Maximilian Riedel, l’esthète du vin

Gastronomie

27MARS. 2017

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Maximilian Riedel, l’esthète du vin

27 MARS . 2017

Écrit par Thierry Richard

C’est un collectionneur. Automobiles sportives, art contemporain et bien évidemment grands crus. Maximilian Riedel, 11ème du nom à la barre de l’entreprise familiale autrichienne du même nom, est un amateur du « beau », c’est une évidence. Une évidence matérialisée à travers les verres en cristal fabriqués main et soufflés bouche dont les formes spécifiques ambitionnent de sublimer les vins qu’ils renferment et qui ont conduit la maison Riedel vers le succès mondial que l’on connaît.

Il nous a donné rendez-vous au Plaza Athénée, son point d’attache lors de ses fréquentes escales parisiennes. Car Maximilian Riedel parcourt régulièrement le monde allant à la rencontre de ses grands clients, à la découverte de ses principaux marchés et en profitant pour perfectionner sa connaissance du vin au contact des plus grands vignerons de la planète.

Pour notre entrevue, il arbore, c’est sa signature stylistique, une veste au col autrichien impeccablement coupée et entame la conversation dans un anglais parfait, témoignage de son séjour à New-York où il dirigea neuf années durant la filiale « Riedel Crystal of America ». L’œil vif et l’esprit pétillant, il ne semble pas accuser le coup de la fatigue d’un périple qui l’a mené de New-York à Londres, puis Macao, Singapour, l’Italie, Moscou, l’Allemagne puis Paris… « J’ai été élevé dans la perspective de poursuivre l’œuvre familiale, mais cela est plutôt agréable : nous travaillons dans un univers de passion et d’esthétique, autour de la gastronomie et des vins. C’est passionnant. »

C’est ce qui frappe chez Maximilian Riedel : au-delà du business (et c’en est un), ce goût immodéré pour l’émotion, la passion, le bon et le beau, sous-tendu par une vaste culture artistique. Culture ? L’entrepreneur collectionne l’art contemporain et profite de ses voyages pour visiter galeries et salles des ventes. Mais, actif et aventureux, il prend aussi plaisir à garer dans son garage une belle série de voitures anciennes et de collection, ne dédaignant pas pousser le champignon d’une sport-car des plus modernes : « J’ai acheté et revendu tellement de voitures, perdu beaucoup d’argent, en ai gagné aussi, car la passion n’empêche pas d’être intelligent dans ses investissements. » Proche de Tobias Moers, le patron d’AMG, il serait même à l’origine de l’arrivée du « vert anglais » dans la gamme du constructeur allemand…

Marié à une brésilienne, passant ses vacances en France, amoureux de Paris, d’Arman et du Pinot Noir, Maximilian Riedel est définitivement un esthète. Il était donc normal qu’on le soumette à la question.

 

Thierry Richard

 

    Maximilian Riedel    

 

Un lieu mémorable visité dans l’année écoulée : Moscou, dont l’histoire et l’architecture m’ont profondément impressionné.

Le bar qui m’a le plus impressionné : le Riedel Bar à Bangkok bien sûr !

Ma prochaine destination envisagée : la Sicile, où je rêve d’aller depuis quelques années pour en découvrir les paysages et la culture.

L’objet qui m’accompagne toujours à l’étranger : mon iPad, avec lui je reste connecté à ma famille partout et tout le temps.

Mon remède anti-jetlag : le sommeil, des vitamines et, bien sûr, un verre d’excellent Pinot Noir…

Le dernier vin qui m’ait réellement enthousiasmé : un Hermitage La Chapelle 1978 (Domaine Jaboulet), puissant, frais, plein de jeunesse, pur et très fruité. Un vin monumental !

Mon dernier achat : je nourris une véritable passion pour les voitures de sport. Ma dernière acquisition ? Une Porsche 991 GT3 RS.

La voiture que je préfère conduire : dans les neiges hivernales du Tyrol, j’aime conduire ma Mercedes Classe G. Il n’y a pas de meilleure auto pour la neige.

Et celle que je rêve de posséder : la nouvelle Ford GT.

Un livre sur ma table de nuit : « Built to last  – Successful habits of visionary companies » par Jim Collins and Jerry I. Porras

Mon élément de vestiaire préféré : rien en particulier, car pour moi l’élégance est avant tout une question d’équilibre global. Je confesse toutefois un goût particulier pour les beaux souliers faits à la main.

Mon sentiment sur l’art de vivre à la française : il est tout simplement unique ! Les français passent tellement de temps à profiter de la vie avec de belles nourritures et de bons vins, le tout avec style ! Il n’y a rien de plus français pour moi que de s’asseoir à la table d’un café parisien.

 

 

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