Destinations
Les meilleures destinations pour faire du télétravail
28 OCTOBRE . 2025
D’accord, les Français ne représentent que 3 % de la communauté des nomades digitaux. Mais de plus en plus cèdent à l’appel du large. Une expatriation de quelques mois à une année si affinité, afin d’allier l’utile à l’agréable, et prendre le temps d’apprécier le quotidien. En quête d’exotisme à Dubaï ou à 2 h de Paris comme à Vienne, voici les meilleures destinations pour télétravailler.
Dubaï, soleil, haut-débit et opportunités
Dubaï s’est hissée parmi les meilleures destinations au monde pour faire du télétravail, séduisant les travailleurs nomades avec un visa spécifique « Digital Nomad » valable un an. Atout supplémentaire : une excellente infrastructure technologique, avec un réseau internet ultra-rapide, des espaces de coworking accessibles 24h/24 comme A4 Space dans le quartier artistique d’Alserkal ou Nasab, et des cafés branchés tels que One Life Kitchen, conçus pour ceux qui passent leurs journées derrière l’écran à faire bouger le monde. Le décalage horaire réduit avec l’Europe (2 à 3 heures selon la saison) facilite les réunions à distance, tandis que le haut niveau de sécurité de l’émirat rassure les expatriés.

Le café One Life, où télétravailler à Dubaï © One Life / The Growhouse
Mais vivre et travailler à Dubaï, c’est aussi profiter d’un décor spectaculaire. La skyline futuriste, dominée par le Burj Khalifa et complétée par des icônes comme le Musée du Futur, témoigne d’une audace architecturale unique. Les moments de détente se déclinent en version gastronomique avec une scène culinaire Dubaiote d’une richesse exceptionnelle, qui se distingue par sa diversité et son engagement croissant en faveur d’une gastronomie durable. Certains établissements, comme Boca ou Lowe, ont été récompensés d’une étoile verte Michelin pour leur approche responsable, privilégiant les circuits courts et les produits locaux. On peut aussi goûter aux créations inventives des frères Orfali, sacrés parmi les World’s 50 Best Restaurants, ou encore explorer les saveurs venues du monde entier revisitées avec audace, de l’Inde à l’Asie de l’Est. On peut aussi s’accorder une soirée sur un rooftop à Dubaï comme celui du Cé La Vi, face au coucher de soleil sur Downtown. Pour les amateurs de grands espaces, le désert tout proche offre une parenthèse magique : vol en montgolfière au lever du jour, safaris en 4×4 ou spectacles de fauconnerie au cœur des dunes.

Télétravailler au rooftop Cé La Vi de Dubaï © ce la vi instagram
Enfin, Dubaï se vit comme un hub mondial pratique pour explorer l’Asie, l’Afrique ou l’Océanie en quelques heures de vol. Et lorsque la chaleur estivale devient trop intense, un aller-retour vers l’Europe s’organise aussi facilement qu’une réunion Zoom.
Les attraits de Lisbonne
En quelques années, la capitale portugaise s’est taillée une solide réputation auprès des digital nomads. Il faut dire que sa proximité avec la France, la douceur de son climat et un coût de la vie encore abordable – même s’il a bien augmenté depuis plusieurs années – ne constituent pas les moindres de ses atouts. On s’adapte très vite et le décalage horaire n’est que d’1h. Pas étonnant que Lisbonne ait très rapidement misé sur ces nouveaux visiteurs. Pour preuve, les espaces de coworking qui ont fleuri un peu partout, certains à la déco particulièrement léchée comme Second Home Lisboa, qui a investi l’étage du Mercado Da Ribeira, le plus ancien marché alimentaire lisboète en l’égayant de plus d’un millier de plantes et d’arbres ! Ou encore Lisbon Workhub, accessible 24h/24h et doté d’une cuisine commune et d’un parking à vélos. De nombreux groupes d’expatriés nomades se sont constitués permettant non seulement de limiter l’isolement mais aussi de faciliter les premiers pas : la communauté française y est relativement importante et le réseau d’entraide très appréciable. Côté logements, en acceptant un appartement un tant soit peu surannée, le loyer sera d’autant plus doux. Enfin, quel plaisir à l’heure du déjeuner, de filer jusqu’à l’océan en 20 minutes de transport en commun : idéal pour débuter le surf, ou tout simplement bronzer. En fin d’après-midi, on cultive son réseau dans les nombreux afterworks organisés un peu partout avant de chiller au coucher du soleil sur un rooftop en vue.

Faire du télétravail à Lisbonne à © Second Home Lisboa
L’appel des îles Canaries
L’Espagne s’est hissée au premier rang des pays pour nomades numériques en 2025. Et, après Barcelone ou Madrid, Valence ou Bilbao, les Canaries sont en passe de devenir la destination ibérique chouchou. Avec son climat des plus clément, et un coût de la vie intéressant, l’archipel tente ceux qui veulent d’abord fuir l’hiver français, et s’y installent finalement bien plus longtemps. Le plus difficile ? Rester concentré sur son travail ! Car les tentations sont grandes d’abandonner son ordinateur pour filer à la plage, céder à la culture de la sieste – quoique devenu un peu un mythe ! – sans compter que les soirées s’étirent tard dans la nuit : on passe rarement à table avant 21h. Petite ombre au tableau, les démarches, un peu longues pour obtenir l’indispensable sésame : le numéro d’identification des étrangers. Bon point, on peut compter sur la solidarité de la communauté internationale déjà installée : Gran Canaria a même un groupe Facebook pour les Digital Nomads ! Si la charmante capitale Las Palmas a la cote, – de nombreux espaces de coworking et même de coliving s’y sont ouverts – Fuerteventura est en ligne de mire auprès des adeptes de surf et de kite surf, dont la petite île s’est fait une vraie spécialité. Carralejo au nord-est et, dans une moindre mesure, Lajares installée au pied du volcan Calderon Hondo constituent ainsi deux hubs incontournables. Gageons que le Citrus Surf Café deviendra vite votre QG pour travailler et le Mana Cafe Dos celui des vos soirées endiablées !

Faire du télétravail aux îles Canaries, à la Graciosa © AdobeStock
La tentation de Vienne
Vienne ne vient peut-être pas immédiatement à l’esprit lorsque l’on pense à s’expatrier pour télétravailler en Europe. Pour certains, la douceur de vivre passe moins par la proximité de la mer que par un dynamisme culturel fort et une qualité de vie soucieuse d‘environnement. En cela, la capitale autrichienne s’affirme comme une destination optimale et les lobbys de ses hôtels sont un excellent lieux où télétravailler. Certains la croient petite : elle est quatre fois plus vaste que Paris. D’autres, la voient poussiéreuse et impériale : oubliez Sissi pour vous immerger dans une ville à la fois créative et verte, sécurisée et alternative. Moins onéreuse que bien des capitales européennes, il faut plonger dans l’ambiance bohème de Josefstadt, bourdonnante de Yppenplatz, cosmopolite à Freihausviertel ; on passe de l’élégance d’un café historique au parc Prater, poumon vert emprunté par les runners, les randonneurs mais aussi les cyclistes en quête d’un séjour nature en Autriche. Impératrice de la petite reine, Vienne promet plus de 1700 km de pistes dédiées. Alors certes, mieux vaut maîtriser un peu l’allemand pour certaines démarches administratives. Oui le climat, plutôt rude en hiver, peut rebuter : mais les adeptes de ski se réjouiront de trouver à moins de 2 h quelques petites stations comme le domaine de Semmering idéal en famille, ou Annaberg un peu plus adaptée aux bons skieurs. Parfait lorsqu’on sait que les Autrichiens attendent avec impatience la fin de matinée du vendredi pour profiter du week-end : en été, direction alors le Danube pour piquer une tête et pique-niquer. Enfin, choisir Vienne pour travailler à distance, c’est adopter la Gemütlichkeit attitude, un art de vivre qui fait la part belle aux bons moments à vivre entre – nouveaux – amis dans une ambiance chaleureuse.

Faire du télétravail en Autriche © Jonas Gerg
La Croatie, une option idéale
La Croatie s’est positionnée plus récemment sur le créneau du nomadisme numérique, avec là, encore, un permis dédié, pas de taxation, des formalités plus simples qu’on ne l’aurait imaginé et un coût de la vie encore attractif. Si le cœur battant d’un pays passe, selon vous, par sa capitale, Zagreb saura vous séduire, entre le charme de sa ville haute, tout en maisons colorées et ruelles pavées et sa ville basse à l’architecture marquée par l’influence austro-hongroise. Surtout, elle s’est ébrouée, affichant des ambitions culturelles contemporaines entre galeries d’art et musées branchés, autour desquels gravitent tables décomplexées et bar lounge prisés. Et que diriez-vous de passer des voûtes de l’ancien palais de Dioclétien pour travailler, aux bleus de la mer Adriatique à l’heure du déjeuner puis de chiller en soirée sur le port ou dans un bar installé dans les murailles antiques ? C’est la promesse de Split, joyau classé par l’Unesco, certes très fréquentée en été, mais à la délicieuse douceur hivernale. Si les espaces de coworking y sont également un peu moins onéreux que dans la capitale, les occasions d’escapades s’avèrent très nombreuses : à moins d’1 h de ferry on profite des eaux insolemment cristallines de l’île de Brac, à peine plus en voiture et l’on crapahute dans le parc naturel de Biokovo.

Que diriez-vous de faire du télétravail en Croatie ? Biokovo © Piotr Musioł