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3/5 Mitterrand, l'homme qui aimait les femmes

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12AVR. 2022

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En politique, cul par-dessus tête

3/5 Mitterrand, l'homme qui aimait les femmes

12 AVRIL . 2022

Écrit par Aymeric Mantoux

Ah, les campagnes présidentielles… Rien de tel que de rire un peu de nos éminentes figures politiques, surtout lorsqu’elles se retrouvent cul par-dessus tête. Entrés dans l’Histoire, ces hommes d’État ? Certes, mais aussi Pompée que César ! Revue de détails en 5 épisodes historiques scandaleux et croustillants qui prouvent, si besoin était, que les politiciens sont des femmes et des hommes comme les autres. Cette semaine, on se penche sur un scandale signé Mitterrand.

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux septennats du président socialiste auront été nimbés d’interlope, d’une ambiance à mi-chemin entre la cour de Louis XIV et celle des chefs d’État africains. Seconde épouse, troisième bureau, barbouzes et maîtresses, argent roi et écoutes téléphoniques… Le train de vie du pharaon n’était pas que dispendieux, il était également très licencieux et, bien sûr, rempli de scandales.

 

Mitterrand, le président secret

François Mitterrand aimait, avec ses amis, à se promener longuement sur les quais de Seine et à flâner chez les bouquinistes et autres antiquaires. Mais pas que. Roland Dumas, autre expert en la matière, confiait récemment que « Mitterrand aimait les femmes ». D’ailleurs on peut dire sans risque de se tromper qu’aucun de ses homologues, sous la Ve république, n’aura été autant préoccupé par les femmes. Celles qu’il a eues, manquées, celles qui l’ont aimé, celles avec lesquelles il vivait, celles auprès desquelles il aimait briller. Oui, François Mitterrand était obsédé par elles, sans doute encore plus que par la morale ou l’histoire, lui qui se piquait d’humanités. 

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Évidemment, il s’est longtemps arrangé pour que tout le monde l’ignore. Sa culture du secret lui a d’ailleurs permis longtemps de mener la double vie que l’on connaît, sans que personne ne s’en aperçoive. Et pas que. Pour protéger sa vie intime, Mitterrand a utilisé tous les moyens de l’État, des policiers, agents secrets et autres écoutes téléphoniques aux barbouzes… Jamais un président de la République n’aura autant détourné les deniers publics pour dissimuler ses turpitudes. Les années de son règne auront révélé un Mitterrand bien différent de celui que ses concitoyens croyaient avoir élu. L’humaniste, le cœur d’artichaut. 

 

Les femmes (et les scandales) de Mitterrand

A 23 ans, à l’occasion d’une soirée à Normale Sup, Mitterrand rencontre Marie-Louise Terrasse (connue plus tard sous le nom de Catherine Langeais comme l’une des premières speakerines de la télévision française). C’est le coup de foudre et les fiançailles. La guerre les éloigne, elle lui fera tomber amoureux de Danielle Gouze, celle qui deviendra sa femme… Tout du moins l’officielle. Vingt ans plus tard, Mitterrand a de nouveau le coup de foudre :Avec Anne Pingeot, il vivra quarante ans de moments volés, de rencontres secrètes et un amour à l’ombre des regards. A l’abri de tous. Ou presque L’amante donne naissance à Mazarine, née de cette union adultérine en 1974 après la campagne présidentielle qui a vu son père bien trop occupé par ailleurs. 

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Aux côtés de François Mitterrand, il y a eu bien d’autres femmes. Yvette Roudy qui a travaillé à ses côtés en 1965. Militante, socialiste, elle devient Ministre du droit des femmes en 1981. Dix ans plus tard, c’est Edith Cresson qui est nommée par le président Premier Ministre. La première fois. « Quand on change les habitudes, ça dérange. Et c’est vrai que Madame Cresson dérange. Alors, il y a pas mal de gens qui sont contre, mais moi je suis pour ». Une phrase qui causera un certain émoi parmi les députés socialistes et vaudra à son auteur quelques quolibets liés aux piètres qualités politiques de la dame Cresson : calomnies, sexisme. 

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Entre temps, la rumeur Dalida est parvenue dans les rédactions. Dès les années 70, François Mitterrand et Dalida sont proches. Déjeuners, dîners, la chanteuse appréciait les intellectuels. Et plus si affinités. « Mimi l’amoroso » est le sobriquet donné à Mitterrand par ses opposants. Socialiste, l’édile n’en appréciait pas moins le glamour et les stars. Comme Françoise Sagan dont Mitterrand appréciait la compagnie et qu’il emmenait toujours dans ses bagages lorsqu’il partait en voyage. De quoi largement faire jaser dans les chaumières. Rumeurs, élucubrations ? On ne saura pas mais… La journaliste Solenn de Royer dans son livre Le dernier secret, révélait la dernière liaison de Mitterrand, qui courait entre 1988 et 1996 avec une certaine Claire, de cinquante ans plus jeune que lui. Avec l’officielle et l’officieuse, c’est un amour de plus qui s’ajoute aux mille conquêtes du pharaon qui n’ a cessé de jouir de son pouvoir dans les bras de ses admiratrices. « On ne peut pas les avoir toutes, mais il faut essayer » disait-il à Roland Dumas, qui le valait bien sur ce sujet. 

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Cynique Don Juan, Mitterrand associait conquête du pouvoir et celui du sexe qu’on disait encore « faible » à l’époque. Il aura trompé son épouse légitime pendant plus de 50 ans. Un traumatisme, selon Franz-Olivier Giesbert, l’un de ses nombreux biographes, qui remonte à la blessure amoureuse de ses 25 ans, lorsque Marie-Louise n’avait pas donné suite. « J’en avais choisi une. Elle ne m’avait pas choisi. Alors je les ai choisies toutes » aurait-il expliqué comme pour se justifier.

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Chanteuses, journalistes politiques… « Il ne concevait pas une réunion politique sans partir avec une fille », affirmera plus tard Michèle Cotta, qui a fait sa connaissance lorsqu’elle était journaliste-stagiaire. Sylvie-Pierre Brossolette, Marine Jacquemin, Françoise Giroud succombent elles aussi au charme du chef de l’État. C’est un sphinx, un véritable libertin que décrit Philippe Sollers, son thuriféraire. L’un de ses anciens chauffeurs témoigne (tout en finesse) : chaque soir il s’offrait « une entrée, un plat, un dessert », se faisant successivement conduire au domicile de trois belles. Parmi lesquelles une journaliste suédoise, Christina Forsne. Il l’emmène à Venise. Elle fait scandale : « je suis la maitresse du président de la République », scandera-t-elle aux policiers. Une liaison qui durera jusqu’à la fin du second septennat. Autant dire qu’aucune femme n’aura jamais eu l’exclusivité de Mitterrand, qui était un expert dans l’art de la dissimulation. Mais puisqu’il était esthète, on le qualifiait de collectionneur. Autre temps, autres mœurs… 

A.M


A lire : Le dernier secret, de Solenn de Royer (2021).

A voir : Le Bon Plaisir, avec Catherine Deneuve, Jean-Louis Trintignant, Hippolyte Girardot, par Francis Girod (1984)

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