Arrêtons avec le Chino !

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18AVR. 2017

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Arrêtons avec le Chino !

18 AVRIL . 2017

Écrit par Guillaume Cadot

En quelques années, ce pantalon venu de l’armée britannique basée aux Indes qui lui donna sa couleur référente (« khaki », poussière du sol en Hindi) joue d’égal à égal, dans la cour du Saint Jeans en Denim. Depuis, on nous sert le Chino à toutes les sauces de tissus et de coupes : Chino « habillé », Chino en flanelle, Chino 5 poches, Chino slim… On en perdrait son pantalon ! Laissons au Chino sa coupe et son histoire. N’est pas Chino qui veut messieurs ! Enquête.

Notre ami et Grand Duc Gauthier Borsarello, vintage specialist, vous en parlera mieux que moi. Je vais donc rester simple. Ce pantalon de toile « khaki » équipa l’armée américaine pendant la guerre Hispano-Américaine de 1898. L’armée basée aux Philippines appela ce pantalon « Chino », « chinois » en espagnol. Le mot fut adopté pour désigner le tissu en coton fabriqué en Chine pour le pantalon des soldats américains.

Il s’exporte dans les bagages des soldats américains de la seconde guerre mondiale basés dans le Pacifique lorsqu’ils reviennent au pays. Ils sont portés avec des tenues civiles quand les soldats reprennent le chemin des universités et deviennent alors l’emblème de la Ivy League, influençant le style East Coast et Preppy.

Vous connaissez la suite : de Jack Kerouac à Steve McQueen, un pantalon des mouvements de contre-cultures est né, sorti des week-ends stylés et sportifs des WASP, il fait désormais partie intégrante de l’american menswear et son « Casual Friday ». De la tendance « friperies » en Europe des années 90 à l’émergence du mouvement hipster des années 2000, voilà où nous en sommes : on voit du Chino partout.

Avoir un Chino est essentiel dans sa garde-robe, mais encore faut-il savoir de quoi on parle. Vous avez des pantalons et c’est bien aussi. Ils ne sont pas tous des « chinos » même si leur toile est en coton !


– Un Chino fait donc référence au militaire, à l’aventure, à la praticité.
– Il n’est pas un pantalon habillé et doit garder une coupe droite et légèrement resserrée en bas comme un jean et un style « slack » un peu mou donnant un maximum de confort.
– Les couleurs seront mastic, beige, olive, gris galet…
– Pas de pli sur la jambe, pas trop long, on le roulotte facilement sur les chevilles. Il faudra qu’il soit usé et surtout pas neuf ! (débrouillez-vous)
– Deux poches côtés ouvertes à l’italienne et non des poches couture (comme sur vos pantalons en flanelle).
– Une braguette à boutons.
– Deux poches passepoilées à l’arrière, sans boutons.

On le trouvera chez Dockers dans la gamme Alpha Khaki, chez Ralph Lauren RRL, chez Gap, des marques japonaises pointues qui font référence comme Real McCoy et chez Jinji à Paris.

Pas de Chino ? Achetez alors tout simplement des pantalons de toile pour la ville… Avec un pli légèrement marqué, une coupe fuselée, des couleurs et des neutres, un revers de 4cm en bas (ou pas), que vous porterez avec vos blazers croisés et vos vestes de sport.

 

Guillaume Cadot

Où trouver le vrai Chino ?
Dockers
Ralph Lauren
GAP
Real McCoy
Jinji

 

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