Été 2022 : Les meilleures expositions à Arles,

Fini de jouer les Arlésiennes !

Culture

10MAI. 2022

newsletter

Culture

Été 2022 : Les meilleures expositions à Arles

Fini de jouer les Arlésiennes !

10 MAI . 2022

Écrit par Aymeric Mantoux

Que vous disiez à Arles ou en Arles, que vous soyez amateur de photo ou pas, d’art contemporain, figuratif ou abstrait (ou pas), féru de gin ou de pastis, et fan (ou non) de Patrick de Carolis (le maire de la ville), voici notre sélection des meilleures expositions de l’été et quelques bonnes adresses que les locaux se refilent sous le manteau.

les-hardis-arles-ouverture

Je ne suis pas du coin et ne le serais sans doute jamais. Les Arlésiens sont fiers (non sans raison) et trouvent souvent les Parisiens ni très discrets ni très respectueux (on ne peut pas leur donner entièrement tort). Parfois, on se sentirait presque en Corse, sans les odeurs de garrigue. Mais cela ne m’empêche pas (et je suis loin d’être le seul) d’apprécier les nombreuses qualités des locaux, leur chaleur, leur table, leurs embrassades, leurs traditions, leur sourire et leur amitié (quand elle est gagnée c’est à la vie à la mort). 

 

Visiter les Formica et assister aux Napoléons à Arles

A commencer par l’accueil que réservent à leurs visiteurs les Formica. Elle publicitaire parisienne, lui, peintre méditerranéen à l’œuvre foisonnante, importante. Sudistes de toujours, ils ont racheté un hôtel particulier arlésien collé au Nord Pinus. A l’atelier, on croise Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani d’Actes Sud, Anne, la fille de Lucien Clergue, qui a sa galerie de photos dans la même rue, Pascal Monteil, un ami artiste et tisserand à la pointe de l’art textile, ou encore Astrid LaForest dont la galerie est en bas de l’immeuble d’époque XVIIIe. Sans oublier Olivier Mouliérac et Mondher Abdennadher, les deux co-fondateurs des Napoléons (à Arles, du 20 au 23 juillet, sommet de la créativité autour de la radicalité).

les-hardis-arles-nord-pinus-3

Une fine équipe qui fait les beaux jours d’Arles, sa saveur, sa sève au quotidien. Oh c’est sûr, ils ne font pas la « une » des journaux à grand renfort de voyages de presse et de publicités dans les magazines d’art. Certains d’entre eux sont par ailleurs de véritables parisiens. Mais tous sont Arlésiens de cœur. Ils ont adopté cette ville. Comme d’autres ont choisi Sète ou Saint-Tropez à une certaine époque : par passion. Et se feront une joie d’accueillir ceux qui savent faire l’effort, prendre le temps.

 

Filer à LUMA 

Ces dernières années, Arles est redevenue une destination incontournable, célébrée même par l’édition d’un guide de nos amis des éditions Louis Vuitton. Bien sûr, il y a les fondamentaux de la ville, ses arènes, ses vestiges romains, son histoire qui remonte à la nuit des temps et hante la vieille ville demeurée intacte depuis des siècles. Sa tradition de féria festive qui remonte au Moyen Âge. Puis, il y a eu le grand photographe Lucien Clergue et la création des Rencontres photos, premier évènement du genre au plan international. Ajoutez à cela plus récemment l’arrivée d’un nouveau maire star du petit écran, Patrick de Carolis, et des déménagements de Parisiens en pagaille…

Sans oublier les investissements colossaux réalisés par Madame Hoffman, que tout le monde ici appelle tout simplement « Maja », même sans la connaître (hôtels, immobilier, restaurants, Fondation Luma réalisée par le starchitecte américain Franck Gerhy…). Cet été on pourra découvrir dans les entrailles du bâtiment le plus discuté du moment (et il vaut le détour), un nouvel accrochage des œuvres de la collection Luma autour du thème des représentations naturelles (environnement et animaux), avec Urs Fischer, Olafur Eliasson, Carsten Höller, Paul McCarthy, Sigmar Polke, Ugo Rondinone ou Philippe Parreno. Mais aussi, dans l’une des salles adjacentes, Everything and more, une installation vidéo sonore nourrie de l’expérience de l’astronaute américain David Wolf interviewé par l’artiste Rachel Rosee, ainsi que d’images de science-fiction. 

 

Visiter la toute nouvelle fondation Lee Ufan

Cette année, la saison s’annonce exceptionnelle à plusieurs titres : ouverture et vernissage de la nouvelle et sublime fondation Lee Ufan, rencontres photo de l’été 2022, inauguration de l’exposition Formica à la Maison Close, anniversaire de l’ouverture de LUMA, ou encore vernissage de l’exposition consacrée par Anne Clergue à la photo de tauromachie espagnole contemporaine et installation de Gaëtan Ducloux, nouveau commissaire-priseur. N’en jetez plus ! Mais revenons à l’évènement du moment.

les-hardis-arles-lee-ufan-7

Vues de Lee Ufan Arles, Hôtel Vernon, Arles, 2022 © Lee Ufan, Adagp, Paris, 2022. Photo. Archives kamel mennour Courtesy the artist and kamel mennour, Paris

L’Hôtel Vernon, hôtel particulier du XVIIè siècle au cœur des vieux quartiers d’Arles, rénové dans les règles de l’art pendant plusieurs années a été réaménagé avec la complicité du starchitecte japonais Tadao Ando pour accueillir la fondation Lee Ufan, en gestation depuis plus de 5 ans.

les-hardis-arles-lee-ufan-6

Vues de Lee Ufan Arles, Hôtel Vernon, Arles, 2022 © Lee Ufan, Adagp, Paris, 2022 Photo. Archives kamel mennour Courtesy the artist and kamel mennour, Paris

On y trouve notamment une sélection d’œuvres de l’artiste coréen minimaliste internationalement reconnu et représentatives de sa déjà très importante carrière depuis les années 1960 (il est né en 1936), une installation poétique réalisée avec son ami Tadao Ando en béton, en attendant pour l’été justement l’ouverture du second étage. Monsieur Lee -comme on l’appelle- vit et travaille entre Paris, New York et le Japon. Il est le fondateur et le théoricien du Mono-ha (l’école des choses), un mouvement minimaliste d’avant-garde contemporain de Supports/Surfaces.

les-hardis-arles-lee-ufan-8

Vues de Lee Ufan Arles, Hôtel Vernon, Arles, 2022 © Lee Ufan, Adagp, Paris, 2022 Photo. Archives kamel mennour Courtesy the artist and kamel mennour, Paris

Le Muséon Arlaten entièrement rénové et les Rencontres de la photographie

Et encore vous n’avez pas tout vu. Pas vu encore le Muséon Arlaten, entièrement rénové et rouvert l’an dernier, après 11 ans de travaux et 22 millions d’euros dépensés. Dû à Frédéric Mistral, ce bijou de musée ethnographique ouvert à la fin du XIXe n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa poésie, remise au goût du jour par (toujours lui !) Christian Lacroix.

les-hardis-arles-museon-arleton-10

Museon. Prises de vues par drone

Pas vu non plus l’hommage de Lee Ufan à la Provence, à Arles, et aux fameux artistes qui l’ont précédé (Van Gogh, Cézanne…) dans les jardins des Alyscamps. Ou les dizaines d’expositions photo des Rencontres de la photographie comme Susan Meiselas & Marta Gentilucci (cartographies du corps à l’église sainte-blaise), Bruno Serralongue (les gardiens de l’eau, dans le jardin d’été), Lee Miller (1932-1945) à l’espace Van Gogh…

 

Nos bonnes adresses entre deux visites culturelles 

Entre deux visites culturelles, il faudra se précipiter à la distillerie Bigourdan, à un jet de pierre du Muséon, nichée dans un très bel espace au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel particulier. Non seulement ça en jette, mais c’est un régal. Un superbe Gin artisanal aux plantes locales, parfumé, à boire même (et surtout) on the rocks. Le sourire de la patronne ne gâte rien au voyage. Vaut à lieu seul le déplacement. 

les-hardis-arles-5

Il faudra aussi faire un tour chez Moustique, le concept store du coin, avec sa belle vaisselle, ses bougies des Prémontrés, son linge de maison, et, presque en face, de l’autre côté de la place du Forum, chez Perfumery Arlésienne pour L’eau d’Arles et les savons à se pâmer.

A chaque détour de rue : un bon bistrot (Le Monstre) avec des assiettes canaille -tellines, produits locaux frais et méditerranéens, belle carte des vins et cocktails- et de grandes tablées de copains jusque dans la rue ; une chouette table L’ouvre boîte, comme son nom l’indique : cantine-dînette en mode chipirons, sardines et grignotages, le charme en plus, un petit coin de paradis à l’ombre des pierres dorées et des figuiers ; une belle boutique ou une drôle de galerie comme celle de Dominique Aubert, avec ses photos américaines originales des années 60, d’automobiles et de vieilles gloires du cinéma hollywoodien. 

les-hardis-arles-4

Impossible évidemment, après avoir partagé tapas et apéro à la terrasse du Nord-Pinus, l’hôtel historique d’Arles, dont les murs parlent de Picasso, d’Hemingway et de Mort dans l’après-midi, de ne pas faire un détour par le Méjan, et la librairie de l’éditeur Actes Sud, qu’on ne présente plus. N’oubliez pas de vous procurer le Louis Vuitton City Guide d’Arles pour parfaire le séjour. Oui, fini de jouer les arlésiennes !


Les meilleures expositions d’Arles cet été :

Fondation Lee Ufan
5, rue de Vernon,
Tel : 04 65 08 00 71

Muséon Arlaten
29 rue de la République
Tel : 04 13 31 51 99

Jean-Pierre Formica
contacter Pierre Alain Challier au 01 49 96 63 00

Galerie Regala
12 plan de la Cour. Arles (pour les œuvres tissées de Pascal Monteil)

Galerie Clergue
4 plan de la Cour,
Tel : 06 89 86 24 02

Lèche-vitrines

Gin Bigourdan
12, rue Frédéric Mistral
Tél : 09 81 42 00 42

Moustique
14 rue du Dr Fanton
Tél : 04 88 37 09 56

Perfumery Arlésienne
5 rue du Palais
Tél : 04 90 97 02 07

Librairie Actes Sud
47 rue du Dr Fanton
Tél : 04 90 49 56 77

Galerie Speedbird
19 rue des Suisses
Tel : 06 09 44 28 20

Restaurants

Le Monstre
13 rue Tour de Fabre
Tél : 04 90 49 19 41

L’ouvre boîte
22 rue du cloitre. Premier arrivé, premier servi !

L’affenage
4, rue Molière
Tél : 04 90 96 07 67

Le galoubet
18 rue du Dr Fanton
Tél : 04 90 93 18 11

Brasserie L’Aficion
55 rue de l’Amphithéatre


Hôtels

Galerie 8
8, rue de la calade.
Tel : 04 90 97 77 93. Egalement quelques chambres d’hôtes
À partir de 85€ la nuit.

Le cloître
16-22 rue du cloitre
Tél : 04 65 88 30 30. Un must.
À partir de 174€ la nuit.

Mais aussi : Le Nord Pinus, le Jules César, ou l’Arlatan.


Envie de bénéficier d’une offre 100% hardie ? Avec nos amis du Club Yonder, c’est jusqu’à 25% sur les tarifs habituels dont vous pouvez profiter avec le code HARDIS25. Et justement, pas très loin d’Arles, il y a… Nîmes, son patrimoine exceptionnel et ses beaux hôtels et chambres d’hôtes, dont l’un de nos préférés : l’Imperator. Pour découvrir l’offre et réserver, c’est par ici que ça se passe.

Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
On a testé l’un des meilleurs restaurants japonais à Paris

On a testé l’un des meilleurs restaurants japonais à Paris

Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
Un long week-end dans la Vallée de l’Ognon

Un long week-end dans la Vallée de l’Ognon