Que faire dans la vallée de l’Ognon ?

Aventure & RoadTrip

12AOÛT. 2023

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Que faire dans la vallée de l’Ognon ?

12 AOûT . 2023

Écrit par La Rédaction

Entre quarante et cinquante degrés en Italie, plus de trente-cinq dans le Sud Est de la France, des vacanciers échaudés sur la côte… Aux Hardis, on a décidé d’être malins et de continuer l’exploration de notre beau pays. Au programme, cet été : les beaux cours d’eau de la Haute-Saône. Oui mais, que faire dans la Vallée de l’Ognon ?

© BOTHBETTER

Découvrir les savoir-faire locaux du Pays des 7 Rivières

Au cas où vous n’ayez pas suivi lors de notre dernière exploration du Pays des 7 rivières, il y a bien sept rivières sur ces terres : l’Ognon bien sûr, mais aussi la Linotte, la Buthiers, la Corcelle, la Filaine, la Tounolle et la Quenoche. Voilà pour le cours de géographie fluviale. Cette fois-ci c’est le vivier de savoir-faire artisanaux qu’on trouve au détour des villages qui nous intéresse. Car ici, l’artisanat est une affaire très sérieuse. A commencer par la poterie traditionnelle à Boult, dont l’atelier – toujours inchangé, complètement dans son jus et aux odeurs de terre fraîche et humide – existe depuis 1871. La particularité, c’est qu’on y travaille une terre, elle aussi inchangée depuis le XIXe siècle, composée d’un tiers de terre jaune et deux tiers d’argileuse et surtout entièrement locale : elle se trouve à moins de 5 kilomètres de l’atelier, fait rare.

On suit les gestes de Patrick Blandin, le potier, mélange des terres à l’eau, filtration au tamis, séchage sur de larges briques plates, puis travail de la terre, le tout avec des outils eux aussi d’origine et sur un air d’opéra, qui gazouille toujours dans la radio.

On pose ça là, mais tous les 2 ans depuis les années 70, au mois de juillet, Fondremand rassemble ses artisans d’art (céramistes, jouets en bois, verre soufflé…) et ses musiciens folkloriques pour les Journées artisanales et artistiques du village. Et ici, on ne plaisante pas avec l’identité locale : plus de vingt mille amateurs y sont attendus.

Et après ? En bon Hardi, vous aurez sans doute un petit creux. Rendez-vous au Bistrot Louis, bistronomique planqué dans une charmante maison de campagne à la façade enserrée de lierre et à la carte réduite (3 entrées, 3 plats, 3 desserts) qui varie au gré des saisons, du marché et des envies.

© BOTHBETTER

Les anciens du village se souviennent bien de « la maison de la Louise et du Louis » chez qui ils allaient jouer, gamins. Une bonne adresse à se refiler sous le manteau, qu’on a d’ailleurs presque hésité à partager avec vous.

Le truc en plus : faites un arrêt à l’Atelier des papilles de Montbozon pour acheter des produits locaux, dont la cancoillotte IGP (depuis 2022, s’il vous plaît !), la spécialité fromagère comtoise et le Gruyère IGP.

 

Pause culturelle dans le Pays de Villersexel

C’est à Oricourt, au milieu des terres verdoyantes et vallonnées, que se cache le château fort médiéval le mieux conservé de Franche-Comté ! Placé sur un promontoire légèrement penché sur un vallon, au bord d’un plateau calcaire, il témoigne des réflexions stratégiques de défense du XIIe siècle. Au nord, la défense est assurée par le relief naturel.

Du haut des tours, la vue porte très loin, jusqu’aux Vosges. Dans son ensemble, le château a plutôt conservé son aspect du début du XVIIe siècle. Le vrai truc en plus, c’est son propriétaire – né dans le château ! – qui vous guide avec humour et force d’anecdotes. La grande Histoire vue par la petite.

On reste au Moyen-Âge avec le Prieuré de Marast, l’un des rares édifices romans conservés en Haute-Saône, fondé dans les années 1120. Ses beaux arcs plein cintre et sa charpente majestueuse en forme de carène de navire renversé, qui empruntent leur solennelle sobriété à l’architecture cistercienne, accueillent chaque année pendant la haute saison, de juin à septembre, une programmation culturelle riche d’expositions, d’évènements et surtout de concerts, exceptionnels par l’acoustique des lieux. A ne pas rater.

Le truc en plus : la visite virtuelle du Prieuré, qui permet de faire un bond dans le temps. Mais aussi, après toutes ces émotions culturelles, se requinquer des spécialités du Relais des Moines : tout y est frais et surtout local, la région à l’honneur !

En vrac, on goûte au chèvre de la ferme des Aynans, aux griottines de Fougerolles, au miel de Cédric Druet, aux confitures d’Anne Villemeney, aux yaourts de Pauline Ciresa et même à l’eau minérale de Velleminfroy. 

 

Se croire au Japon aux Monts de Gy

Changement de décor du côté des Monts de Gy. Ici, l’ambiance est résolument nippone : Olivier et Sylvie Benoist se sont installés il y a plus de trente ans à Autoreille, dans ce petit village de Haute-Saône, jetant à l’eau leurs vies citadines d’ingénieurs. Une seule idée en tête : vivre de leur passion pour la nature.

© BOTHBETTER

« Le milieu aquatique nous préoccupe, il est peu préservé et pourtant d’une si grande importance. On a découvert la grande diversité de la flore aquatique et la richesse de vie qu’un point d’eau génère autour de lui. Ç’a été le point de départ, l’envie de partager ce milieu méconnu, les plantes aquatiques qui sont originales, esthétiques et utiles, produisant l’oxygène nécessaire au développement de la faune, nourrissant les consommateurs primaires, constituant un refuge, limitant l’érosion des sols, épurant l’eau… » explique le couple.

Classés Jardin Remarquable, les Jardins Aquatiques d’Acorus s’étendent sur trois hectares parsemés de bassins, de cascades, de verdure, embelli chaque année de nouvelles espèces végétales – plus de mille en tout. De quoi prendre un moment pour savourer la beauté et l’harmonie de la nature environnante et souffler, dans un esprit zen (évidemment).

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Luxe, calme et volupté, disait l’autre. Après ce moment hors du temps, on prend la direction de Gy, Cité de Caractère Bourgogne-Franche-Comté.

Le truc en plus : Le restaurant M Les P’tits Plats, situé à Emagny, sa belle terrasse aux murs de pierre, son service souriant et surtout sa souris d’agneau au miel du Rucher de Pin et au romarin du Jardin Aquaponique.

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Si l’on veut jouer à domicile, on ira dîner et dormir aux Pétunias, dans une ancienne ferme du XIXe siècle transformée en quatre chambres d’hôtes charmantes… Et proposant, ici aussi, une cuisine régionale imaginée avec les produits du coin.

Visiter Pesmes, l’un des plus beaux villages de France

Non, ça n’est pas exagéré : l’appellation de plus beau village de France a été décrochée par Pesmes en 1990. Perché sur son promontoire, resté d’architecture ancienne, fleurant bon le mystère des Compagnons forgerons, l’ancienne ville fortifiée présente toujours ses deux portes majestueuses et bien sûr une vue splendide au bord de la terrasse, penchée sur l’Ognon qui glisse juste en bas. Un autre temps. Ou plutôt un temps conservé. L’église Saint-Hilaire, mêlant styles roman et gothique, est classée Monument Historique.

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Cette belle visite, vous la devrez à l’Office du tourisme de Val de Gray où vous vous rendrez les yeux fermés… Aux portes de la ville, la Maison Royale, surnommée ainsi après la visite d’un roi de France, est le témoin de l’architecture privée et du quotidien du Moyen Âge. Elle se visite avec son propriétaire : attention à ne pas buter dans l’un des objets d’art d’Asie ou d’Amérique du Sud que ce touche-à-tout collectionne. Une fois habitué, déambulez dans cette grande curiosité (50 chambres, 4 étages tout de même) à votre gré, de la grande cave voûtée au sauna dans le jardin : la maison fait chambres d’hôtes.

Le truc en plus : Direction les Jardins Gourmands, qui, fait remarquable, proposent un menu spécial « comtois », avec jambon du Hauts-Doubs poêlé et nappé d’une sauce aux mousserons persillés, Morteau, cuisse de canard aux griottes…

Les moins viandards pencheront pour la traditionnelle friture de poisson. Enfin, ne ratez pas la sélection fromages locaux : cancoillotte, comté et morbier au menu !

Voyager dans le temps du côté du Val Marnaysien

À Marnay, Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté et Station Verte traversée par le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, on se balade à la découverte des vestiges du mur d’enceinte et du château féodal et des trajes, ces passages étroits et parfois couverts, typiques du coin.

Mais aussi des belles demeures de la Renaissance : l’hôtel de ville, ancien hôtel Terrier de Santans, en est un exemple, avec son architecture du XVIe siècle, sa façade en pierre calcaire ocre à veine bleutée, ses fenêtres à meneaux et sa porte plein cintre.

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On flâne devant l’ancien château de Marnay, dû aux célèbres comtes de Chalon, ou encore la belle église Saint-Symphorien, ses sculptures de saints, sa piéta de la Renaissance et sa fameuse Vierge Miraculeuse. On ne vous en dit pas plus.

Les trucs en plus : après tout ce patrimoine, les amateurs de vin fileront aux Coteaux d’Hugier, à dix minutes de Marnay. La ferme, biologique depuis 1993, propose des visites et des dégustations de ses vins : rouge, blanc, rosé, crémants et vins de liqueur issus des cépages Chardonnay, Auxerrois, Gamay et Pinot noir. La particularité ? Des vignes hautes en lyre pour davantage de surface foliaire, des vins nature sans levure, avec le moins d’intervention possible, une biodiversité préservée – on peut d’ailleurs observer les moutons évoluant dans les vignes, nettoyant et fertilisant la terre !

© BOTHBETTER

Un petit creux pour terminer ? Direction Les Petits Suites à Tromarey

 

Tenter la version sportive : à vélo le long de la voie verte de la Vallée de l’Ognon, en randonnée (douce) dans le Doubs Baumois

Au cœur des 2 Vallées Vertes, on fait confiance à l’Office de tourisme des 2 Vallées Vertes pour la location de VAE et on enfourche la bicyclette pour glisser le long de la voie verte de la Vallée de l’Ognon, au départ de Montagney-Servigney (après avoir visité sa forge et ses hauts fourneaux, l’une des dernières de la région !).

Détour à ne pas manquer : Rougemont, Cité de Caractère (oui, encore). On profite des grands espaces, des beaux champs, du petit pont au style Eiffel, du fleuve et de l’ancienne voie ferrée. Balade pittoresque en vue.

Dans le Doubs Baumois, on prend cette fois-ci un peu de hauteur.

À la Tour-de-Sçay, après une bonne marche bucolique et même une belle ascension (143 marches pour arriver au faîte des 26 mètres de hauteur), on admire le panorama de la Tour des Bois. Vue dégagée à 360° sur la vallée.

Le truc en plus : dans le petit village d’Avilley, on déguste une pizza au feu de bois au Picatchou, à la bonne franquette, entourés des habitués.

A Pouligney-Lusans, les plus curieux se retrouveront en… Finlande ! Le kota finlandais est un dîner en chalet, où l’on se réunit autour du feu, en faisant griller viandes et poissons tous ensemble. La Tiny House n’est pas si tiny et possède tout le confort moderne malgré son architecture semblant sortir tout droit d’un film de Tim Burton ou d’Alice au Pays des Merveilles.


Pour en savoir plus sur la Vallée de l’Ognon

 

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