Les meilleurs safaris de Namibie

Aventure & RoadTrip

08JUIN. 2025

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Les meilleurs safaris de Namibie

08 JUIN . 2025

Écrit par Pauline Richard-Dominguez

Terre de contrastes et de grands espaces, la Namibie est l’un des plus beaux terrains de jeu d’Afrique pour observer la faune dans toute sa diversité. Ici, le safari se décline sous toutes les formes : en 4x4, à pied ou en pirogue traditionnelle, chaque approche offre une nouvelle perspective sur la vie sauvage. Une façon inoubliable de partir à la rencontre de la faune africaine, en immersion totale au cœur d’un territoire à la beauté brute.

L’Afrique côté rivière : safari-croisière avec CroisiEurope

Il y a des safaris où l’on chasse l’adrénaline, d’autres où l’on cherche le silence. CroisiEurope propose le second. Ici, pas de piste à avaler ni de poussière à balayer : c’est au rythme de l’eau que s’écrit l’aventure. Le fleuve Zambèze, vaste, impassible, devient à la fois route, miroir et décor. Depuis les lodges exclusifs du croisiériste, nichés au bord de la rive namibienne, le regard s’égare entre herbes hautes et reflets mordorés, tandis que passent en contrebas crocodiles endormis et éléphants curieux.

© Namibie

© Namibie

Chaque sortie — en bateau plat au crépuscule ou en 4×4 au petit matin — ressemble à une scène suspendue, entre ballet animalier et contemplation pure. On glisse sur l’eau, les jumelles posées sur les genoux, prêt à surprendre un aigle pêcheur en plein vol ou un hippopotame en goguette. Dans les chambres, l’élégance discrète des matières naturelles fait écho à la douceur du lieu : bois flotté, lin froissé, terrasse et cabanes sur pilotis… On est loin du campement rustique, mais aussi du luxe tapageur. Juste ce qu’il faut d’isolement et de raffinement pour déconnecter du monde et renouer avec l’essentiel : la sensation d’être minuscule dans une nature majestueuse. 

@ Namibie

@ Namibie

Pratique 
9 jours, prix à partir de 5019 euros
croisieurope.com

Parc National d’Etosha, grande scène de la savane

À Etosha, il n’est pas rare de rester immobile, moteur coupé, simplement à regarder. Ici, ce sont les animaux qui mènent la danse, et les visiteurs qui s’adaptent à leur rythme. Pas besoin de les traquer : ils viennent à vous, irrésistiblement attirés par les points d’eau éparpillés dans le parc. Lions, zèbres, girafes, gnous et oryx s’y succèdent, parfois ensemble, dans une étrange chorégraphie silencieuse. Le décor, lui, est brut, lumineux, presque lunaire. Le pan d’Etosha — cette immense cuvette salée qui blanchit sous le soleil — donne au paysage une dimension surréelle, comme si le sol s’effaçait à l’horizon. En saison sèche, les contrastes sont marqués, les silhouettes découpées sur la savane jaune.

© Namibie

© Namibie

Pendant la saison verte, la palette se fait plus tendre, et les oiseaux prennent le relais : hérons, grues, aigrettes, jusqu’aux flamants roses qui viennent danser sur les flaques temporaires. On dort dans des camps ou des lodges en bordure de réserve, jamais très loin d’un point d’observation. Et le soir, quand le ciel devient bleu foncé, que les hyènes ricanent au loin et que les rhinocéros apparaissent à la faveur des projecteurs, on comprend qu’un safari, ce n’est pas seulement cocher des espèces sur une liste. C’est apprendre à regarder, à attendre, à écouter. Etosha, c’est l’école de la patience et du spectacle grandeur nature pour le week-end.

 

Plateau du Waterberg, l’autre visage de la Namibie sauvage

À mesure que l’on s’approche du plateau de Waterberg, la savane ouverte d’Etosha laisse place à une jungle inattendue, dense et vertigineuse. Ce promontoire dressé à plus de 200 mètres au-dessus des plaines du Kalahari, semble taillé pour les solitaires — ceux qui préfèrent les marches aux moteurs, les rencontres discrètes aux clichés spectaculaires. Ici, on ne croise pas de hordes de véhicules alignés au bord d’un point d’eau : les safaris se font à pied ou en petit groupe, encadrés par des rangers aguerris. Et c’est une tout autre aventure qui se joue. Celle d’une faune plus secrète, mais pas moins prestigieuse, à commencer par le très rare rhinocéros noir, qui trouve refuge dans ce sanctuaire à l’écart des foules.

© Namibie

© Namibie

Antilopes rouannes, hippotragues noirs, koudous majestueux et singes farceurs animent les sentiers de randonnée, où figuiers et fougères géantes se disputent la lumière. Les oiseaux sont partout, même si leur observation demande patience et silence, tant la végétation est généreuse. Et quand les ombres s’allongent sur les falaises rouges, le parc révèle tout son mystère. Le Waterberg ne se livre pas au premier regard. Mais pour ceux qui prennent le temps de l’apprivoiser, il devient un inoubliable point d’orgue à toute aventure namibienne.

 

Okavango, l’Afrique au fil de l’eau

Ici, les sabots laissent place aux pagaies. Loin des pistes du centre de la Namibie, le delta de l’Okavango déploie un monde aquatique inattendu fait de méandres. Franchir la frontière nord-est, c’est plonger dans un labyrinthe de canaux bordés de papyrus, de forêts marécageuses et de lagunes miroitantes. Depuis un mokoro — cette pirogue traditionnelle creusée dans un tronc d’arbre — on glisse lentement à fleur d’eau, le regard en éveil, les sens aux aguets. Des éléphants s’acheminent pesamment, des buffles s’abreuvent dans un bruissement d’herbes hautes, et les yeux perçants des crocodiles guettent, à peine dissimulés sous la surface.

© Namibie

© Namibie

C’est un autre rythme, une autre façon d’entrer en contact avec la nature : plus immersive, presque méditative. Pour les plus chanceux, le discret sitatunga pourra apparaître, embusqué dans les roseaux. Et quand la lumière décline, transformant les nénuphars en lampions flottants, on comprend pourquoi ce delta est souvent surnommé le « joyau de l’Afrique australe ». En Namibie, ce coin de paradis flirte avec l’ailleurs — mais il offre, dans sa portion la plus secrète, une parenthèse douce et sauvage comme nulle part ailleurs.

 

Cape Cross, au royaume des otaries

Ici, pas de félins tapis dans les hautes herbes ni de girafes en équilibre au-dessus des acacias. Mais un autre genre de scène sauvage, tout aussi saisissante. À Cape Cross, sur une côte atlantique battue par les vents, ce sont les otaries à fourrure qui règnent en maître. Par dizaines de milliers. Allongées sur les rochers, entassées sur le sable ou glissant dans l’écume, elles transforment la plage en un chaos vivant, sonore, et odorant.

© Namibie

© Namibie

Pendant la saison des naissances, entre novembre et décembre, le vacarme devient assourdissant : cris rauques, joutes entre mâles dominants pouvant peser plus de 350 kg, appels des petits… un opéra animalier en pleine nature. On les observe à distance raisonnable, depuis une passerelle aménagée au milieu de la colonie. Cape Cross n’est pas un safari classique. C’est une immersion brute, un face-à-face étonnant avec une faune méconnue, dans un décor minéral aux airs de bout du monde. Une étape insolite, à mi-chemin entre documentaire animalier et expérience sensorielle, à résilier seul, entre amis, ou en couple pour un voyage de noces original.

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