Dormir à l’Hôtel-Dieu ? L’Intercontinental de Lyon,
Nouveau fleuron de l'hôtellerie à Lyon

Hôtels & Chambres d'hôtes

08MARS. 2022

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Dormir à l’Hôtel-Dieu ? L’Intercontinental de Lyon

Nouveau fleuron de l'hôtellerie à Lyon

08 MARS . 2022

Écrit par Grégoire Boulant

Photographies par Eric Cuvillier, Grégoire Boulant

Passerelle entre Nord et Sud pour certains, capitale de la gastronomie pour d’autres… La ville de Lyon est réveillée côté popote depuis plusieurs années par un chapelet de restaurants inspirés (citons L'Établi, Sapnà, Rustique ou Culina Hortus…). Mais l’hôtellerie, elle, restait un peu sur sa faim et il n’en fallait pas moins que le bâtiment le plus iconique de la ville, ancien hôpital et maternité, emblème du patrimoine architectural et médical local (notre Panthéon à nous, Lyonnais), pour euphoriser l’hospitalité locale. Tiraillé entre émotion (puisque ce lieu m’a vu naître) et professionnalisme, on est partis dormir (et boire et dîner), le temps d'un week-end à Lyon, à l’InterContinental – Hôtel Dieu, fleuron de l'hôtellerie lyonnaise.

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Une (petite) trentaine d’années après être sorti par la grande porte du 20 quai Jules Courmont, je retrouve mon antre originel de l’Hôtel-Dieu, un peu plus grand (et vaillant) cette fois-ci pour y vivre une pause hôtelière savoureuse et une plongée fascinante dans l’Histoire de la ville. Idéalement placée sur la presqu’île lyonnaise, à deux pas de la place Bellecour, l’adresse s’inscrit comme le point de chute idéal pour découvrir la ville et crapahuter entre Rhône et Saône, le temps d’un week-end à Lyon.

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Avant d’être un hôtel, un lieu d’histoire et d’émotion

C’est incontestable : l’hôtel porte le poids de son histoire. Depuis le Moyen Âge, le lieu aura abrité pendant près de huit siècles un hôpital et même une maternité “chère au cœur des Lyonnais”. Le lieu, dont l’édifice actuel est bâti selon les plans de Soufflot, verra s’y succéder une flopée de médecins, pharmaciens ou aumôniers, dont Rabelais qui deviendra médecin en chef en 1532 et… ma grand-mère Grany qui, dans les années 60, y fera son internat de pharmacie.

Désormais, l’hôtel est opéré par le Groupe InterContinental, qui s’était déjà fait la main avec l’Hôtel-Dieu marseillais. Et c’est à Jean-Philippe Nuel (c’est à lui que l’on doit entre autres le Molitor ou Le Cinq Codet à Paris) qu’est revenue la tâche de chapeauter la décoration. Comme pour donner du sens à l’exceptionnel et piquer la curiosité des visiteurs.

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Car oui, l’InterContinental Lyon – Hôtel-Dieu est plus qu’un bel hôtel de centre-ville. La réhabilitation est splendide, réalisée dans les règles de l’art. La décoration dévoile un luxe « humble, monacal et précieux » nous dit-on, à même de convaincre les lyonnais purs et durs, souvent sceptiques face à la “luxurisation” de leur emblème patrimonial – ma grand-mère pourrait témoigner. Les clins d’oeil au passé se veulent habiles et artistiques : motifs inspirés des soieries traditionnelles lyonnaises, paravents fleuris faisant échos aux feues séparations des lits de malades, certains luminaires évoquant les jardins médicinaux, d’autres les coiffes du personnel soignant, la magnifique bibliothèque du lobby hébergeant des ouvrages de médecine et de pharmacie d’époque…

Enfin, l’hôtel lyonnais abrite dans toute une aile du bâtiment 144 nids au confort sans pareil. Logés à la plus belle enseigne dans l’une des suites signatures Duplex de l’hôtel, situées en lieu et place d’anciennes salles de soin (organisées sur deux niveaux permettant de rester conforme aux volumes d’origine), qui exhibent une immense fenêtre de 6 mètres pour mieux plonger dans le Rhône et la ville de Lyon. Magique au lever du soleil ou une fois la nuit tombée. Un luxe ultime. Depuis le lit, ou au bureau à l’étage supérieur entre deux visios (oui, qu’il est plaisant de télétravailler dans ces conditions…), on se prend au jeu : épier les badauds, observer l’eau du Rhône couler, les voitures au premier plan défiler.

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Cocktails et coups de fourchette : Le Dôme et Epona

Incontestablement, le cœur de l’hôtel, c’est Le Dôme. On apprend qu’à “l’époque de sa construction, le grand dôme de l’Hôtel-Dieu abritait une chapelle ouverte où reposaient les malades, leur permettant de suivre les offices depuis leurs lits.”  Aujourd’hui, il accueille le bar de l’hôtel. Sous la clef de voûte de 32 mètres et une surface de près de 500m2, on se sent bien petits, émerveillés (et un peu impressionnés) par la beauté des volumes et l’atmosphère du lieu.

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Mais bien vite ressaisis par la très belle carte des boissons ! Difficile de choisir (et donc de renoncer) entre le cocktail signature éponyme “Le Dôme”, qui ennoblit la praline rose locale, mariée à la vodka et au champagne, twistée par l’acidité d’un jus de citron; et le “Panthéon”, hommage à Soufflot : liqueur St-Germain, sirop de champagne Blanc de Blancs maison, vodka, thé blanc et citron.

Ce lundi soir, le Bar affichait complet, peuplé, entre autres, par une poignée de couples lyonnais, une grande famille, deux-trois trios de copines enjouées et une tribu de séminaristes d’affaires (travaillaient-ils dans la finance ? la santé ? on s’est amusé à deviner, sans succès).

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À table, la tradition lyonnaise est réinterprétée. Epona tire son petit nom d’une déesse de la mythologie gauloise, patronne des cavaliers et des voyages. D’entrée, la quenelle (ou plutôt « K’nelle, » comme stipulé sur la carte ou phonétiquement cohérent avec la prononciation de Grany, ma grand-mère lyonnaise, vous vous souvenez ?). On la retrouve plus fine, panée, à plonger dans une coquine sauce aux écrevisses – n’en déplaise d’ailleurs à Grany, qui resta quelque peu circonspecte à l’évocation de la « revisite ». Alors, oui, on s’éloigne un peu (beaucoup) de la traditionnelle quenelle de brochet bien joufflue qui barbotte dans sa Nantua, mais le goût est là, l’audace notable, et la sauce aux écrevisses est incroyable.

Pour la suite, on se souvient surtout d’un ris de veau parfaitement cuit, réveillé par du caviar, et rendu encore plus gourmand par une crème de Bresse, le tout arrosé d’un excellent Crozes-Hermitage Blanc « Cour de Récré » 2020. Pour boucler la boucle par la thématique “Praline” amorcée lors de l’apéritif au bar (le fameux cocktail !), on conclura la jolie partition par une tarte aux pralines, rafraîchie par de la patate douce.

D’Epona à Morphée, il n’y a qu’un pas (ou plutôt deux étages). Et, entre nous, si la date de notre visite coïncide avec la semaine de réouverture des établissements de nuit, loin de nous l’idée de sortir, l’appel de la couette se faisant sentir. Parce que oui, la qualité de la literie est ici presque indécente. Mention tout à fait spéciale aux oreillers qui raflent sans doute la première place de mon marathon hôtelier de ces dernières années.

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Lyon : à voir et à manger

Vous ne pensiez tout de même pas qu’on allait vous laisser comme ça, sans même deux ou trois conseils. Avant de repartir, on grimpe en ficelle à la basilique de Fourvière, on déambule dans le Vieux-Lyon pour flâner ou découvrir des traboules, ces passages presque secrets, on file vers le Musée des Tissus ou celui des Confluences. Et si vous avez un peu plus de temps, allez chiner aux Puces du Canal ou brocanter du côté de la Rue Auguste Comte.

Pour faire le plein de provisions, faites un bref passage par les Halles Grand Hôtel-Dieu adjacentes, haut lieu des saucissons, viandes d’exception, fruits de mer et autres fromages affinés. Histoire de trouver en un même lieu le gratin des commerces de bouche lyonnais : la Maison Pozzoli pour le pain, la Mère Richard pour les fromages, Voisin pour le chocolat, Trolliet pour la viande, Vianney pour le poisson… La crème de la crème pour mitonner le repas parfait et se ravitailler en lyonnaiseries avant de rentrer – ah, souvenirs souvenirs des déjeuners dominicaux de mon enfance…

G.B


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