On a dormi à l’hôtel La Ponche,
Au cœur de Saint-Tropez hors-saison

Hôtels & Chambres d'hôtes

31AOÛT. 2022

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On a dormi à l’hôtel La Ponche

Au cœur de Saint-Tropez hors-saison

31 AOûT . 2022

Écrit par Johanna Colombatti

Un hôtel 5* qui se présente comme une pension de famille frisant l’élégance absolue, le tout les pieds dans l’eau à deux pas du port le plus mythique de la Côte d’Azur ? On a dormi à la Ponche, mythique hôtel de poche niché dans le quartier le plus pittoresque de Saint-Tropez, qui s’offre une seconde vie grâce au talent de l’architecte Fabrizio Casiraghi. Un aller simple pour l’art de vivre de la Riviera mêlée à l’ambiance Saint-Germain années 50.

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On en avait beaucoup entendu parler à l’ouverture au printemps 2021, mais on a attendu la dernière vague de travaux de rénovation en 2022 pour aller jeter un coup d’œil à ce lieu mythique repensé. Entre temps, la Ponche, devenue l’un de nos hôtels préférés à Saint-Tropez, s’est dotée d’un prix littéraire (dont le trophée a été fabriqué par les Ateliers Hugo, tiens !) ramenant ainsi dans le giron du petit port de Saint-Tropez -à la réputation décadente- un peu de son côté Saint-Germain-des-Près.

 

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Car la légende de ce petit bar de pêcheurs dans les années 40, devenu plus tard hôtel de 8 puis 21 chambres, ne pourrait pas s’écrire sans évoquer les figures célèbres qui l’ont occupé, de Brigitte Bardot à Romy Schneider en passant par Françoise Sagan, Sartre et Beauvoir, Boris Vian, le couple Pompidou ou encore Kenzo Takada. Tout autant de personnalités qui ont imprégné les lieux de leur aura et dont les chambres actuelles portent le nom comme un hommage ultime. Les mémoires de cet âge d’or sont consignés par l’ancienne maîtresse des lieux, Simone Duckstein, devenue ambassadrice de l’hôtel. Et bien qu’ayant changé de propriétaire (actuellement entre les mains des familles Saltiel et Saier), l’endroit n’en est pas moins resté fidèle à ce qu’il était : une maison de famille et de vacances où se mêle simplicité (apparente), élégance et volupté. Visite.

 

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La Ponche à Saint Tropez, toute une époque

Retrouver des bribes d’un âge d’or, un âge d’insouciance, de nonchalance. Ces temps de frivolité qu’on a maintes fois vu imprimer les écrans de cinéma, les pages des livres. Des maisons de famille au bord de l’eau, aux volets qui claquent, aux sols en terre cuite sur lesquels courent les pieds mouillés par l’eau salée, coupes de fruits à l’entrée, citronnade fraîche servie sur la terrasse et grands canapés pour paresser. Pour Les Hardis, c’est bien l’essence du véritable luxe aujourd’hui.

 

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En arrivant à La Ponche, on pense immédiatement à la Collectionneuse de Rohmer et à Bonjour Tristesse d’Otto Preminger, évidemment. Pour ce lieu qui a abrité nombre de vedettes de cinéma et d’écrivains, le parallèle est facile et la frontière entre fiction et réalité, mince. De toute évidence, on pourrait se croire dans un film. Ou dans un livre et cela tombe bien, car toute la nostalgie – des années 2000 cette fois-ci- de la Ponche est évoquée dans le nouveau livre de Lisa Vignoli, Nue propriété, que l’on avait dévoré avant de venir par ici pour s’imprégner au maximum des lieux. Un récit autour d’une maison de famille qui a le « malheur » d’être trop bien placée et dont l’héritière ne peut assumer la charge. Des portes qui se ferment sur l’enfance et sur le paradis perdu. Un paradis qu’on retrouverait par bribes à l’hôtel de La Ponche.

 

La Ponche, concentré de luxe discret, art de vivre méditerranéen 

Un quartier auquel on accède à pied, au bout d’une de ces ruelles pavées et dorées par le soleil, car les voitures (bien que les bienvenues, un parking privé étant réservé à la clientèle) ne peuvent s’y aventurer. C’est un Ape Calessino (entendez un trois roues Piaggio) qui vient nous accueillir en haut de la rue pour nous accompagner jusque devant l’hôtel. A bord, déjà un air de vacances !

 

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Le hall de ce mini hôtel, tout en boiseries et laiton, donne le ton signé Fabrizio Casiraghi : sobriété et harmonie règnent en maître. Au mur, ce sont des lithographies originales de Picasso présentées dans des cadres sculpturaux réalisés par l’artiste Victor Levai, objets décoratifs issus de l’art populaire et grands trônes rustiques en bois habillent l’espace. 

 

 

Il faut descendre quelques marches pour trouver le restaurant où officie le chef Thomas Danigo honorant la cuisine du Midi que nous n’aurons pas la chance de goûter ce soir-là- le restaurant étant fermé- mais dont on a entendu le meilleur. La salle à manger est décorée de fresques de l’artiste basque Elvira Solana représentant Saint-Tropez et les fameux treize desserts provençaux, pour une immersion totale dans cet art de vivre et donc de bien manger. Quant au bar, il faut remonter jusqu’à Boris Vian et aux années 50 pour connaître son histoire : l’écrivain avait alors décidé d’annexer une grange mitoyenne de l’estaminet tropézien pour créer le piano bar « le Saint-Germain-des-Prés-La Ponche ». Nous opterons pour la terrasse pour ne rien manquer de la vue au soleil couchant où nous siroterons la Piscine de Romy Schneider et l’Écume Des Jours, cocktails créations de la Maison, pour s’étourdir devant la mer qui se pare de ses atours nocturnes.

 

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Dans la chambre 19, celle de Françoise Sagan

En cette fin de journée d’été, on introduit les clefs dans la serrure de la porte boisée en noyer d’Amérique de la chambre 19- la chambre de Françoise Sagan- et on gonfle les poumons à la vue imprenable qui s’offre sous nos yeux. Car le privilège absolu de ce discret hôtel, c’est d’être situé à l’extrême bout du port, du côté du cimetière marin, au pied de la Ponche, avec ce fameux ponton où accostaient autrefois les pointus des pêcheurs locaux. Les pêcheurs ont cédé la place aux jeunes plongeurs, mais le bruit des vagues berce toujours ici. Pas de piscine artificielle, mais des serviettes épaisses qui nous attendent sur le lit et un petit mot de l’hôtel qui nous invite à aller prendre un bain en bas, dans la Méditerranée qui nous tend les bras. 

 

 

Et puis des livres bien sûr, tous ceux de l’auteur de Bonjour Tristesse comme un clin d’œil à celle qui descendait la nuit de Paris au volant de sa Jaguar XK 140, conduisant pieds nus, pour garer son auto derrière les cuisines de l’hôtel et attendre le café brûlant du matin.  C’est dans cette chambre qu’elle écrivit ses lignes merveilleuses, « Je me suis levée de mon lit, j’ai ouvert les volets, et la mer et le ciel m’ont jeté au visage le même bleu, le même rose, le même bonheur ».  Mais alors comment avoir réussi à maintenir cet état d’esprit en 2022 alors qu’autour tout part à vau l’eau ?

 

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Une décoration toute en poésie et en justesse

Le coup de maître évident du jeune architecte ? Avoir préservé l’âme des lieux. Avoir compris ce qui s’y jouait. Et n’ajouter qu’une touche de confort moderne dans un contexte convivial. La quintessence du chic. Meubles chinés, tapis épais, assises sur mesure recouvertes de textiles signés Pierre Frey ou Loro Piana, mobilier sur mesure pour les têtes de lit en fer forgé italien et les chevets en bois sombres. « Dans les chambres, il n’y aura pas grand-chose mais un ou deux tableaux et surtout ce que l’on aime en fin de journée : une bonne douche, un bon savon, une belle serviette » prévenait ainsi Fabrizio Casiraghi. Et il n’en faudra pas plus pour nous combler – même si l’on se doit de souligner le parfait accord chrome, laiton et marbre des salles de bain. 

 

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Le bonus ? Un spa et une salle de sport pour prendre soin de soi entre deux baignades. Et pour ceux qui privilégient le plein air, le fameux Tigre Yoga Club parisien investit les lieux et prévoit des séances de yoga chaque matin sur le quai juste devant l’hôtel pour goûter jusqu’au bout à la saveur des vagues méditerranéennes.

Entre les murs de cette si charmante maison de vacances, on oublie la réputation sulfureuse du petit port de pêche et on se plaît à penser que cet hôtel est bien parti pour changer la donne. Pour ramener, au milieu de quelques autres bonnes adresses tropéziennes, un peu de douceur de vivre et juste ce qu’il faut de culture et de poésie aux lieux.

 J.C


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