Château La Coste : la vie de palace en Provence,
L’art, la bonne chère et le luxe

Hôtels & Chambres d'hôtes

29OCT. 2021

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Château La Coste : la vie de palace en Provence

L’art, la bonne chère et le luxe

29 OCTOBRE . 2021

Écrit par Elsa Cau

Photographies par Richard Haughton

Aux Hardis, vous le savez, on est plutôt du genre curieux. Du genre à prendre les petites routes, à découvrir les adresses planquées, à farfouiller dans des coins reculés pour le bonheur de dénicher quelque trouvaille insolite. Alors c’est rare, très rare, que l’on reste vissé au même endroit, accroché à notre caillou le temps d’un week-end. Le caillou, c’est le Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade, dans la lumière dorée provençale, et tout nous a retenu d’aller voir ailleurs.

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Le parcours artistique du Château La Coste

Il y a, d’abord, ce que les avertis connaissent déjà : le parcours artistique du Château La Coste, comprendre l’exposition permanente d’œuvres monumentales des plus grands artistes de l’art moderne et contemporain, appartenant à la collection personnelle de l’amateur et propriétaire des lieux, Patrick (dit Paddy, mais si) McKillen.

Connu des milieux artistiques depuis belle lurette, McKillen détonne par sa discrétion, dans un monde qui est loin de l’être. Amoureux des arts, figurant parmi les plus grands collectionneurs de Louise Bourgeois (dont l’araignée monumentale, posée sur une pièce d’eau avec un mobile géant d’Alexander Calder, vous accueille à vos premiers pas au Château) son principe est simple : apprécier l’œuvre, puis apprendre à connaître l’artiste, avant de lui permettre de réaliser une pièce in-situ, avec carte blanche totale, c’est-à-dire tant sur l’emplacement dans l’enceinte de la propriété de 125 hectares de vignes, que sur la nature de l’œuvre. En résulte un parcours fabuleux, varié, laissant parler toute la créativité et le talent de chaque artiste. La liste en est d’ailleurs vertigineuse, tant les plus grands noms s’y côtoient.

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On retrouve bien sûr le grand Tadao Ando –désormais visible à Paris avec la Bourse de Commerce– qui signait en 2011 le premier bâtiment d’accueil du Château et ses hauts murs d’entrée, les bancs Origami, la chapelle avec Jean-Michel Othoniel et le pavillon Four cubes to contemplate our environment. Toujours chez les architectes, Frank Gehry livre le pavillon de musique (2008), Kengo Kuma la canopée de bois Komorebi qui semble flotter dans un fragile équilibre (2018), Renzo Piano le pavillon d’exposition (2009-2017) tout de verre, de toile et de béton fondus dans son cadre naturel, ou encore Jean Nouvel la cuverie (2004-2008), imposant bâtiment métallique, saisissant de modernité pour le travail et la fabrication du vin du domaine. Depuis l’été dernier, Richard Rogers, que l’on connaît pour la réalisation du Centre Pompidou, rejoint ses pairs sur les terres du Château avec la Galerie, un bâtiment tubulaire semblant tenir en équilibre au milieu des arbres, abritant une salle d’exposition façon white cube et baies vitrées.

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Le parcours, enchanteur, au milieu des vignes et de la nature, est bien celui d’un grand amateur. Ca et là vous apparaîtront, au détour d’un chemin de terre ou d’un rideau de grands pins, des œuvres des artistes Sophie Calle, Liam Gillick, Andy Goldsworthy, Per Kirkeby, Richard Serra, Hiroshi Sugimoto, Lee Ufan ou encore Ai Weiwei… Il vous faudra flâner librement, explorer des recoins inattendus parfois, aidés de la lumière mordorée du Sud, pour les découvrir.

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Villa La Coste, une nuit au Palace

Vous souvenez-vous quand on vous parlait de la différence entre luxe et ultra-luxe ? A la Villa La Coste, clairement l’un des meilleurs hôtels de Provence, tout est dans le service, précisément cette nuance de savoir-faire infini. Rassurez-vous, le décor n’est pas en reste. Au faîte du domaine se dresse le bâtiment tout en pierre et en verre, qui abrite les 28 suites -la plus petite des chambre s’élève déjà à 90m2 de surface !

A quoi ressemble la chambre d’hôtel contemporaine idéale ? Elle est à la fois épurée mais chaleureuse, claire et douce, comportant tout le confort moderne nécessaire à ses hôtes bien de leur temps (comprenez : Apple TV, machine Nespresso et wifi ultra-performant), décorée avec discrétion mais laissant transparaître quelques indices d’un goût personnel -celui du propriétaire, en l’occurrence, qui distille çà et là quelques œuvres d’art de sa collection.

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De la grande allée à la tonnelle entièrement plantée de jasmins, on passe notre porte d’entrée ceinte d’un muret -intimité oblige. De l’autre côté, une terrasse fermée et toute en graviers (soigneusement ratissés, tout est pensé, on vous dit, les esprits maniaques en seront largement reposés). La porte d’entrée s’ouvre sur la grande pièce aux dalles claires et à la baie vitrée donnant sur la (grande) terrasse surplombant le paysage. Le mobilier est blanc, beige, discret, confortable (non pas faussement design voire un poil cheap comme dans certains hôtels de luxe…).

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On l’admet volontiers, on n’a pas boudé notre plaisir en s’affalant au milieu des coussins moelleux du lit… au baldaquin coton léger. Oui, un instant on s’est cru voguant sur le Nil… Mais Le Puy-Sainte-Réparade, ça n’est pas mal non plus. On se glisse dans la salle de bains pour une inspection rondement menée, passant par le grand espace dressing-coiffeuse. Le marbre noir -mais chaud- accueille nos orteils déjà déchaussés. La baignoire, c’est un peu le clou du spectacle pour nous (amateurs de douche à l’italienne, elle est gigantesque, même si l’on ne vous comprendra jamais). Ici, elle est en marbre blanc, rectangulaire (on a eu un peu mal en posant la nuque mais on s’est tout de même senti très Cléopâtresque en regardant la lumière décliner de notre bloc de pierre chaude). Tout est là, pensé jusque dans le moindre détail pour votre bon plaisir -oui, sèche-cheveux ultra-doux Dyson et toilettes chauffantes (pardon, japonaises) comprises. Ah et, le mini-bar, c’est on the house. Le service, on vous dit.

 



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Côté Lobby, tout se passe au centre du bâtiment, dont la terrasse surplombe elle aussi la vue à couper le souffle sur les vignes et les collines de ce sud qu’on chérit tant. Le chef exécutif du restaurant piloté par Hélène Darroze, Thomas Pézeril, veille à ce qu’y soit servi, à n’importe quelle heure du jour, un petit-déjeuner (inclus et varié) et un déjeuner à la carte. Pour nous, en ce déjeuner très tardif, juste avant de filer visiter le domaine, ce furent de larges tranches de tourte au foie gras et pistaches accompagnées des pickles de légumes. Simple, redoutablement efficace, le tout accompagné d’un verre de rouge Château La Coste, évidemment.

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La table d’Hélène Darroze au Château La Coste

Avouez, tout cela vous a donné faim, on vous a mis en appétit avec nos histoires de tourte… Ca tombe bien, on y arrive. Le Château La Coste propose une offre de restauration variée : La Terrasse, le bistrot provençal du domaine ; Tadao Ando, le café-restaurant conçu par l’architecte ; Francis Mallmann, le restaurant éponyme du chef argentin ; Vanina, le dernier-né, l’Italien aux pizzas feu de bois et pasta savoureuses que nous avons choisi pour notre second déjeuner au soleil. Mais côté hôtel, à la Villa La Coste, vous tenez le clou du spectacle : le restaurant d’Hélène Darroze.

 

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Sans vous décrire l’entière expérience par le menu, on s’attarde sur quelques plats qui ont littéralement enflammé notre palais : les cèpes (en provenance directe des forêts de Haute Provence) fermentés, posés en carpaccio pour certains, râpés pour d’autres, recouvrant un tartare moelleux de thon rouge de Méditerranée, le tout parsemé de graines de sarrasin torréfiées et de quelques gouttes d’huile d’olive du domaine. L’accord cèpes-sarrasin, on s’en souviendra longtemps, presque fumé, les différentes saveurs mises en valeur, loin d’être écrasées -étonnamment. Du grand art.

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Vient ensuite le riz de Camargue crémeux au safran de la safraneraie Terra T’air, juste à côté au Puy-Sainte-Réparade, aux coquillages, moules et couteaux, et à la seiche et l’encre de seiche. Un délice réconfortant de douceur, juste relevé d’une huile au piment d’Espelette et de feuilles de sarriette. Enfin, dans nos coups de cœur figure haut placé le pigeonneau servi en filets d’une tendresse à toute épreuve, fumé au foin au barbecue japonais et accompagné de navets de plusieurs variétés (issus du producteur Didier Ferreint à Mallemort) déclinés en purée, rôti, et cru juste coupé, les fanes réduites en sauce (jus de navet au kombucha de café) ou bien en pesto. Impressionnant.

Et avec ça ? Roederer, messieurs dames, à l’occasion du premier « dîner vigneron » mensuel, orchestré en accord mets-vins.

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Vous l’aurez compris, tout, en cuisine, doit rester local. La figue ? De Solliès, chez Patrick Blancon. Les haricots coco ? D’André Fouque, à Grans. Les radis ? De Marc Richard à Miramas. « 90% de nos produits se trouvent dans un rayon de 150 kilomètres maximum, nous affirme Thomas Pézeril, chef exécutif d’Hélène Darroze au Château La Coste. Nous répondons à un cahier des charges simple mais exigeant : celui de la saisonnalité. On met dans l’assiette ce que la terre nous donne ! C’est ce que répète souvent Hélène Darroze. » La toque parle ainsi avec passion de Bruno Cayon, qui arrose si peu ses légumes pour qu’ils prennent racines profondément dans les terres argileuses du Midi, pour que le goût en soit décuplé. Ou bien de Didier Ferrein et de sa spécialité, les mini-légumes. Ou encore des herbes glanées chez La Mésange, près de Lourmarin… Quand ce n’est pas directement au potager de La Coste. Qui a parlé de rentrer ?

 

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