Gucci vs Hiroshi Sugimoto, les plus belles expos du moment à voir à Londres

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21NOV. 2023

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Gucci vs Hiroshi Sugimoto, les plus belles expos du moment à voir à Londres

21 NOVEMBRE . 2023

Écrit par Maïa Morgensztern

 Londres, la célèbre marque de mode italienne Gucci pose ses valises à 180 Studios le temps d’une exposition imaginée comme un défilé de mode, tandis que l’artiste Hiroshi Sugimoto investit la Hayward gallery de ses photos envoutantes. Suivez le guide !

Gucci Cosmos 

Avec Gucci Cosmos, 180 Studios revient sur un peu plus de 100 ans de création de la marque Gucci. Plutôt qu’une présentation chronologique, l’enfilade de salles est pensée comme de sublimes petits écrins mis en scène par l’artiste et designer Es Devlin (à qui l’on doit notamment la scénographie du spectacle du Super Bowl américain, avec Dr Dre). Dans l’entrée, une représentation de la coupole de la cathédrale Santa Maria del Fiore, une prouesse architecturale de Filippo Brunelleschi datée de 1436,  projette le visiteur dans la genèse du label à Florence, en Italie. C’est dans la capitale de la Toscane que Guccio Giovanbattista Giacinto Dario Maria Gucci a fait ses premiers pas, avant de partir travailler comme porteur à Londres à l’hôtel Savoy. Guccio se familiarise ainsi avec le style et les besoins des riches voyageurs avant de se lancer dans la fabrication de malles de luxe.

 


Un siècle plus tard, et à deux pas de là, dans les espaces de 180 Studios, la série de petits “mondes” baptisés The Ascending Room, Eden ou encore Cabinet of Wonders remontent le temps sur un mode thématique. La salle Zoetrope, ou “roue de la vie”, fait allusion aux recherches scientifiques menées par Eadweard Muybridge. Si les photographies de 1878 ont servi à découper le mouvement d’un cheval au galop pour révéler ce que l’œil ne pouvait voir, l’installation de Gucci Cosmos revient sur les liens de la marque avec le milieu équestre.

 


Plus loin, la salle Archivo fait la part belle au processus créatif de Gucci, tandis que l’espace Two prend son inspiration dans
Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift pour revenir sur l’éternel dilemme de l’habit et du moine… Un proverbe que la maison de mode a poussé un peu plus loin encore en recouvrant la plupart de ses créations avec les diverses itérations de son logo, reformulant au passage la question: “l’habit fait-il l’homme sandwich ?”.

 


Entre rétrospective historique et voyage initiatique,
Gucci Cosmos devrait plaire aux fashionistas et designers autant qu’aux anthropologues. On en redemande.


Gucci Cosmos
180 Studios, 180 Strand WC2R 1EA Londres

 jusqu’au 31 décembre 2023
180studios.com

 

Hiroshi Sugimoto, la force tranquille en noir et blanc 

Le photographe japonais Hiroshi Sugimoto compose ses œuvres comme une opération esthétique ultra précise et contrôlée, qui puise ses références dans les techniques originelles du médium photographique. Ses premières séries, probablement les moins connues du grand public, s’attachent à redonner vie aux animaux empaillés du Musée d’Histoire Naturelle de New York. A travers un éclairage, un cadrage et un temps d’exposition millimétré, les espèces disparues des Diorama s’animent le temps d’un cliché. Il poursuit ensuite l’expérience au musée de cire Madame Tussaud de Londres, et faisant se lever et les rois et reines des temps passés.

 

©Hiroshi Sugimoto, Diana, Princess of Wales, 1999


Féru de ce temps qui n’est plus, l’artiste promène sa caméra en bois avant de révéler ses images dans une chambre noire, mixant lui-même ses bains de sel d’argent et autres produits chimiques.

 

© Hiroshi Sugimoto, Conceptual Forms


Il 
capture ainsi la rencontre entre le ciel et la mer, à contre-courant des règles de compositions classiques d’une image. Au cinéma, Sugimoto étire le temps d‘ouverture de son objectif pour fixer l’essence du film qui se déroule sous ses yeux. L’oeuvre finale, illuminée d’un écran blanc emprisonne le temps qui passe.

 

© Hiroshi Sugimoto, Manatee, 1994.


Grand adepte du noir et blanc, Sugimoto se lance désormais a coeur perdu dans la couleur pure, que la Hayward met en scène via une succession de clichés grand format… comme autant de Rothko en photo ! Une salle est également dédiée à la passion du maître pour les modèles mathématiques et l’architecture. En se tournant vers les images d’antan et des compositions qui capturent des paysages presque rêvés, Sugimoto refait la lumière sur notre passé. 


Hiroshi Sugimoto
Hayward Gallery
jusqu’au 7 janvier 2024
southbankcentre.co



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