Et si on célébrait les fêtes de fin d’année à l’Opéra de Paris ?

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01DÉC. 2025

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Et si on célébrait les fêtes de fin d’année à l’Opéra de Paris ?

01 DéCEMBRE . 2025

Écrit par Johanna Colombatti

Quelle meilleure saison que celle des fêtes de fin d’année pour fréquenter le féérique Opéra de Paris ? Que ce soit pour la visite de l’exposition « Le Palais Garnier, 150 ans d’un théâtre mythique », pour faire des emplettes de Noël dans une boutique savamment achalandée ou se laisser emporter par le célèbre ballet Notre-Dame de Paris de Roland Petit, tous les prétextes sont bons pour (re)découvrir l’Opéra de Paris !

Une exposition anniversaire, fruit d’un partenariat avec la BNF 

L’Opéra Garnier fête ses 150 ans cette année et son pouvoir d’attraction n’a pas pris une ride. À toute heure, son parvis est le décor d’un spectacle distrayant : badauds et touristes affluent sur les marches pour se faire photographier, tandis que le soir venu, une nouvelle foule –  bien mise -accourt pour y découvrir ballets contemporains comme opéras classiques. L’exposition « Le Palais Garnier, 150 ans d’un théâtre mythique » qui se tient dans les salles inférieures entend rappeler l’histoire de ce bâtiment hors-norme et des personnes qui l’ont rendu célèbre à commencer par son architecte : Charles Garnier. Nommé en 1861 à la suite d’un concours décidé par Napoléon III alors tout juste rescapé d’un attentat rue Le Peletier, ce jeune bâtisseur — premier grand prix de Rome — entame ainsi une nouvelle phase de sa carrière et répond à la commande de ce projet pharaonique au cœur d’un Paris bousculé par le préfet Haussmann.

Façade principale du Palais Garnier de jour © Jean-Pierre Delagarde

Façade principale du Palais Garnier de jour © Jean-Pierre Delagarde

Le nouvel opéra, implanté dans une grande rue moins favorable aux attaques, est inauguré en 1875. C’est un immense succès : faisant la démonstration d’une architecture spectaculaire de style éclectique, le Palais Garnier devient le parfait symbole du prestige à la française souhaité par Napoléon III. Il s’érige alors comme le temple de l’art lyrique avant que la programmation chorégraphique ne prenne le dessus et que le site de Bastille voit le jour un siècle plus tard, à la fin des années 1980. D’ici là, les peintres (dont Henri Gervex, Jacques-Emile Blanche), les costumiers à travers leurs extraordinaires réalisations, les chanteurs (la Callas en tête) comme les réalisateurs (Gérard Oury avec la Grande Vadrouille, Stanley Donen pour Funny Face) ou encore les auteurs (Gaston Leroux avec son célèbre fantôme de l’Opéra) s’empareront de la légende de ce lieu mythique. L’exposition retrace, à l’appui d’une centaine d’œuvres (affiches peintures, costumes, maquettes, extraits de films), l’histoire et le rayonnement de l’un des plus emblématiques monuments de la capitale. 

Roméo et Juliette, tableau de Chaperon à l'exposition à l'Opéra © DR

Roméo et Juliette, tableau de Chaperon à l’exposition à l’Opéra © DR

En bonus : Une exposition de costumes dans les espaces publics du Palais Garnier (jusqu’au 31 janvier prochain), l’accès libre à son monumental escalier et aux salles d’apparat comme le Grand Foyer dans lequel trône le fameux sapin de Noël en décembre. Et puisque de Noël, il est question, une virée à la boutique-librairie de Garnier qui recèle de trésors à (s)offrir pour les fêtes. 

 

La librairie-boutique du Palais Garnier 

Il ne va pas forcément de soi d’associer une virée shopping à l’Opéra de Paris et pourtant, c’est bien là qu’on pourrait trouver de véritables pépites à mettre sous le sapin. 

La boutique de l'Opéra © Carlos Zerpa Guzman

La boutique de l’Opéra © Carlos Zerpa Guzman

La boutique est non seulement dotée d’un rayon librairie très fourni pour celles et ceux qui souhaiterait moucher leur voisin de table au prochain diner sur l’histoire de la danse comme celle de l’opéra, mais elle offre aussi de nombreuses références pour initier les plus jeunes amateurs. Cette fin d’année célèbre aussi la sortie du réjouissant roman graphique « fantaisie lyrique » de Dorothée de Montfreid – autrice des célèbres « toutous » — qui retrace la genèse de l’Enfant et les sortilèges crée par Colette et Maurice Ravel, tout en nous invitant dans les coulisses des deux sites de l’Opéra de Paris (Garnier et Bastille comme on les a rarement vus) où elle a mené sa drôle d’enquête. Un petit bijou qui trône sur les étagères de la librairie et qui est à mettre entre les mains des petits comme des grands curieux.  Outre la librairie, l’Opéra de Paris a aussi saisi la tendance des collaborations avec les marques et artistes et si l’on trouve les goodies les plus désirables (pensez à ces divines boîtes à bonbons à l’effigie du Palais Garnier pour vos secret santa), on se laisserait volontiers tenter par une broche « Façade Opera Garnier » de la marque Les Néréides ou une enceinte Devialet dans des tons divins de grenat, or et bordeaux, le tout en version exclusive pour l’Opéra.   

En bonus  ? On y trouve même du miel produit sur les toits du Palais Garnier et de Bastille ou l’odeur du Palais Garnier capturée par le parfumeur Philippe Poissonnier dans une bougie inédite.   Et enfin, pour combler tous les sens, un spectacle s’impose, Opéra oblige ! 

 

Un coup de ballet pour finir l’année en beauté 

C’est à Bastille, cette fois qu’on se presse. Inaugurée en 1989 sous Mitterrand, la plus grande salle d’opéra d’Europe est certes plus austère que son fastueux pendant du 9ᵉ arrondissement, mais elle a le mérite de permettre à 70% des spectateurs de voir l’intégralité du plateau. De quoi se délecter du spectacle signé du chorégraphe Roland Petit avec la réinterprétation du célèbre roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris. Ce ballet, le premier du chorégraphe à entrer au répertoire de l’Opéra national de Paris en 1965, se présente comme un tour de force mêlant langage néoclassique et esprit music-hall. Pour parfaire son œuvre, Roland Petit s’entoure à l’époque des plus grands  : Maurice Jarre pour la musique, René Allio pour les décors et Yves Saint Laurent pour les costumes qu’il voulait « colorés comme les vitraux d’une cathédrale ». 

Un tableau du ballet "Notre Dame de Paris" de Roland Petit © Julien Benhamou

Un tableau du ballet « Notre Dame de Paris » de Roland Petit © Julien Benhamou

Bonus : pour celles et ceux qui n’auraient pas la chance de pouvoir s’y rendre, le ballet fera l’objet d’une captation, les 12 et 16 décembre 2025, coproduite par l’Opéra national de Paris et Pathé live et d’une diffusion ultérieure au cinéma dans le monde entier et sur Paris Opera Play, la plateforme de l’Opéra national de Paris. 

 

Exposition le Palais Garnier : 150 ans d’un théâtre mythique
En partenariat avec la bibliothèque nationale de France
Du 15 octobre 2025 au 15 février 2026, à la bibliothèque-musée de l’Opéra National de Paris
Exposition accessible dans le cadre d’une visite du Palais Garnier, hors jours de fermeture exceptionnelle    

Ballet Notre-Dame De ParisRoland Petit
Opéra Bastille
Du 06 Au 31 décembre 2025
De 60 euros à 260 euros
1h55 avec une entracte 

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