Panama l’éternelle élégance sous le soleil

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17AOÛT. 2023

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Panama l’éternelle élégance sous le soleil

17 AOûT . 2023

Écrit par Alfred Reed

Porter un panama est gage d'élégance et d’efficacité pour se protéger des rayons du soleil. Saviez-vous que ce chapeau a une origine et une histoire insolite ? De l’art de son tissage avec des feuilles de palmiers, aux célébrités qui le portent, on vous raconte la très belle saga du Panama.

Les secrets de sa fabrication

Souplesse, blancheur immaculée, extrême finesse, la jeune feuille du palmier paja toquilla est utilisée pour ses filaments très fins. Ébouillantés quelques minutes avant d’être séchés au soleil, ce sont ensuite les mains expertes des artisans tisseurs qui interviennent.

Un seul panama peut nécessiter de nombreuses heures de travail. Terminés, les chapeaux sont blanchis et moulés. Un ruban noir marque la légende de l’authentique panama.

 

Le véritable Panama, vrai de vrai

Pour reconnaître un vrai panama, regardez le sommet de sa calotte. Doit y figurer la rosace spécifique du début du tissage. Plus de six mois sont nécessaires pour obtenir la base de certains, aux tissages extra fins. De très haute qualité, ils sont même pliables.

Le choix de l’excellence ? Ce sont les panamas Montecristi qui sont imperméables tellement le tissage est serré ! L’espagnol, Manuel Alfaro, homme d’affaires chercheur d’or, s’était installé à Montecristi en 1825. Cette qualité dans la réalisation est devenue sa mine d’or, son Montecristi s’exporte dans le monde entier, à des prix défiants toute concurrence.

 

Quand le panama devient célèbre

En 1906, lors de sa visite sur le chantier du Canal de Panama, le président Roosevelt arbore ce modèle pour se protéger du soleil. La légende de la photo indique : Panama Hat. Le couvre-chef équatorien a désormais un nom et son succès commence. Le choix est partagé par Winston Churchill, Paul Newman, Fred Astaire, Truman Capote, Sean Connery, Napoléon 3, Nikita Khrouchtchev ou encore Robert Redford.

Ce chapeau, aux larges bords blancs et à la bande noire, sublime la classe d’Humphrey Bogart, de Dirk Bogarde dans Mort à Venise ou le joueur de cartes M. Brun dans Marius de Marcel Pagnol. En Equateur le couvre-chef est toujours appelé sombrero fino de Paja Toquilla.

 

Savoir soigner son panama

Ne prenez jamais votre panama (idem pour un chapeau de paille) par le haut de la calotte ! Pincé, il prend la forme du geste et la paille s’abîme. Le bon geste : prendre son chapeau par les bords. A ne jamais laisser sur la plage arrière d’une voiture non plus, comme tout chapeau d’ailleurs, aussi décoratif soit-il.  Le soleil assèche la paille, la rend fragile et cassante.

Les panama n’apprécient pas plus l’eau, alors une fois allongé en bord de mer ou non loin d’une piscine, gare au vent ! Il existe des panama 100% pliables, pratiques à transporter et qui retrouvent leur forme initiale, mais ne roulez que les modèles destinés à l’être, ils sont rares.

 

L’autre chapeau de Panama

Un panama peut en cacher un autre, non moins superbe, le sombrero Pinta’o. Véritable chapeau du Panama, il est dans la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Sa qualité se mesure en fonction du nombre de tours de tresses verticales (vueltas) qui en font sa hauteur.

Les plus simples comptent sept tours et se réalisent en cinq à six jours, les plus fins peuvent compter jusqu’à vingt-deux tours et nécessiter plus d’un mois de travail. Le Panama organise, le 19 octobre de chaque année, la Journée civique de commémoration du chapeau Pinta’o.



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