Quels sont les meilleurs restaurants de musée à Paris ?

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05AOÛT. 2025

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Quels sont les meilleurs restaurants de musée à Paris ?

05 AOûT . 2025

Écrit par Tiana Salles

Et si les musées n’étaient pas simplement un lieu de nourriture pour les yeux et l’esprit ? Cet été, plus besoin de choisir entre une expo et une bonne table : de plus en plus d’institutions culturelles misent sur des restaurants à part entière, pensés pour prolonger l’expérience artistique. Entre gastronomie à la Bourse de Commerce signée Bras, un ceviche chez Bourdelle ou une pâtisserie présidentielle à deux pas de l’Élysée, voici notre sélection de lieux où poser sa fourchette à l’ombre d’un chef-d’œuvre.

La Halle aux Grains – Bourse de commerce de Paris

Perché au sommet de la Bourse de commerce, avec vue sur la canopée des Halles, le restaurant La Halle aux Grains est tout à l’image de l’esprit de la famille Bras. Ici, rien n’est laissé au hasard et tout est parti du lieu et de son histoire. Michel et Sébastien Bras se sont inspirés de l’édifice, construit en 1763. Il s’agissait d’une « Halle aux blés », dédiée au commerce du blé et autres céréales ou légumineuses.

© Constantini Ambiance

© Constantini Ambiance

Le duo père-fils s’est donc orienté vers une cuisine autour de tous les grains, graines, semences de tous les pays et de toutes les familles, légumineuses, céréales, oléagineuses, ombellifères. Un choix que l’on retrouve de l’assiette au mobilier en passant par la tenue des serveurs. Exit le tailleur noir.  Les serveurs portent un jean de la marque Tuffery de style baggy, en chanvre, qui évoque les anciens sur-pantalons des travailleurs des halles, jusqu’aux boutons de chemises en forme de grains.

© La Halle aux grains

© La Halle aux grains


La carte fait la part belle aux légumes de saison, en provenance de la Ferme du Perche. Côté liquide, belle entrée en matière avec un cocktail avec ou sans alcool, comme le « Gringalet » à base de concombre, basilic et tonic, ou la « Sortie Pétanque » à l’anis et fenouil.

© Delphine Constantini

© Delphine Constantini


Côté solide, les assiettes d’une grande lisibilité sont axée autour du végétal : sucrine grillée, vinaigrette au nori et sésame noir, courgettes grillées, lentilles corail et fromage blanc au basilic, ou encore fenouil en textures (gelée, graines, chips, sorbet verveine).

© Constantini Ambiance

© Constantini Ambiance

Le lieu est ouvert en continu, pensé autant pour les visiteurs du musée en pause déjeuner, qu’en après-midi pour un tea time de grande qualité. Mais le meilleur moment est probablement le soir, pour profiter du soleil couchant sur la canopée des Halles avec une pensée nostalgique pour Zola devant ce ventre (désormais moderne et mondialisé) de Paris


Halle aux grains – Restaurant-Café
Bourse de Commerce – 3e étage
2 rue de Viarmes – 75001 Paris

 

Le M – Musée du Vin

Situé dans l’un des plus vieil hôtel particulier de Passy bâti au 16ème siècle rue des Eaux (si, si !), le musée du vin est un lieu entièrement dédié à ce monument liquide de la gastronomie française. Avant le déjeuner et pour choisir ses breuvages en conscience, une visite s’impose.

© Musée du vin Paris

© Musée du vin Paris

Plus 1000 m2 d’exposition s’étendent dans les anciennes carrières de l’abbaye de Passy, et avec, un restaurant, Le M. Le site, creusé dans le calcaire lutétien, était autrefois réservé aux Frères Minimes qui y entreposaient leurs vins. Réhabilitées dans les années 1950, ces caves accueillent aujourd’hui les salles du restaurant bistronomique mené par le chef Valentin Néraudeau.

© Musée du vin

© Musée du vin

Formé chez Michel Guérard, Bernard Bach ou encore les frères Pourcel, le chef propose une cuisine de saison accompagnée d’une carte de plus de 200 références viticoles. Menu déjeuner à 30€, menu accords mets-vins à 65€.

© Sylvain Thiollier

© Sylvain Thiollier

Velouté de châtaigne, suprême de volaille ou pavlova revisitée : une tradition française assumée. Et tous les vendredis soir, les Soirées du M : live show, DJ set et ambiance festive jusque tard dans les entrailles du Paris historique. 


Le M – Musée du Vin
5 Square Charles Dickens (accès par la rue des eaux) 75016 Paris

 

Les Petites Mains – Musée Galliera

Chaque été, le restaurant Les Petites Mains prend possession des jardins du Palais Galliera. En 2025, c’est le chef Youssef Gastli qui est aux commandes de cet établissement éphémère et de sa cuisine en plein air. Il y est accompagné de la pâtissière Paloma Laguette et du mixologue Clément Brousset.

© Les petites mains

© Les petites mains

La carte est plutôt méditerranéenne et estivale, où burrata et melon, côtoient minestrone aux légumes d’été et filet de Bar à la Plancha. Des plats frais et légers, qui permettent de garder un peu de place pour la spectaculaire tarte vanille-sésame noir.

© Les petites mains

© Les petites mains

Un dessert monocromique en lien avec l’exposition Rick Owens (jusqu’en janvier 2026). Un déjeuner à savourer  face aux jardins fleuris du palais, la tour Eiffel en toile de fond, dans une ambiance décontractée, un air de vacances en plein Paris.


Les petites mains 
10 Av. Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris

 

Loulou – Musée des Arts Décoratifs

C’est un classique pour les beaux jours. Loulou, le restaurant du Musée des Arts Décoratifs déploie sa grande terrasse au cœur du Louvre, face au jardin des Tuileries, avec la Tour Eiffel en ligne de mire. Cet été, on y profite même d’un aperçu sur la flamme olympique.

© Matthieu Salvaing

© Matthieu Salvaing

Dans l’assiette, une cuisine d’inspiration italienne, élégante et ensoleillée. Quelques antipasti à picorer, des aubergines alla parmigiana servies en rouleaux à partager, et une jolie salade de haricots verts aux pistaches de Sicile et ricotta fumée. Fraîche, bien assaisonnée, même si un peu légère pour les gros appétits.

© Matthieu Salvaing

© Matthieu Salvaing

À la carte également : quelques pizzas fines, et en dessert une glace à l’italienne fior di latte accompagnée d’abricots rôtis. Simple, mais efficace pour clore le repas sans excès. Une adresse chic et bien placée, idéale pour une pause après une visite, ou un déjeuner d’été entre culture et dolce vita.

restaurantloulouparis.com
Loulou
107 rue de Rivoli – 75001 Paris
(accès uniquement par les jardins au déjeuner)

 

L’Almanach – Montmartre

Expo ou resto ? Plus besoin de choisir ! A mi-chemin entre la touristique butte-Montmartre et le populaire Château Rouge, l’Almanach Montmartre est un lieu qui fusionne art et gastronomie. Le cadre à mi-chemin entre bistrot de quartier et cantine arty attire les voisins comme les curieux de passage. On y vient pour déjeuner à prix raisonnables (formule à 22€ ou 26€), dîner entre amis ou juste découvrir un lieu en mouvement.

© L'Almanach Montmartre

© L’Almanach Montmartre

Car chaque saison, un artiste en résidence transforme les lieux, investit les murs et inspire la cuisine. Résultat : une carte qui évolue au rythme des expositions, imaginée en écho aux œuvres accrochées. Une formule qui change où l’assiette dialogue avec l’espace. Une expérience sensorielle qui fait cohabiter fourneaux et création, sans hiérarchie.

almanachparis.com

L’Almanach Montmartre
35 Rue Ramey, 75018, Paris

 

L’Envol – Philharmonie de Paris

Sur le rooftop de la Philharmonie, L’Envol porte bien son nom. Depuis les baies vitrées ou en terrasse aux beaux jours, le tout-Paris s’offre au regard. À perte de vue, le panorama s’étire sur le parc de la Villette. Un décor idéal pour prolonger l’expérience d’un concert ou simplement savourer le coucher de soleil.

© Le Photographe du dimanche

© Le Photographe du dimanche

Imaginée par Jean Nouvel, la Philharmonie est un établissement entièrement dédié à la musique sous toutes ses formes. Après s’être nourri les oreilles, on passe à table. En cuisine, le chef Thibaut Spiwack (passé par Taillevent, Apicius, Ducasse) compose une partition aussi engagée que gourmande. Défenseur d’une gastronomie durable, il collabore avec des producteurs locaux, tous mentionnés sur la carte.

© L'envol Philharmonie

© L’envol Philharmonie

La formule est volontairement courte : quatre entrées, trois plats, trois desserts, et toujours une option végétarienne. À la nuit tombée, le ciel de Paris s’illumine, les cuivres et les cordes se taisent et laissent place à une autre symphonie, plus gourmande cette fois. 

L’Envol – Philharmonie de Paris
221 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris

 

Maison Elysée – Musée de l’Elysée

Et si l’on s’invitaient pour un café à l’Elysée ?
L’une des volontés affirmées d’Emmanuel Macron est d’ouvrir les portes du palais de l’Élysée aux citoyens, en dehors des traditionnelles journées du patrimoine. C’est désormais (presque) chose faite ! 
Face à l’entrée officielle, le musée de l’Élysée offre une immersion dans univers encore largement méconnu du grand public.

© Maison Elysée

© Maison Elysée

Il retrace l’histoire du lieu, de ses anciens locataires, mais aussi les nombreux métiers qui font vivre la présidence au quotidien. En rez-de-chaussée, une boutique propose objets et papeterie estampillés de la marque éponyme “Élysée”, conçus en collaboration avec des artisans et créateurs français. À l’étage, le café de la Maison Élysée accueille un élégant salon de thé où tout est imaginé et réalisé par les équipes du palais dans les cuisines du palais.

© Maison Elysée

© Maison Elysée

Pâtisseries de saison ou créations signatures sont créées sous la direction de Fabrice Desvignes, Bocuse d’or et Meilleur Ouvrier de France. Parmi elles : “Jardin d’hiver”, une composition au citron yuzu et à la pistache de Sicile, sous coque de chocolat blanc bleu-blanc-rouge, clin d’œil au jardin d’hiver restauré en 2018 et habillé depuis 2021 d’une installation signée Daniel Buren.

© Maison Elysée

© Maison Elysée

Depuis juin 2025, une formule déjeuner est également proposée autour de quiches de Christophe Haton, MOF lui aussi : deux recettes accompagnées de salade verte, et une fois par mois, un pâté-croûte républicain imaginé par Cédric Chabaudie, sous-chef de cuisine à l’Elysée. Le service est assuré par des agents du Palais, et chaque pâtisserie est servie sur une assiette assortie, issue du service officiel de l’Elysée.Rassurez-vous : les bénéfices sont intégralement reversés à l’entretien et la restauration du lieu. Non, ils ne vont pas dans les poches du président.

Maison Elysée
88 rue du Faubourg Saint-Honoré

 

Le Rhodia – Un café-restaurant au musée Bourdelle

Installé dans un ancien atelier baigné de lumière, le Rhodia rend hommage à la fille du sculpteur Antoine Bourdelle, dont l’appartement jouxtait ces murs. C’est Isana – adresse parisienne bien connue des amateurs de cuisine sud-américaine, déjà implantée à Notre-Dame-de-Lorette – qui signe ce café-restaurant au sein du musée.

© Elise Augustynien Rhodia

© Elise Augustynien Rhodia

Ici, les influences se croisent : un brin de sud-ouest français région d’origine de l’artiste, quelques classiques d’Amérique latine et l’esprit du maître des lieux en toile de fond. Car après tout, Bourdelle n’a-t-il pas sculpté le monument à Alvear, toujours visible à Buenos Aires ? Et le musée n’aurait-il pas accueilli dans ses murs quelques étudiants venus d’Amérique du Sud ?

© Elise Augustynien Rhodia

© Elise Augustynien Rhodia


L’idée du lieu est avant tout de proposer une l’évasion. Celle du goût – ceviche, soupe froide de légumes, ou salade Bourdelle au quinoa et poulet effiloché – mais aussi celle du temps : entre les clafoutis ou la soupe à l’ail d’antan et les grandes verrières qui laissent passer la lumière sur un mobilier soigneusement choisi.

© Elise Augustynien Rhodia

© Elise Augustynien Rhodia

On y croise des pièces chinées signées Olavi Hänninen ou Pierre Gautier-Delaye, mais aussi des créations contemporaines pensées pour le lieu par des artisans comme Cyril Dennery ou Céline Wright. La carte, courte, fait la part belle aux plats de famille, entre flan maison et cassoulet. Et pour accompagner le tout, une sélection de vins tout droit venus de Montauban, terre natale de Bourdelle. Un lieu dans le lieu, ouvert en journée, qui prolonge avec élégance l’expérience du musée.


Le Rhodia
18 rue Antoine-Bourdelle, 75015 Paris
Ouvert tous les jours de 10h à 18h
museebourdelle.paris.fr

 

Mademoiselle Angélina – Musée du Luxembourg

Salon de thé attenant au musée du Luxembourg, Mademoiselle Angélina propose le petit-déjeuner à la française et les emblématiques pâtisseries de la maison : Mont Blanc, tarte citron ou dessert inspiré de l’exposition en cours. Chocolat chaud épais recommandé.

© Mademoiselle Angelina

© Mademoiselle Angelina

L’espace, lumineux et élégant, mêle moulures, fauteuils en velours et vaisselle à l’ancienne. En terrasse, quelques tables se disputent le soleil des jardins. À l’intérieur, service feutré, ambiance feutrée. En saison, les glaces à la vanille ou au marron accompagnent une citronnade maison ou une coupe de champagne. Un classique indémodable pour une pause sucrée pleine de charme.


Musée du Luxembourg
19 Rue de Vaugirard, 75006 Paris

 

Le Réséda Café – Grand Palais

La nouvelle adresse signée Thierry Marx se cache au cœur du Grand Palais, car encore faut-il la trouver… Pour y accéder, poussez la porte côté square Jean Perrin, puis montez sur la mezzanine, juste au-dessus du hall d’accueil. Là-haut, le lieu s’ouvre en deux espaces imaginés par l’Atelier Senzu et le designer Samy Rio : d’un côté, un café avec une offre sur le pouce, du petit déjeuner au goûter ; de l’autre, un restaurant avec service à table.

© Le réséda

© Le réséda

La promesse est simple : circuits courts, saisonnalité, sourcing francilien. Côté salé, une carte volontairement restreinte, entre salade parisienne et feuilleté au jambon. En revanche, l’offre sucrée vaut le détour : gaufre liégeoise, pomme tatin et crème montée, ou encore baba au rhum, à accompagner d’une boisson chaude pour une vraie pause gourmande.


Le Réséda Café – Grand Palais
square Jean Perrin, 75008 Paris

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