L’eau de Cologne, trésor immortel des artisans parfumeurs

Parfums

31AOÛT. 2023

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L’eau de Cologne, trésor immortel des artisans parfumeurs

31 AOûT . 2023

Écrit par Alfred Reed

L’Eau de Cologne a obtenu un succès mondial très rapidement. Un peu de douceur parfumée a embaumé notre monde de brute à partir du 18e siècle. Toutes les déclinaisons de cet élixir, qui possède une histoire à jamais mystérieuse, tentent de reproduire ou de dépasser cet instant de fraîcheur unique, sans jamais détrôner l’original. Mais savez-vous quelle est la recette originale de ce précieux jus ? Histoire et conseils pour réveiller une furieuse envie de “splash” parfumé sur la peau le matin au sortir de la douche.

Bergamote, citron, orange, mandarine, lavande…

L’eau de Cologne a une histoire tortueuse devenue une énigme. Acqua mirabilis aurait été pensé par l’Italien Giovanni Paolo Feminis qui en a fait commerce à Cologne. Puis, c’est dans la famille Farina que l’on s’est partagé ce secret parfumé : « J’ai créé un parfum qui me rappelle les matinées de printemps en Italie après la pluie. » Joli brief, mais de quel Farina s’agit-il ?

L’un part à Paris, un autre reste en Allemagne… Et on ne s’est plus trop lequel a influencé l’autre. Dans La fabuleuse histoire de l’eau de Cologne, Jean Claude Ellena (éditions Nez) énumère les ingrédients historiques : bergamote, citron, orange bigarade, mandarine, petit grain, lavande… On conseille le splash dans la salle de bain avec une des plus anciennes et reconnues, celle de Roger Gallet disponible en flacon d’un litre s’il vous plaît !

 

C’est de la chimie, pas du chinois

Marque confidentielle du grand public, Piver a été pourtant le premier fabricant français. Avec son eau de cologne des princes, l’histoire d’une fragrance classique continue à base de pomme, orange, citron, néroli, bergamote, estragon et menthe. La marque à l’époque déroule comme un sans faute. En 1904, Auguste Georges Darzens, directeur du laboratoire de recherche met au point la synthèse glycidique des aldéhydes, baptisée réaction de Darzens.

C’est de la chimie, pas du chinois. Les aldéhydes amplifient l’harmonie parfumée d’une expérience olfactive. Leur parfum Rêve d’Or appartient à la première génération des aldéhydes tout comme son célèbre contemporain le Numéro 5 de Chanel. 

 

 

L’eau de cologne, moins concentrée tout autant sophistiquée

Le parfum c’est toujours une belle histoire. Celle de la boutique Sous le parasol fleure bon l’eau de Cologne quand en 1936 au Nord de la France, sur les marchés et sous un parasol donc, cette famille débute la vente de parfums. L’accueil d’un réfugié pendant la guerre d’Espagne en leur sein va changer leur petit commerce à jamais. Le réfugié est chimiste et à son départ, en guise de remerciement, transmet sa formule de l’eau de Cologne.

David Hasson va très vite signer trois eaux : Fleur de tabac (patchouli, santal et géranium), Naturel et Lavande. Cela reste mystérieux une eau de cologne qu’on dit moins concentrée mais qui demeure tout autant sophistiquée. Boulevard Sébastopol à la boutique, la quatrième génération, le fils, accompagné de la troisième, sa mère, expliquent généreusement la belle histoire. Quant à la deuxième génération, le grand-père, à 84 ans, fabrique en Bourgogne les précieux jus.

 

L’eau de Cologne, mystique, spirituelle : un parfum enchanteur

Plus on la respire et plus on ressent que l’eau de Cologne est mystique et spirituelle, un parfum enchanteur. Napoléon Bonaparte la consommait par litres et en buvait aussi selon la légende.

L’écrivain Jean-Paul Kauffmann envoûté par le personnage narre l’histoire d’une recette conservée par le serviteur de Napoléon et dont l’Osmothèque de Versailles, la bibliothèque des parfums, a tiré récemment un flacon : Napoléon 1er. Quand Rêve d’or de chez Piver est vu comme chamanique, pourquoi pas utiliser des fleurs de bach pour éprouver un bien être total ? Elixirs and co joue cette carte avec brio…

 

Une Cologne ambrée pour parfaire le rasage

En 1902, Guillaume Berdoues, coiffeur barbier à Toulouse, crée une Cologne ambrée pour parfaire le rasage de ses clients. Passionné par cet univers, il ouvre une parfumerie et son fils ingénieur chimiste crée en 1936 un parfum inspiré de la violette de Toulouse.

Pour la première fois, sont distillées les feuilles et non les fleurs. Sophie Berdoues, quatrième génération, distille maintenant toute une gamme d’eaux de Cologne dans des formules naturelles, sans filtre couleur. Quinze eaux de Cologne à l’odeur fraîche et forcément délicate : violette bien évidemment, mais aussi citron caviar, verveine yuzu, orange fizz, vetiver, fleur d’oranger, lavande, rose, figue blanche…



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