Spiritueux et cinéma : 5 rencontres pour trinquer

Gastronomie

27MAI. 2020

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Spiritueux et cinéma : 5 rencontres pour trinquer

27 MAI . 2020

Écrit par Yves Poupon

Ainsi le Festival de Cannes n’aura pas lieu cette année. 2020 sonnera creux pour toute l’industrie du septième art. Les plateformes de streaming prennent le relais et nos séances sur petits écrans sont devenues d’utilité public sous “l’ère du confinement”. Compagnons de longue date du cinéma, les spiritueux ont régulièrement joué un rôle important dans nos films préférés. Ca tombe bien : on avait envie de trinquer, le temps de retrouver nos bistrots préférés ! Hommage en 5 belles rencontres spiritueux-cinéma. Moteur !

Par Yves Poupon

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1. Martell et Apocalypse Now (1979)

Les pales de l’hélicoptère battent au dessus de la jungle, le rythme chamanique de Rubby Krugger, le guitariste des Doors, résonne en fond sonore, Charlie Sheen est transi d’alcool et de nicotine dans une chambre d’hôtel miteuse quelque part au Vietnam. Tout est en place pour l’ouverture de l’un des piliers du nouvel Hollywood, j’ai nommé Apocalypse Now.

Travelling et gros plan sur Sheen en sueur, son paquet de Winston et la bouteille de Martel Cordon Bleu. Le choix de Francis Ford Coppola pour cette cuvée emblématique de la maison Martell est somme toute logique, tant l’aura de la maison cognaçaise dépasse les frontières de l’Hexagone. Cette cuvée spéciale est typique d’un cognac fin, épicé, légèrement boisé qu’on retrouve toujours sur nos étals aujourd’hui… 

 

2. Chartreuse et Death Proof (2007)

Le mariage a tout du mythe, pensez donc : Quentin Tarentino et la Chartreuse ! Cette liqueur dont les premières versions datent de 1605 est un incontournable des bars à cocktails américains. Dès le XIXe siècle nombre de bartenders l’utilisent pour leurs créations.

La rencontre a tout de même un goût savoureux tant le mariage des opposés est pour le moins criant… D’un côté le réalisateur à l’humour violent et l’univers typiquement américain, de l’autre, un alcool français, presque pittoresque, dont la recette originale reste le secret le mieux gardé de la planète spiritueux !

 

3. Jack Daniel’s et The Shining (1980)

Quand la folie s’installe au bar et commande un bourbon ! “Le fardeau de l’homme blanc” répète Jack Torrance, l’écrivain au bord du familicide, incarné par Jack Nicholson et mis à l’écran par Stanley Kubrick.

Comment l’emblématique bouteille rectangulaire s’invite-t-elle au bar de cet hôtel livré à la folie d’un homme au plus profond de l’hiver ? Le choix porté sur le Tennesse whiskey est un classique : la popularité du Jack dépasse depuis des décennies les frontières du Tennessee.

 

4. Cognac Louis XIII et Cocktails (1988)

Certainement l’une de nos madeleines eighties préférées ! L’ascension fulgurante d’un jeune ambitieux qui perd peu à peu pied et trouve la rédemption et l’amour, le tout derrière un comptoir en jonglant entre bouteilles et shaker.

Cocktails est, au fil des années, devenu un film culte pour les bartenders, mais marque aussi la rencontre de la marque de cognac Louis XIII avec le public américain. Si l’apparition à l’écran du flacon reste funeste, son destin fut tout autre puisque qu’il permit à la version ultra premium de Rémy Martin d’accéder au marché américain par la grande porte.

 

5. Johnnie Walker et… Jude Law 

Pour le plaisir des yeux et des sens, on se laisse guider par cette suite de court-métrages pour Johnnie Walker.

Ces films de commande réalisés par Jake Scott (oui, le fils de Ridley), mettent en scène Jude Law et Giancarlo Gianini, réunis à l’écran autour de paris risqués, d’un bateau, d’une voiture de légende et…d’une bouteille de whisky. La quintessence même du plaisir et de l’hédonisme porté avec élégance et délicatesse sur pellicule. Tchin.

Y.P

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