Notre avis sur la croisière en Adriatique entre Croatie et Monténégro de CroisiEurope

Une croisière en Adriatique entre Croatie et Monténégro de Croisieurope, le Beach Club Hvar © Emmanuel Laveran

Il est des voyages où l’on sait, dès la première escale, que les journées à venir auront le goût du sel et du soleil. Cette croisière en Adriatique, à bord de La Belle de l’Adriatique, navire 5 étoiles de la compagnie alsacienne familiale CroisiEurope, est de ceux-là. Même si la croisière n’est pas à proprement parler une croisière de luxe, ce bateau à taille humaine allie confort et atmosphère conviviale. Il propose surtout une croisière sublime basée sur un programme éclectique autour d’une destination éblouissante, la Croatie.

Le voyage commence et se termine à Dubrovnik. Il trace un itinéraire le long des côtes croates pour terminer par une dernière journée au Monténégro : îles couvertes de forêts, cités classées à l’UNESCO, parcs nationaux aux lacs miroitants et aux impressionnantes cascades, villages côtiers préservés et authentiques… Chaque jour apporte sa palette de couleurs et de saveurs. Et, pour qui sait tendre l’oreille, l’Adriatique, dont les ports fortifiés furent tantôt romains, tantôt grecs, indépendants, vénitiens…a mille histoires à murmurer.

Un navire a taille humaine © Emmanuel Laveran

Jour 1 – Dubrovnik, la perle s’ouvre au voyageur

Le soleil décline déjà sur les toits de tuiles orangées lorsque l’on arrive au port de Gruž. La Belle de l’Adriatique est là, blanche immaculée et d’extérieur racé, amarrée à une quinzaine de minutes de la ville en taxi. À bord de ce navire de croisière de luxe, l’équipage accueille avec un sourire franc. Les bagages disparaissent comme par magie et l’on nous conduit aux cabines simples mais confortables. Juste le temps de s’installer, ranger ses affaires, jeter un coup d’œil par la fenêtre.

La croisière en Adriatique entre Croatie et Monténégro de Croisieurope © Emmanuel Laveran

Place au cocktail de bienvenue. Au salon bar, sous un plafond doré directement sorti des années 80, un cocktail à la main, on écoute la présentation du capitaine et de l’équipage. Les passagers se mêlent aux conversations, les premiers éclats de rire fusent. Le navire ne quittera Dubrovnik que demain : la soirée est libre, l’occasion de tester la cuisine du bateau (très bonne) ou de profiter d’un restaurant à Dubrovnik (qui compte un étoilé + 7 ou 8 tables qui valent le détour).

Jour 2 – Dubrovnik → Mljet : entre mer, lacs et forêts

Après un copieux petit-déjeuner, nous débarquons pour l’excursion de Croisieurope à Dubrovnik. L’histoire est partout dans l’antique Raguse : dans les ruelles pavées où l’ombre des arcades abrite des cafés minuscules, dans les palais gothiques qui bordent la Stradun, l’artère principale.

La beauté des lacs intérieurs de l’île de Mljet © Emmanuel Laveran

Les guides racontent la République de Raguse, son art de naviguer entre empires et puissances maritimes, ses siècles d’indépendance. On s’attarde à la cathédrale baroque, on traverse le cloître gothique du couvent des franciscains. Puis sonne l’heure du temps libre, on en profite pour sauter dans le téléphérique et grimper au sommet du Mont Srd, s’offrir l’un des panoramas les plus prisés d’Europe. On peut aussi gagner le café Bard, au pied des remparts, auquel on accède par une porte secrète, pour un verre avec vue mer imprenable ou un saut de rocher (le café Bard offre des accès à la mer par des échelles, ne pas oublier serviette et maillot de bain), ou encore la discrète et authentique plage Sulic à Dubrovnik, toute proche de l’entrée principale de la vieille ville, avant un retour au navire.

Le cloître du couvent des franciscains a Dubrovnik © Emmanuel Laveran

Dans la soirée, La Belle de l’Adriatique met le cap sur l’île de Mljet, joyau verdoyant posé sur l’Adriatique, pour une navigation de nuit. 

Jour 3 – Mljet → Korčula : entre légende et traditions

Au matin, après un amusant débarquement en chaloupe, le parc national de Mljet s’offre à nous. Cette île est un sanctuaire et l’une des plus sauvages de Croatie : des collines couvertes de pins, deux lacs intérieurs où l’eau salée turquoise reflète le ciel, et, au milieu du grand lac, un monastère bénédictin sur un îlot. On peut choisir l’option excursion guidée : balade à pied le long des lacs, visite du monastère puis baignade dans une eau translucide. Ou louer un vélo sur place, s’offrir une excursion dans la forêt et faire le tour des lacs par soi-même. Rdv est donné vers 11h30 pour un retour au bateau.

Au sommet de l’église de Korčula © Emmanuel Laveran

Après le déjeuner à bord (très qualitatif, les assiettes s’avèrent généreuses, toujours gourmandes et réussies), navigation vers Korčula. Cette île est réputée pour être la patrie de Marco Polo – la maison où il serait né est devenue un musée, plus évocateur qu’authentique. Les ruelles de la vieille ville fortifiée, organisées en arêtes de poisson afin de se protéger du vent, mènent toutes vers la mer.

En début d’après-midi, on conseille le safari buggy organisé par la compagnie pour explorer l’arrière-pays, entre vignes, plage (stop baignade d’une heure inclus dans le programme), chemin de terre à travers les collines et les oliveraies, ouvrant sur des paysages mirifiques. Une très belle seconde étape de découverte de ce merveilleux territoire qu’est la Croatie.

Jour 4 – Korčula → Šibenik : des vignes aux cascades

L’aube s’étire sur Korčula, et déjà le navire lève l’ancre. Matinée en navigation : un moment parfait pour s’installer sur le pont, un café à la main, et laisser défiler les côtes dentelées.

La croisière en Adriatique entre Croatie et Monténégro de Croisieurope © Emmanuel Laveran

En début d’après-midi, nous atteignons Šibenik, ville médiévale à la cathédrale Saint-Jacques inscrite à l’UNESCO. Mais l’étape majeure du jour se trouve à quelques kilomètres : les chutes de Krka. L’eau y bondit en larges voiles blancs, se fracassant sur des rochers moussus avant de s’étaler en bassins émeraude. Le circuit de randonnée (remarquablement bien fléché et organisé) mène au cœur des cascades et traverse la rivière sur un long pont de bois. La journée laissera le souvenir de paysages sublimes.

Le sublime parc national de Krka © Emmanuel Laveran

Le soir, dîner à bord avant que La Belle de l’Adriatique ne file vers Trogir.

Jour 5 – Trogir → Split : pierres blanches et empire romain

Réveil et départ en chaloupe pour le port de Trogir, véritable bijou de pierre posé sur un îlot. On s’y promène entre citadelle, fortifications, ruelles pavées, palais vénitiens et loggias gothiques. Encore une étape pleine de charme, pétrie d’influences vénitiennes et médiévales. Un régal pour les yeux.

La ville Croate de Trogir © Emmanuel Laveran

Après le déjeuner, navigation vers Split. Le cœur historique bat dans les murs mêmes du palais de Dioclétien, incroyable forteresse romaine devenue ville où cafés, boutiques et ruelles labyrinthiques se partagent les galeries antiques. On se perd volontairement, on lève les yeux vers le plafond voûté de la cathédrale, on croise des soldats romains en armes et costumes d’époque. On visite la petite église Saint-Martin et ses 1m64 de large seulement. Split, une ville sublime !

Le soir, retour au navire pour un dîner romantique face aux lumières du port.

Jour 6 – Split → Hvar → Vis : entre beach clubs, baignades et balade à vélo

Navigation matinale vers Hvar, l’une des îles emblématiques de la côte croate. La cité, chic et animée, se découvre à pied, autour de sa place principale et sa photogénique cathédrale St Etienne ; pour les plus actifs, une montée jusqu’à la forteresse espagnole offre une vue à couper le souffle sur la baie constellée d’îlots. On peut aussi longer le sentier du littoral en direction du Hvar Beach Club et du Hula Hula, où les matelas sur les rochers appellent à la farniente et la baignade dans des eaux cristallines aux turquoises éclatants (ce fut notre choix, grandiose !).

Magnifique Hvar © Emmanuel Laveran

Retour en fin de matinée au bateau et cap sur Vis, île longtemps fermée aux visiteurs pour raisons militaires et restée incroyablement préservée. On opte pour l’excursion à vélo proposée par Croisieurope. On traverse les villages authentiques jusqu’à une plage somptueuse, on longe le bord de mer, grimpe jusqu’au fort George afin de profiter des vues imprenables. Ce soir c’est déjà le dîner de gala : plats raffinés, verres qui trinquent et ambiance joyeuse pour l’avant-dernière grande soirée à bord.

Jour 7 – Vis → Kotor → Dubrovnik : glaces et bouches

Au matin, nous pénétrons dans les bouches de Kotor, fjord méditerranéen aux montagnes abruptes plongeant dans la mer. Les villages aux toits rouges et leurs églises se reflètent dans une eau immobile.

Kotor et ses paysages dramatiques © Emmanuel Laveran

Escale à Kotor : la vieille ville, ceinte de remparts vertigineux, se parcourt comme un labyrinthe. On peut grimper au sommet de la forteresse qui domine la ville (45 minutes de montée raide) et, comme le suggère le site Yonder.fr, on ne repart pas sans une glace artisanale de Moritz Eis.

Dans l’après-midi, navigation retour vers Dubrovnik, dernier dîner à bord et derniers regards sur cette mer d’un bleu profond.

Jour 8 – Dubrovnik : derniers éclats

Le débarquement se fait tôt, mais rien n’empêche de prolonger un peu la magie. On conseille un plongeon à la plage Šulić (douches d’eau douce sur place), minuscule crique nichée sous les remparts, pour un au revoir salé à l’Adriatique, juste avant de prendre l’avion.

Kolorina beach in Dubrovnik, Dubrovnik, Croatia © Cat Bassano

En huit jours, cette croisière tisse un fil bleu entre histoire, nature et douceur de vivre. Des ruelles pavées de Dubrovnik aux cascades de Krka, des rivages sublimes de Hvar aux remparts et paysages dramatiques de Kotor, chaque escale offre un visage différent de l’Adriatique. À bord de La Belle de l’Adriatique, le voyage est une véritable montée en puissance : on se réveille chaque matin dans un décor nouveau, on part pour une journée pleine de surprises, on savoure un confort discret, des repas soignés, la convivialité d’un équipage aux petits soins, et surtout des paysages, villages et excursions extraordinaires.

La croisière en Adriatique entre Croatie et Monténégro de Croisieurope © Emmanuel Laveran

Plus qu’un itinéraire, cette croisière s’avère une parenthèse pendant laquelle on ralentit en se laissant surprendre par les reflets en perpétuel changement de la lumière sur l’eau. Une semaine qui laissera d’inoubliables souvenirs tant elle s’appuie sur un programme qui dévoile le meilleur d’une destination en tous points exceptionnelle : la Croatie.