Hôtels & Chambres d'hôtes
Les plus beaux hôtels design de Paris
16 NOVEMBRE . 2025
Choisir une adresse parisienne signée d’un designer reconnu, c’est s’offrir bien plus qu’un simple séjour. On pénètre un univers où l’art rencontre l’hospitalité, l’esthétique se frotte à l’originalité. Dans une ville qui respire l’histoire, ces établissements implantés dans des quartiers emblématiques — de l’Opéra aux Champs Élysées — déploient, derrière une architecture souvent singulière, matériaux nobles, œuvres d’art exclusives et mobilier sur mesure. Les Hardis vous dévoilent leurs adresses préférées parmi les plus beaux hôtels de luxe de Paris.

Les plus beaux hôtels design de Paris © Guillaume de Laubier
1. Brach Paris
En plein 16e arrondissement, cette adresse 5 étoiles en France du groupe Evok Collection constitue un univers à part. L’immeuble, un ancien centre de tri postal des années 1970, ne laisse pas imaginer la fantaisie qu’il abrite. Son créateur ? Philippe Starck, lui-même. L’icône internationale du design a transformé le site en hôtel de 7 000 m² vibrant de contrastes, de surprises et de chaleur. Fidèle à son style, entremêlant les époques, Starck y orchestre un dialogue entre les structures modernistes des années 30 et le rigorisme Bauhaus dopé par une pointe d’esprit surréaliste. L’architecture originelle a été respectée au maximum, hommage au béton brut, métamorphosée sans ostentation, dans un souffle de rationalité poétique.
Dès l’entrée, le ton est donné avec une mise en scène plébiscitant le verre et le cuir, le métal et les essences de bois. Dans les 59 chambres et suites de cet hôtel de luxe de Paris, toutes différentes, objets insolites, livres, œuvres d’art, matières brutes et raffinées façonnent une ambiance d’appartement des années 30 savamment désordonnée. Le must ? Les suites (de 60 à 200 m²) avec terrasses généreusement végétalisées, qui cachent souvent un jacuzzi ou un bain norvégien et une vue sur la Tour Eiffel.

Une chambre dans le Brach Hôtel à Paris
Le restaurant Brach, orchestré par Adam Bentalha, incarne la même énergie chaude, le même esthétisme cosmopolite. Le chef y propose une cuisine méditerranéenne, parfumée, solaire et un brunch dominical que l’on vous conseille de tester : généreux, coloré, il balade les papilles de la France au Liban, de l’Italie à la Grèce. Et puis, il y a cette pâtisserie, où l’on déguste les créations subtiles et savoureuses du chef Fabien Emery parmi lesquelles des flans généreux, des tartes fruitées ou des éclairs délicats… Au bar, les cocktails signés Jérémy Bacquet finissent de séduire les convives.
Dès les beaux jours, on profite du rooftop Signature Villa Minuty où l’on s’extasie de la vue sur la tour Eiffel.

Le rooftop avec vue sur la Tour Eiffel © Guillaume de Laubier
Côté bien-être, rendez-vous au sous-sol. Transformé en vaste club de sport à l’élégance brute, il s’inspire de l’atmosphère des clubs de boxe des années 30. Une piscine de 22 mètres, un hammam, un sauna, une grotte de sel et des soins signés Clarins prolongent la quête d’équilibre tandis que cours de boxe, de fitness, d’aquagym ou de TRX décuplent l’énergie pour profiter de tout ce qu’offre Paris.

Une cabine de soin dans l’hôtel pour un moment de bien-être © M Gignoux
Brach Paris
59 clés, à partir de 660 euros
1-7 Rue Jean Richepin, 75116 Paris
Jusqu’à-25% avec le club Yonder
2. SO/Paris
Perché au sommet de la Tour Morland, sur l’ancienne île Louviers entre Bastille et le Marais, le SO/Paris dresse sa silhouette monumentale : l’ancienne Cité administrative de Paris, immeuble de pierre et de béton des années 60, a d’abord été totalement repensé par l’architecte britannique David Chipperfield. Le groupe Ennismore y a glissé entre les 7e et 14e étages, cet établissement 5 étoiles imaginé par le designer français Guillaume Henry.

Reception de l’hôtel à Paris
162 chambres et suites où chaque détail semble dialoguer avec la vue sur la Seine, qui coule au pied du bâtiment, orchestrant une partition d’équilibres : tons terra cotta en hommage aux tuiles parisiennes, éclats de bleu et de jaune qui réchauffent la neutralité minérale, mobilier sur mesure, installations d’artistes contemporains et jeux de transparence qui ouvrent sur des vues démultipliées de la capitale. Les salles de bains, ajourées, mêlent marbre clair, verre et bois doré dans une sérénité quasi méditative.

Une chambre dans l’hôtel avec vue sur la Seine
Aux étages supérieurs, le restaurant en France Bonnie, créé par le collectif Paris Society, déploie un décor hypnotique où le velours, les textures sixties composent une atmosphère de fête sublimée par le panorama à 360° sur Paris, que surplombent les reflets dorés de son plafond miroir. La table adopte les codes de la brasserie chic parisienne twistée par une touche new-yorkais. La nuit venue, le Bonnie Club, refuge électro-disco des esthètes nocturnes, s’embrase sous le ciel parisien dans un clin d’œil au Studio 54 : ici la fête a des airs de cinéma. Le bar, lui, déroule des accords de cocktails aussi graphiques que la skyline qui se reflète dans les vitres laissant au spa Maison Codage le soin de distiller des soins sur mesure.

La vue exceptionnelle du restaurant Bonnie © pierre gunther
SO/Paris
162 clés, à partir de 483 euros
10 Rue Agrippa d’Aubigné, 75004 Paris
Jusqu’à-25% avec le club Yonder
3. Norman Paris Hôtel & Spa
C’est entre l’Arc de Triomphe et les Champs-Élysées que l’on aborde cette façade en pierre claire, rythmée de verrières joufflues et de balcons verdoyants qui abrite ce boutique-hôtel à Paris, 5 étoiles. Une adresse singulière, posée comme la fière proue d’un navire urbain dont le nom rend hommage à Norman Ives, artiste américain, figure du modernisme des années 50 : couleurs franches, géométries abstraites ont inspiré Thomas Vidalenc, le concepteur du lieu, membre des Small Luxury Hotels of the World. À peine le seuil franchi, pas de comptoir. On entre directement dans un salon-bibliothèque ponctué d’une cheminée vintage, de fauteuils des années 60 et de toiles abstraites, comme pour se sentir chez soi.
Chacune des 37 chambres et suites de cet hôtel sur les Champs-Élysées, se lit comme un appartement privé, faussement minimaliste, foncièrement chaleureux. Ce qui frappe aussi ? Les nombreux contrastes : le cuir brut dialogue avec les velours, les teintes vert olive ou bleu pétrole croisent les reflets métalliques des luminaires.

Junior Suite de l’hôtel à Paris
L’esprit « maison » irrigue aussi le restaurant Thiou, du surnom de la chef Apiradee Thirakomen, grande figure de la scène parisienne : elle propose une cuisine franco-thaïlandaise aux saveurs sensuelles, à la fraîcheur aromatique. Son célèbre Tigre qui pleure revisité côtoie des assiettes légères aux herbes et agrumes, en accord parfait avec les murs végétalisés ou parés de bois exotique. Au bar chaque détail, du grain du cuir des canapés vintage aux compositions florales en passant par la bibliothèque, raconte une idée de l’hospitalité. Le spa by Omnisens prolonge cette impression d’intimité : matériaux clairs, lumières diffuses, senteurs boisées. Idéal pour repartir requinqué.

Le spa du Norman à Paris
Norman Paris
37 clés, à partir de 400 euros
9 Rue Balzac, 75008 Paris
Jusqu’à-25% avec le club Yonder
4. Hôtel Hana
Quelques pas (de danse ?) séparent l’Opéra Garnier, dans le quartier des opéras, de cet hôtel aussi discret qu’unique, cinquième adresse du groupe Chapitre Six Hôtels Paris. Conçu par Laura Gonzalez et l’artiste visuel Olivier Leone, il mêle, de talentueuse façon, deux sensibilités qu’on aurait pu croire opposées : le romantisme français et l’épure japonaise.
Tous deux ont transformé cet immeuble haussmannien en un écrin de 26 clés, où l’intime et le raffinement se rencontrent dans un bain de lumière naturelle. Le style de Laura Gonzalez, connue pour son éclectisme lumineux, s’y resserre dans une expression plus intérieure : un wabi-sabi à la française, tout en rondeurs et demi-teintes : toile de paille murale, bois d’iroko veinuré, marbre bicolore pour les salles de bains, laques et nacres devisent avec les lampes en papier, les rideaux vaporeux composant une atmosphère feutrée. Et puis il y a ces signatures, gage d’élégance ou de poésie, entre les étoffes de Pierre Frey, les céramiques de Sonja de Monchy. Au rez-de-chaussée, le restaurant Hanabi imaginé par le duo de The Social Food, Shirley Garrier et Mathieu Zouhairi assume parfaitement son nom : « feu d’artifice » : s’y défie une cuisine bistronomique française qui aurait rencontré la rigueur nippone.

Une chambre d’inspiration japonaise © Stephan Julliard
Le bar de l’hôtel à Paris explore lui aussi les deux cultures, dans une atmosphère tamisée aux reflets dorés. En sous-sol, un discret bassin, deux cabines de soin et un petit studio de fitness ou pierres claires et lumières douces jouent les ryokan en version contemporaine. Flotte comme une odeur de thé vert dans l’air.

Le bar de l’hôtel Hana à Paris © Stephan Julliard
Hôtel Hana
26 clés, à partir de 350 euros
17 Rue du 4 septembre, 75002 Paris