La Belle Epoque

Gastronomie

26NOV. 2014

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La Belle Epoque

26 NOVEMBRE . 2014

Écrit par Thierry Richard

Pas de numéro de téléphone, pas de réservation, un site web inchangé depuis l’antique cabaret à touristes allemands qui avait pris ses aises ici depuis des lustres : autant dire que ce restaurant joue la discrétion. A juste titre. Car La Belle Epoque, c’est l’adresse que l’on se murmure depuis quelques semaines dans le Tout-Paris.

Un ancien cabaret donc, qui portait la caricature des « petites femmes de Paris » jusqu’à des sommets, mais dont le décor 1900 une fois rénové, remis en perspective et au goût du jour, fait briller ses miroirs et ses faïences sans âge avec talent. L’endroit est beau, assez chic, surtout lorsque le soir venu les tables des deux grandes salles se couvrent de nappes blanches et de bougies intimes faisant craquer leurs étincelles romantiques dans l’ambiance tamisée. So french !

So french également les comestibles qu’on y déguste, entre « Oeufs mimosa » (nature, aux fines herbes et à la truffe) servis un peu trop froids, « Dos de cabillaud, écrasée de pommes de terre et chorizo » (gentiment puissant et cuit convenablement) et « Poulet fermier du Périgord rôti et frites maison » servi avec son jus à part, faisant honnêtement le boulot d’une volaille de circonstances. A la carte aussi, pour balayer le registre « à la française » : escargots, foie gras, salade de lentilles, saint-jacques, onglet de veau, côte de boeuf et autre mi-cuit au chocolat. On pourrait être chez les Costes (ce qui, dans ma bouche n’est pas un reproche, soyons clairs).

Mais d’évidence ce n’est pas la gastronomie qui pousse ici la porte. C’est le sentiment diffus, un peu snob (on l’est), de se retrouver entre soi dans un lieu encore secret, très parisien, où se côtoient dans une ambiance feutrée le monde de la nuit (Franck Maillot, le nouveau propriétaire des lieux, en est une figure emblématique), celui de la mode et du cinéma. Ce soir-là, d’ailleurs, Jim Carrey dinait sans grimace à quelques tables de nous. C’est tout dire.

A noter tout de même, des prix raisonnables, une carte des vins qui fait le job tarifée avec clémence et un service entre corps de ballet et défilé sur catwalk. Autant d’heureuses surprises. Voilà, vous êtes maintenant dans la confidence, mais de grâce, soyez discrets.

 

Thierry Richard

 

La Belle Epoque
36 rue des Petits Champs
75002 Paris
Ouvert tous les jours
Service continu
Menus déjeuner : 23 € et 28 €
A la carte, compter entre 40 € et 60 €

 

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