François Halard explore la Grèce,

Pour la collection Fashion Eye des éditions Louis Vuitton

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25SEPT. 2020

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François Halard explore la Grèce

Pour la collection Fashion Eye des éditions Louis Vuitton

25 SEPTEMBRE . 2020

Écrit par Elsa Cau

Photographies par François Halard | Image à la une Juliette Ranck

C’est un moment suspendu. Un rayon de soleil qui effleure un tissu. Un reflet mouvant, un peu flou. Le détail d’une fresque éraflée par le temps. Notre chasseur d’âmes préféré François Halard l’affirme, tout est dans le détail. Des instantanés qu’il nous révèle et que décrypte le critique et éditeur Patrick Rémy, dans le dernier album de la collection Fashion Eye des éditions Louis Vuitton, Greece.

 

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“Les détails me semblent raconter plus d’histoires. Avec les détails, on entre davantage dans l’intimité du lieu.” – François Halard

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Quand on évoque la Grèce, François Halard répond bleu. Et blanc. Les contrastes vifs qui l’attirent, de plus en plus, vers la Méditerranée – il a d’ailleurs en partie posé ses valises à Symi. Et Dieu sait que nous aurons besoin de nous nourrir de ces contrastes lumineux, de ces détails qui fleurent bon la chaleur, la terre sèche, le soleil, dans les mois à venir. Est-ce l’automne qui s’installe ? L’ambiance un poil morose ? L’incertitude des lendemains ? Toujours est-il que la Grèce, photographiée par François Halard, sonne ici comme un refuge.

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Dans certains lieux, c’est une ode à l’absence. Comme dans cette pièce voûtée, abandonnée au détour d’une rue, pointant vers l’échappée de pins. Ou dans cette accumulation d’objets, éventail posé sur le bord d’une table et verre de vin abandonné.

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A d’autres moments, c’est un instant seulement, celui, intime, d’une beauté qui n’appartient qu’à notre oeil, qu’on ne peut savourer que seul. Comme lorsque le regard du photographe tombe, par hasard peut-être, sur le reflet de l’angle lumineux d’une pièce aux tons verts, apaisants, deux fenêtres ouvertes sur la mer.

Et puis tout à coup, la lumière déchire l’espace, les couleurs franches, bleu, blanc, vert, tranchent le papier : nous voici dans la beauté évidente des îles, celle qui éclate aux yeux de tous.

 

« L’absence est importante chez vous, vous semblez rechercher des traces des gens qui hantent ou ont hanté les lieux. En fin de compte, vous dévoilez quelque chose de plus intime, peut-être encore plus intime qu’un nu !

– Je dévoile une intimité tout en restant pudique, et tout en respectant le maître des lieux. »

 

Pour autant, si vous êtes à la recherche d’une encyclopédie, d’un recueil des monuments les plus fameux, d’un assemblage de la Grèce pittoresque, passez votre chemin ! Ce beau livre n’est que prémices aux rêveries égoïstes et ne vous donnera aucune indication spécifique, si ce n’est de suivre votre appétence naturelle à la beauté. 

Truffé de références à l’Antiquité et à l’éternel référent du photographe, l’artiste Cy Twombly, variant entre les photographies pleine page et les tirages présentés sur fonds brossés, ce bijou d’album consacré à la Grèce nous promène à travers les paysages et l’histoire du pays.

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Une balade d’esthète, un voyage par la pensée. D’ailleurs, François Halard l’affirme, “la Grèce se pense plus qu’elle ne se photographie”.

E.C

 

Greece, François Halard, éditions Louis Vuitton, 50 €

On en profite pour visiter l’exposition Le temps des ruines, à la galerie Chenel qui donne carte blanche à François Halard. On y trouvera mêlés sculptures antiques, céramiques modernes et photographies de ruines antiques et modernes. Poétique.

Galerie Chenel,
3, quai Voltaire
75007 Paris

Jusqu’au 21 novembre 2020

Prolonger le voyage, en découvrant la collection Fashion Eye de Louis Vuitton

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