Land Rover Defender 2020,

de l’outil à l’agréable

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08OCT. 2020

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Land Rover Defender 2020

de l’outil à l’agréable

08 OCTOBRE . 2020

Écrit par Antoine Minard

Photographies par Amaury Laparra

On le croyait aussi irremplaçable quun couteau suisse ou laspirine. Et pourtant, voici le nouveau Defender. Avec un nom pareil, il se doit de gravir des montagnes, ce que nous ne manquerons pas de faire. Mais il se doit aussi d’en arpenter une autre, plus symbolique, pour être digne de remplacer le mythe Land Rover. Dans ce premier volet, on découvre la bête… 

 

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-41

Le Land Rover Defender est une institution. Un mythe reconnu à travers le globe. Tout le monde a une histoire avec le Defender. Le “vrai ” Defender, dit Classic, descendait en droite ligne du premier 4×4 européen de série, le Land Rover présenté en 1947, modèle devenu marque.

Après-guerre, le succès populaire des Jeep auprès des professionnels (fermiers, agriculteurs, garagistes, travaux publics, etc) faisait des jaloux. Comme la Jeep était disponible sur presque tous les continents, sauf en Angleterre, il fallait qu’un constructeur de Sa très Gracieuse Majesté relève le défi !

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En 1948. DR

 

Une drôle de boîte daluminium qui passe partout

En 1948, la maison Rover lance le Land Rover. L’Angleterre se relevait de la guerre avec un rationnement des aciers : à défaut de nouvelles voitures prêtes à entrer en production rapidement, l’ingénieur en chef Maurice Wilks développa une voiture tout-terrain à quatre roues motrices de fabrication simple et à carrosserie aluminium.

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Le 110 en 1984. DR

Le Land s’instaure comme la référence en tout-terrain, au point de squatter le catalogue près de 60 ans. En 1983, après trois séries, il s’offre un nouveau design et trois déclinaisons le 110 -prononcer One Ten– à empattement long et le 127, avec benne, puis en 1984 le Ninety à empattement court.

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La gamme. DR

Cette quatrième série de Land hérite des nouveautés du Range Rover : ressorts hélicoïdaux aux quatre roues et transmission intégrale permanente. L’appellation Defender est adoptée en 1990 et perdurera jusqu’en 2016.

De nos jours, le Defender Classic conserve cette spécificité d’être recherché à la fois pour être collectionné mais aussi pour être utilisé. C’est ce pour quoi il a été créé : du franchissement et du raid. Il reste avant tout un engin archaïque et pratique.

 

La boîte d’aluminum repensée 

Après presque quatre longues années, le nouveau Defender s’affirme comme l’une des nouveautés les plus attendues. Remplacer une icône, tu parles ! Un défi hors normes.

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-3

Notre avis ? Le design du nouveau Defender est magistral. Un mélange habile de modernité et d’héritage. Il conserve des lignes simples et tendues, boxy comme disent les anglais, surtout aux côtés des autres autos contemporaines souvent surdessinées. Des angles nets et bien définis sont aussi un avantage indéniable en tout-terrain.

Le Defender contemporain ne ressemble à aucun autre 4×4 et on l’identifie aisément comme un Land Rover. Il évoque avec adresse l’essence de son prédécesseur en reprenant certains traits stylistiques incontournables : porte-à-faux courts, déhanchement des feux arrière ou lucarnes de toit.

L’allure générale dégage un avant-gardisme certain et des traits cultivés, au-delà d’une simple évocation du modèle original. Le designer Gerry McGovern et son équipe ont su s’inscrire dans notre époque, sans mentir.

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-12

 

Le voyage

Quitte à essayer le nouveau Defender, notre cahier des charges était simple : rejoindre une région adéquate le plus rapidement possible pour profiter de ce pour quoi il a été conçu : rouler en dehors des routes conventionnelles.

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Avec mon compagnon de route Amaury Laparra, photographe bucolique et voyageur boulimique, nous décidions vite qu’un aller-retour depuis Paris vers les Alpes et le Massif des Écrins était nécessaire. L’idée ? Y gravir deux des plus hauts cols français et européen. Et y passer deux nuits à la belle étoile à plus de 2 600 m d’altitude. Bref, nous partons dans les Alpes. Et avec deux Defender, tant qu’à faire.

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-29

De Paris, nous filons directement par l’autoroute au sommet du col du Parpaillon où l’on souhaite fermement arriver pour la belle lumière du soir et profiter d’un apéro avec vue. 

Première chose, une fois au volant, on est assis comme dans un fauteuil. Mais un fauteuil très haut, à hauteur d’une grosse camionnette, un gabarit qu’on appréhende cependant bien vite. Surprise : sur route l’aisance et le confort sont remarquables. Avec ses ressorts à air, la caisse s’adapte continuellement pour offrir moelleux et efficacité d’une manière étonnamment fluide.

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-11

Pourtant, notre Defender 110 équipé du diesel à 4-cylindres de 240 ch pèse plus de 2,3 tonnes à vide. Peu importe, cruiser à des vitesses non autorisées se fait dans le silence le plus total avec une grande facilité. Impensable avec un Def Classic ! Qui a déjà vadrouillé au volant de l’ancienne génération redoute les longues étapes autoroutières… par définition nécessaires aux voyages du bout du monde.

Les Hardis - Defender Trip - Crédit photo Amaury Laparra-7

Premier bon point, le Defender 2020 brille sur un terrain où on ne l’attendait pas forcément. Il nous tarde de rouler sur la piste du Parpaillon… A suivre dans notre prochain volet.

A.M

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