À la rencontre d’une Bretagne authentique dans le Finistère Nord

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01MAI. 2025

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À la rencontre d’une Bretagne authentique dans le Finistère Nord

01 MAI . 2025

Écrit par Alfred Reed

Nature, culture, économie, les rencontres n'ont jamais été autant essentielles de nos jours et c’est dans une Bretagne authentique et belle qu’elles se déroulent au mieux. Les Hardis se sont mis à l’écoute d’acteurs économiques qui façonnent le Finistère Nord avec amour et respect. Un voyage en plusieurs étapes avec à la clé à chaque fois des conseils précieux pour que le séjour soit le meilleur possible.

À la toute pointe de l’ouest, jusqu’au bout !

« Glaz est une couleur entre le bleu et le vert, c’est peut-être la seule qui, en fonction du temps, n’a jamais la même teinte. Parfois il y a plus de vert, d’autres fois du bleu, mais c’est toujours glaz. » Nous sommes au phare de Saint-Mathieu à Plougonvelin dans le Finistère à la pointe de la Bretagne, le vent souffle fortement et c’est lors d’une promenade avec Iroise Sauvage à la découverte de la route des phares que cette étrange couleur s’est imposée au rythme des nuages dans le ciel. Le photographe Franck Gicquiaud est dissert, généreux, à la limite de la poésie. « Dès qu’on a ce ciel un peu gris, avec cette lumière qui va iriser le sable par transparence, on a cette couleur verte qui arrive. C’est comme ça dans les baies… Et ce n’est qu’en Bretagne » Il sourit : « Cette région c’est du contraste permanent. Des extrêmes forts, de grosses vagues ou un calme plat avec pas un brin de vent. De fortes pluies ou un temps très sec. Le moment breton est une forme d’agression mais toujours très agréable. » Fin de la première étape, on va méditer au chaud sur ce climatique sens de l’accueil.

Pour dormir, on vous conseille un hôtel spa au charme typique de la Bretagne, l’Hostellerie de la pointe Saint-Mathieu, un havre délicieusement protégé avec son espace wellness (piscine, jacuzzi et sauna extérieur).

Spa de l'Hostellerie de la Pointe Saint Mathieu © Nolwenn Corre

Spa de l’Hostellerie de la Pointe Saint Mathieu © Nolwenn Corre

 

Hostellerie de la pointe Saint-Mathieu
Pointe St-Mathieu à Plougonvelin

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Auparavant on est allé au Conquet pour un formidable déjeuner au restaurant La Corniche de l’hôtel Ste-Barbe. La vue sur le port est éblouissante et nous a conquis tout comme le spectacle dans l’assiette.

Restaurant La Corniche de l’hôtel Ste-Barbe © Iodée Studio

Restaurant La Corniche de l’hôtel Ste-Barbe © Iodée Studio

La Corniche de l’hôtel Ste-Barbe
Pointe Sainte-Barbe au Conquet


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« Vous voyez ce bateau, eh bien c’est lui qui a ramené le lieu qui est dans votre assiette » quand on vous parle ainsi, le poisson frais est une évidence. On est au bon endroit gastronomique, on mange local et on fait travailler l’entourage. En dessert, le Paris-Conquet, clin d’œil au Paris-Brest, est une petite réussite sucrée : une savante crème au caramel beurre salé, un praliné noisette dans une élégante pâte à choux. Une envie irrépressible nous prend de rester au bar pour siroter un cocktail et observer le ballet des bateaux car à l’hôtel restaurant Ste-Barbe on bénéficie d’une vision singulière de l’immensité et du large. Ce jour-là c’était tempête et spectacle permanent. 

Et pour la route, on vous recommande la crêperie Louise de Bretagne, 6 rue Poncelin au Conquet.

© Louise de Bretagne

© Louise de Bretagne

 

Les Abers, une curiosité de toute beauté

Après un détour par le Corsen à Plouarzel, la pointe continentale la plus à l’ouest de France, en route vers les Abers, des formations géologiques uniques, des estuaires profonds qui n’existent qu’en Bretagne et sont souvent comparés à des fjords. Sur la route, ils offrent des paysages spectaculaires et une biodiversité remarquable. A Plouguerneau, avant le dîner, il est conseillé d’aller à pied jusqu’à la pointe du Castel Ac’h pour admirer la vue de nuit sur le phare de l’île vierge, le plus haut d’Europe.

L'île vierge et ses phares © Alexandre Lamoureux

L’île vierge et ses phares © Alexandre Lamoureux

 

Dans l’ancienne maison des gardiens, à ses pieds, se trouve désormais un éco gîte d’exception. On pourrait y rester pour méditer, pourtant le meilleur des dîners se déroulent presqu’en face au restaurant Mémé Lilia. « Mémé Lilia est le surnom de mon arrière-grand-mère qui cuisinait la pêche de mon arrière-grand-père. Il y avait du sens dans cette démarche, être sensible au développement durable, le circuit court, les produits locaux… On a conservé cette attitude et c’est mon père qui pêche maintenant pour le restaurant. » La relève en cuisine est assurée par Guillaume Bleunven qui est un amoureux gourmand de la Bretagne qui l’entoure, sur terre comme sur mer. « Tout est local et il n’y a rien dans l’assiette de plus de 20 km. Les noix de Saint-Jacques, certes, viennent de Morlaix mais c’est un pêcheur de Plouguerneau qui les pêche et il les sélectionne pour nous, donc on a vraiment des grosses noix. La poitrine de porc, c’est du cochon de paille et le poulet vit en pâturage à côté des bœufs. Quelque part, le produit parle tout seul, on essaie surtout d’être généreux dans l’assiette, toujours avec une bonne cuisson, une bonne sauce. C’est ce que faisait mon arrière-grand-mère, à l’époque, à sa tête. »

Le thon rouge fumé, comme les Saint-Jacques, furent divins… Pas d’impair pour un dîner d’exception au cœur généreux et au sourire breton.

Mémé Lilia
234 Kervenni Vraz à Plouguerneau

Pour une nuit zen au coin du feu, l’éco gîte Norzh, avec son ambiance douillette et chaude, très hygge à la danoise.

Éco gîte Norz
306 Lieu-dit Mechou Kamm Doun à Plouguerneau.

 

Le phare de l’ile vierge, envie d’abandon dans une solitude généreuse

La maison Legris cultivent des huîtres dans des parcs situés au milieu de l’archipel des îles de Lilia sur une superficie de 20 hectares, juste à la sortie de l’Aber Wrac’h, le plus long des trois abers bretons.

© Maison Legris

© Maison Legris

 

Les deux autres se prénomment Benoit et Ildut dont le granit a servi au socle de l’obélisque à la Concorde.. L’huître Legris est une histoire de famille et de savoir-faire depuis les années 80 : « Nous mettons dans chacune de nos poches à huîtres une poignée de bigorneaux. » Le bigorneau est un gastéropode qui se nourrit d’algues de toute taille. « Sa présence limite le développement d’algues sur celles-ci, assurant leur propreté et également celle des huîtres. » Original et bio. Dans la région, on vous conseille absolument de déguster un produit rare et convoité: l’ormeau. Cette truffe de la mer se retrouve dans peu d’assiette en France car les licences de pêche pour les ramasser de manière sauvage le long des côtes sont délivrées au compte goutte. Depuis peu, France Haliotis fondé par Sylvain Huchette, à Plouguerneau, est le premier producteur breton qui élève de l’ormeau de culture. Vous pouvez les retrouver au George V, Maison Bras ou chez Hugo Roellinger, mais aussi les déguster au restaurant Legris, tout en savourant leurs huîtres. Non loin, l’île de Wrach est une invitation à la promenade et on peut l’atteindre à marée basse. Cette île est une résidence pour les artistes ou écrivains.

Maison Le Gris
20 Kastell Ach à Lilia Plouguerneau

Pour se poser en soirée, un endroit à l’accueil généreux, naturel et créatif : La pagaille. La conversation avec l’hôte dit beaucoup de cette Bretagne qui vit et partage au mieux. Et si vous avez de la chance, Alfred l’a eu, le dîner à la pagaille est délicieux. 

© La Pagaille Brocante

© La Pagaille Brocante


La Pagaille
30 bis avenue du Général de Gaulle Plounéour-Brignogan-Plages

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En Bretagne, une communion essentielle avec la faune et la nature

« Vous avez rencontré des dauphins ? Oui trois groupes d’une cinquantaine d’individus et ça a duré deux heures et demie à peu près. » Cette rencontre a bouleversé le photographe d’Iroise Sauvage et depuis sa vie a comme basculé. « Des cliquetis, des claquements de dents et des sifflements, selon moi les dauphins chantaient, il y avait une relation qui se faisait mais je parle pas dauphin c’est mon principal problème», il sourit. «Mais je sentais qu’il y avait une vibration.» La conversation passionnante dure pour notre bonheur : des orques, du thon rouge, des oiseaux, des phoques… On se sent accueilli et petit devant cette Bretagne intense.

© Iroise Sauvage

© Iroise Sauvage

Plus tard, au coucher du soleil, c’est le long d’une plage à Plounéour-Brignogan qu’on dialogue avec un observateur d’oiseaux… « Les oiseaux, c’est quelque chose d’incroyable, leur adaptabilité c’est quelque chose d’assez fou.. Ils sont les derniers ancêtres des dinosaures et ont résisté à la cinquième extinction de masse… » Pour cette fin de journée, à la lumière du soleil couchant, ils viennent picorer leur dîner sur le sable. Leur voyage à débuté au Groenland et va continuer jusqu’en Afrique. Cette pointe bretonne est une halte obligatoire car tout commence en Finistère, n’est-ce pas ?

Site web de L’Iroise Sauvage

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