-galle bleuté, sweaters en Shetland pastels, chemise col button down blanche, cravate club, chino coupe droite ou pantalon gris en flanelle, éternel blazer bleu marine qu’on se repasse de génération en génération, canadienne en peau retournée, short et t-shirt immaculés pour le sport…

Mention spéciale pour le manteau réversible, prenant l’allure d’un Mackintosh avec col droit et manches raglan. Une face en coton imperméable mastic, une autre en laine à chevrons gris taupe. Parfait.

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La scène dans laquelle nos héros roulent en MG T, sanglés dans leurs manteaux, résume à elle seule l’élégance du film. Le tout peigné par la musique suave du compositeur niçois Francis Lai (Homme et une Femme, Les Uns et les Autres, entre autres) -avec laquelle il reçut un Oscar. 

Pearl Somner et Alice Manougian Martin, stylistes du film, ont réalisé un sans faute (de goût) pour les tenues des deux acteurs qui figurent au palmarès des stars hollywoodiennes représentant l’Ivy Look !

 

On retient quoi ?

Le peacoat pour femme, et plus généralement les pièces iconiques de son homme comme le sweater en Shetland, la chemise col boutonné et les mocassins à plateau type Weston et autres. Le vestiaire de l’homme ajoute au désir, la femme gagne en style et en assurance. Une manière de brouiller les frontières avec intelligence comme sait si bien le faire la Parisienne..

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Le pardessus col chemise et manches raglans. Introuvable sauf à des prix stratosphériques. Comme notre ami David Coggins on raffole de ce manteau doucement vintage et moderne à la fois. Simplissime dans sa coupe, il est plus décontracté qu’un Chesterfield coat et donne une allure débonnaire, aussi à l’aise avec une veste en jean qu’un blazer. La version réversible dans le film fait rêver !

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D.R

Poursuivre l’analyse du style Ivy né en Amérique avec les étudiants universitaires en visionnant le documentaire Very Ralph retraçant les cinquante ans de carrière de Ralph Lauren. Entre images d’archives et plongée dans le travail de ses collections, la découverte fascinante d’un homme visionnaire qui n’a jamais changé son style unique, celui de l’Amérique magnifiée, celle du cinéma, devenu une signature mondiale reconnaissable entre mille. Une vraie love story. 

G.C

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