7 séries anglaises des décennies 60 à 80 à revoir pour les gentlemen-drivers

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7 séries anglaises des décennies 60 à 80 à revoir pour les gentlemen-drivers

01 AVRIL . 2020

Écrit par Frédéric Brun

Gentlemen, start your… television ! Puisque les bolides restent confinés au garage, c’est le moment de les regarder passer sur nos écrans, dans leur environnement naturel d’époque. Il faut dire que la créativité de la télévision britannique a particulièrement gâté les amateurs de jolies autos (anglaises, surtout, mais pas seulement, tant les arrières plans sont souvent foisonnants). La plupart des épisodes de ces séries sont disponibles sur internet, au moins en V.O. Bien calé dans votre fauteuil club, attachez vos ceintures.

Par Frédéric Brun

Department-S-Bentley-wyngarde-Nicols

D.R

Bien sûr il y a The Prisonner (Le Prisonnier) et la Lotus 7 de l’homme libre qui n’est pas un numéro, The Persuaders (Amicalement Vôtre) avec l’Aston Martin DBS de Lord Brett Sinclair et la Dino 246 GT de Dany Wilde, The Saint (Le Saint) avec la Volvo P1800 de Simon Templar, The Avengers (Châpeau Melon et Bottes de Cuir) avec la collection de Bentley, Jaguar et Rover de John Steed et les Lotus ou AC 427 Frua de Mrs Peel et Tara King. Ces séries TV anglaises sont les chef-d’œuvres du genre. Mais il y a bien d’autres pépites…

1. 1969-1972 : Jason King (et Department S) et ses Bentley Continental

Une rare Bentley S2 Continental Sports Saloon bordeaux, carrossée James Young, et immatriculée en Suisse, glisse sur l’écran : voici qu’arrive le flamboyant Jason King. Dans le civil, Jason King est un romancier à succès, créateur du personnage de Mark Caine, une sorte de Prince Malko avant l’heure.

Mais, en secret, il donne un coup de main au plus pointu des services de contre-espionnage international, l’arme fatale d’Interpol : le Department S. Les épisodes mêlent mystère et espionnage en flirtent avec la science-fiction, le cocktail typique des séries british de l’époque.

department s

D.R

La garde-robe de Jason King, imaginée en partie par l’acteur Peter Wyngarde lui-même, mériterait un article à elle seule. Sa phrase fétiche ? « Chaque fois que je ressens le besoin de faire de l’exercice, je me sers une coupe de champagne, je me couche et j’attends que ça passe. »

Le personnage de la série de « Spy-fi » d’ITC eut tant de succès qu’il reviendra avec sa série éponyme à part entière. Dans Jason King, notre héros prend toujours le volant d’une Bentley, mais cette fois un très désirable coupé S2, gris argenté. Pour l’anecdote, il s’agissait de la voiture personnelle de l’acteur. Très amateur, il posséda aussi un rare cabriolet Bristol 405.

Department S Lancia Fulvia

D.R

Un petit coup d’œil dans le rétroviseur et apparaît aussi la Lancia Fulvia coupe d’Annabelle Hurst. La partenaire du héros est interprétée par la ravissante Rosemary Nicols. Mention spéciale aussi pour Sir Curtis Seretse, le directeur du Department S, (interprété par Dennis Alaba Peters, un acteur gambien, ce qui représente une audace certaine pour l’époque) lequel, toujours impeccablement vêtu en sur-mesure par Anthony Sinclair, se laisse conduire avec élégance par son chauffeur à bord de sa Rolls-Royce Silver Wraith, parfois même en Phantom V. Grand genre.

La totalité des épisodes est disponible, soit en VO soit en français, sur Dailymotion et sur YouTube
Département S. 1969-1970. 28 épisodes en couleur
Jason King 1971-1972. 26 épisodes en couleur

 

2. 1966-1967 : The Baron et sa Jensen CV-8

Essayez de détacher de votre regard de Cordelia Winfield, interprétée par la pétillante Sue Lloyd (la partenaire de Michael Caine dans The Ipcress File), et vous vous attarderez très volontiers sur la superbe Jensen CV-8 mkII de John Mannering, l’antiquaire justicier surnommé « Le Baron » par les services secrets.

Le baroque et chic coupé gris avec un intérieur rouge, immatriculé BAR1 (en image à la une, ndlr), est omniprésent dans la plupart des épisodes de la série imaginée pour succéder au Saint après le retrait de Roger Moore.

Pour conquérir le public d’outre-Atlantique, les producteurs embauchent l’acteur américain Steve Forrest, à la filmographie impressionnante (sur petit écran, il sera plus tard le Lieutenant Hondo Harrelson dans la série policière américaine Section 4). Si les épisodes sont très inégaux, certains ne manquent pas de rythme et les séquences automobiles y sont nombreuses et variées.

The Baron Jensen CV-8

D.R

La totalité des épisodes est disponible sur YouTube en VO, et un grand nombre en VF sur Dailymotion
Alias Le Baron. 30 épisodes en couleur

 

3. 1960-1966 : Danger Man et sa Mini Cooper S

En avance sur toutes les fictions d’espionnage des années 60, Danger Man introduit notamment les premiers gadgets. Cette série, qui a connu un immense succès, après avoir frôlé l’échec avec sa première saison, est portée par son acteur principal : Patrick McGoohan.

Il y incarne John Drake, agent spécial des services secrets de l’OTAN (dans la première saison), puis des services britanniques. Un agent en contrepoint avec ses futurs concurrents. Si John Drake est raisonnablement élégant, sans luxe tapageur, collectionne les chapeaux, fume des cigares et boit des alcools forts, il déteste la violence et se tient loin des femmes. Un vrai gentleman. Rusé, son intelligence est sa meilleure arme.

Pour la série, Patrick McGoohan – le concepteur et héros du Prisonnier – prend le volant d’une ribambelle de très belles autos, notamment une Aston Martin DB 2/4 MkII décapotable ou un coupé Mk III, des Mercedes, des Coccinelles, une MG A, une Rolls-Royce Phantom V, Jaguar XK 120, Borgward Isabella, un cabriolet Ford Thunderbirds ou encore une Imperial sedan C-73.

Danger Man John Drake driving AM

D.R

Mais la voiture personnelle de John Drake n’est pas une luxueuse GT tapageuse et inaccessible : c’est une Mini. Les connaisseurs se délecteront de découvrir que ce n’est pas n’importe quelle Mini de la première série, mais bel et bien l’un des deux premiers exemplaires produits de la Mini Cooper S.

 

En effet, « 731 HOP » (les Anglais, qui ne sont pas comme nous, parlent des navires de guerre au féminin et des voitures en les nommant par leur immatriculation) a été prêté à la production pour en assurer la promotion dès sa sortie des ateliers, avant de connaître une belle carrière sportive. Sa sœur jumelle (« 732 HOP ») a aussi eu les honneurs du petit écran, en figurant dans un épisode du Saint.

L’intégralité des épisodes en VO est disponible sur YouTube
Destination danger. En noir blanc : 1960-1961 : 39 épisodes
1964-1965 : 32 épisodes
1965-1966 : 13 épisodes, et 2 épisodes en couleur en 1966

 

 

4. 1969-1970 : Strange Report et son Cab londonien

Le Doctor Strange, le vrai, c’est Anthony Quayle. Cet immense comédien (célèbre pour ses rôles dans L’Incompris, Lawrence d’Arabie, La Bataille du Rio de la Plata, Les Canons de Navarrone…) et pour une grande carrière au théâtre prête son talent au personnage d’Adam Strange, criminologue en retraite qui prête mains forte aux inspecteurs qui pataugent dans Strange Report.

Un héros iconoclaste, barbu et fumeur de pipe (décidément, ce garçon a toutes les qualités) bien loin des play-boys justiciers habituels. Pas de smoking, mais des vestons de velours, pas de gadgets, mais de l’intelligence à revendre.

Strange Report

D.R

Ce héros iconoclaste n’a cure des roadsters et se déplace avec taxi londonien personnel. Le bon vieux « cab » Austin noir, en version FX3, sans portière à côté du chauffeur pour placer les bagages. Quand il ne résoud pas les énigmes criminelles les plus complexes de son laboratoire situé à Warwick Crescent, dans le quartier de Paddington. Du grand remue méninges pour le téléspectateur tant les épisodes sont bien ficelés.

La totalité des épisodes est disponible sur YouTube
Strange Report. 1969-1970. 1630 épisodes en couleur

 

5. 1972-1974 : The Protectors et la Jensen Interceptor

Déjà célèbre pour son rôle de Napoléon Solo dans la série Man from U.N.C.L.E., Robert Vaughn rempile, mais à la télévision britannique cette fois, pour The Protectors, dans le rôle de Harry Rule, un gentleman sophistiqué et débonnaire traquant le crime un peu partout sur le globe.

Sa voiture est à son image : une séduisante et puissante Jensen Interceptor dont la teinte marron glacée est dans le ton des années 70. Nyree Dawn Porter, alias la comtesse Caroline di Contini, lui donne agréablement la réplique. Pour certaines de ses missions, il ne dédaigne pas emprunter le volant d’une Mercedes Pagode. Chic.

The protectors 1971

D.R

La plupart des épisodes est disponible sur YouTube
The Protectors Poigne de fer et séduction. 1972-1974, 52 épisodes en couleur

 

 

6. 1978 : Return of the Saint et le prototype de la Jaguar XJ-S

L’immatriculation est célèbre : « ST1 ». C’est bien la voiture du « célèbre Simon Templar, le Saint ». Une auréole scintillante apparaît. Cette fois, ce n’est pas au-dessus du visage de Roger Moore, mais de l’acteur Ian Ogilvy. Quant à la voiture, ce n’est plus une Volvo mais une Jaguar XJ-S qui est la vedette, au point d’apparaître en premier, avant même l’acteur principal, dans le générique de Return of the Saint.

La série ne connaîtra qu’un succès mitigé et les épisodes sont très inégaux. Mais la voiture prend une importance toute spéciale aux yeux des puristes puisqu’il s’agit du prototype de pré-production de la Jaguar XJ-S, donc le tout premier exemplaire. En prime, elle est équipée d’un téléphone, équipement sensationnel en 1978.

La Jaguar XJ-S fera aussi de nombreuses apparitions à l’écran, en particulier aux mains de Mike Gambit (joué par Gareth Hunt) dans The New Avengers (l’ultime version de Chapeau Melon et Bottes de Cuir en 1976).

Return of the saint Jaguar XJ-S

D.R

Le Saint fera une deuxième fois son retour, brièvement, en 1989, avec Simon Dutton dans le rôle titre, pour seulement 6 épisodes. Cette fois, la voiture sera une Jensen Interceptor mkIII, de 1976, bleue et non blanche, immatriculée cette fois « 1 ST », qui semblait bien anachronique en 1989, même si cette grande GT n’avait rien perdu de sa superbe.

La plupart des épisodes ou des extraits significatifs sont disponibles sur YouTube et Dailymotion
Return of the SaintLe retour du Saint. 1978 : 24 épisodes en couleur

 

7. 1981 : Bergerac et sa Triumph Roadster 2000

La série Bergerac est indissociable de la Triumph Roadster 2000 de 1949 immatriculée « J 1610 » que conduit l’inspecteur Jim Bergerac, et inversement. En effet, cette auto charismatique a beaucoup fait pour donner de la personnalité à l’inspecteur de police rogue et indépendant de l’île de Jersey interprété par John Nettles, tout comme, par la suite, la Jaguar MKII bordeaux de l’Inspecteur Morse, ou la XJ6 noire de The Equalizer.

Reconnaissons que cette honnête fiction anglaise a aussi fait connaître de manière notable ce cabriolet ayant signé le renouveau de Triumph dans l’immédiat après-guerre. Une trouvaille.

Enfin, les amateurs se délecteront de la prestation régulière de l’acteur Terence Alexander, visage familier de bien des séries britanniques, dans le rôle de Charlie Hungerford ; lequel se déplace à bord de sa Rolls-Royce Silver Cloud III blanche.

Bergerac

D.R

Un grand nombre d’épisodes est disponible sur Dailymotion
Bergerac (1981. 81 épisodes en couleur)

F.B

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